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Ananas
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   Posté le 15-01-2005 à 21:12:54   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

"Les créatures magiques et légendaires les plus connues" par Naïad Néant

Dictionnaire

Elément AIR : abnégation et engagement total, pureté

Alcyons n.m.pl. Oiseaux de mer considérés comme le symbole de paix et de tranquillité ()
Corbeaux n.m. pl. Petits corvidés à plumage noir tel que les choucas, les corneilles, les freux, les craves... ou, plus précisément, oiseau passereau au plumage noir pouvant atteindre une envergure d'un mètre, souvent appelé grand corbeau. ()
Hirondelles n.f. pl. Oiseaux de passage, de petite taille, au cou court, aux longues ailes effilées et à la queue bifide, qui paraissent au printemps et auxquels s'associent, de ce fait, de nombreux mythes et légendes.
Roc (Rock) n.m. Oiseau gigantesque et relativement intelligent. ( β )
Papillons n.m.pl. Les papillons sont des insectes pourvue d'ailes généralement colorées. Symbole de la légèreté ou de la bagatelle. ()
Papillons de *****
taille: 5 cm env.
Le mâle a une teinte rouge tandis ce que la femelle a une teinte bleue....
Arachné n.p. Lydienne, fille d'Idmon de Colophon, qui se vanta de tisser mieux qu'Athéna (dans la mythologie grecque) ou Minerve (dans la mythologie romaine) et la défia. Gagnant son pari sur la déesse, elle s'en attira le courroux. Elle fut transformée en araignée. ( β )
Harpies (Harpyes) n.f. pl. Monstres à tête de femme et à corps d’oiseau. Filles de Thaumas et d'Électre. Leur nombre varie selon les traditions. On peut citer Aellô, Ocypétès, Caelano, Podarge et Nicothoé.( α )
Pégase n.p. Cheval ailé, fils de Méduse et de Poséidon, frère de Khrysaor. Bellérophon en fit la conquête et terrassa ainsi la Chimère. Le cavalier périt lorsque, trop audacieux, il voulut partir à la conquête de l'Olympe et que Pégase, s'y refusa, le désarçonnant.( γ )
Sleipnir n.p. Merveilleux étalon a huit pattes d'Odin. ( β )
Licornes ( γ )

Elément TERRE – nourriciers, précepteurs

Amalthée n.p. Selon les sources, chèvre qui nourrit Zeus lorsqu'il était enfant ou Nymphe qui possédait cette chèvre. ()
Audumla n.p. Vache gigantesque. Nourricière des géants. ()
Heidrun n.p. Chèvre paissant dans les branche d'Yggdrasil et qui dispense aux guerriers d'Odin le lait dont ils se nourrissent. ()
Centaures n.m. pl. Un centaure est un monstre au corps de cheval, au buste et au visage d’homme. ( β )
Minotaure n.m. Créature à corps d'homme et à la tête de taureau née de l'union de Pasiphaé et d'un taureau blanc, cachée par le roi Minos dans un labyrinthe construit par Dédale et nourrie de jeunes gens. Thésée, avec l'aide d'Ariane, tua le monstre. ( α )
Méduse (Gorgô) n.p. Méduse, parfois nommée la Gorgone, est la soeur de Sthennô et Eurualè. Elle est la seule de ces trois Gorgones à être mortelle : Persée mettra fin à ses jours en lui tranchant la tête et de son sang naîtront deux enfants : Khrysaor et Pégase. ( α )
Sanglier de Calydon n.p. Monstre créé par Artémis en vue de punir Œnée de son impiété. Il dévasta ses terres, tua de nombreux héros avant d'être terrassé par Atalante et Méléagre. Le partage de sa dépouille causa une guerre entre les Étoliens et les Curètes. ( γ )
Satyres et Faunes n.m.pl. Dans la mythologie grecque, les satyres sont des créatures mi-homme mi-bête vivant dans les bois, poursuivant les Nymphes et jouant de la musique. Les faunes sont les correspondants romains des satyres. ( γ )

Elément EAU – pouvoirs, secrets et métamorphoses, grands mystiques

Charybde (Kharybdis) n.p. Charybde est un redoutable monstre marin qui engloutit la mer et la régurgite. ( α )
Scylla n.p. Monstre marin mi femme mi bête. Aimée du dieu marin Glaucos, la très belle nymphe Scylla fut transformée par Circé, jalouse, en monstre qui se fixa sur un écueil qui prit son nom. ( α )
Dauphins n.m.pl. Animaux aquatiques sociables évoqués par de nombreuses mythologies. Figures de sculpture antique. Attributs, en armoiries. ( γ )
Loups-Garou () 3 types
Hérissons n.m.pl. Petits mammifères insectivores dont la peau du dos est toute couverte de longs piquants. Sont également appelés ainsi, des animaux comme les oursins, les coquillages et les champignons qui présentent des piquants. ( γ )
Sirènes (Seirênes) n.f. pl. Monstres au corps de poisson ou d’oiseau, au buste et au visage de femme. ( α )
Nidhogg n.p.Serpent attaquant la troisième racine de frêne gigantesque supportant l'univers, Yggdrasil.()
Tatsu n.p. Dragon de la mythologie Japonaise. Divinité des eaux. Emblème du pouvoir. ( β )
Basilic ()

Elément FEU – guerriers purificateurs, fidèles gardiens des secrets

Phénix ()
Le phénix ou phoenix (qui se dit Phoinix en Grec) est un oiseau ressemblant au héron, qui symbolise l'immortalité et la résurrection.
Chiens n.m. pl. Mammifères carnivores domestiqués par l'homme - principalement pour la chasse et la garde - faisant l'objet de nombreux mythes. ( γ )
Cerbère n.p. Chien monstrueux, gardien de la porte des Enfers. ( β )
Anubis (Hermanubis) n.p. Dieu des morts et conducteur des âmes. Adoré sous la forme d'un chacal ou d'un chien, ou sous une forme humaine pourvue d'une tête de chacal. Il aida Isis à embaumer Osiris.
Dragons n.m. Usuellement décrits, dans la civilisation occidentale, comme des reptiles au museau de crocodile et aux ailes de chauve-souris, les dragons, selon les civilisations et les époques, ont épousé de nombreuses autres formes. ( α )
Chimère n.f. et n.p. Monstre issu d'Échidna et de Typhon, soufflant des flammes et ayant la tête d'un lion, le ventre d'une chèvre et la queue d'un dragon. Élevée par Amisodarès, roi de Carie ; Iobatès, le roi de Lycie, demanda à Bellérophon de tuer le monstre. ( α )
Griffons (Grypes) n.p. Créatures ayant une tête d'aigle et le corps d'un lion pourvu d'une paire d'ailes. Les Griffons garderaient le trésor d'Apollon dans les terres des Hyperboréens.
Sphinge n.f. Monstre à corps de lionne - le plus souvent pourvu d’ailes - et à tête humaine.
Sphinx n.m. Monstre à corps de lion - parfois pourvu d’ailes - et à tête humaine ou d'un autre animal. γ

le tout associé à, inspiré par et basé sur: Expressions et Proverbes, Etymologie, Zoologie, Héraldique, Mythologie romaine, Mythologie et symbolique biblique, Mythologie germanique, Géographie, Musiques, opéras, ballets, Mythologie grecque, Mythologie égyptienne, Mythologie japonaise, Mythologie arabe, Interprétation, Monuments et sites... "

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Le guide des ADEA, avec l'aide des élèves d'ECA

Papillons n.m.pl.

Les papillons sont des insectes pourvue d'ailes généralement colorées. Symbole de la légèreté ou de la bagatelle. ()

Papillons de *****
taille: 5 cm env.

Le mâle a une teinte rouge tandis ce que la femelle a une teinte bleue....
On peut en reconnaître deux types, la femelle, rouge, et le mâle, bleu.

Ces papillons ont pour caractéristique d'avoir un comportement de séduction prénuptial très avancé. En effet, en plus d'une danse de l'amour absolument magnifique, le mâle et la femelle jouent à un jeu basé sur l'attirance et la répulsion : la femelle a pour capacité d'émettre une substance qui refoule le mâle, tandis que le mâle émet lui une substance qui attire la femelle. Les effets sont brefs, mais répétés. On assiste alors à un jeu fabuleux entre les deux créatures.

Ces papillons peuvent faire bénéficier d'autres créatures de leur talent. Ainsi, un Humain ayant sur son épaule l'un de ces papillons verra son charisme envers le sexe opposé amélioré ou diminué selon qu'il porte sur lui le mâle ou la femelle.

Ces papillons n'ont malheureusement qu'une espérance de vie de 2 semaines, et leurs apparitions sont rarissimes....

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Centaures n.m. pl.

Un centaure est un monstre au corps de cheval, au buste et au visage d’homme. ( β )

Chiron n.p. Fils de Philyra ou de Saturne, Chiron est un centaure immortel, bon, sage et aux immenses connaissances médicinales. Il éduqua Achille, Jason, Asclépios. Involontairement empoisonné par Héraclès, il renonça à l'immortalité pour abréger ses souffrances.

Eurytion (Eurytos) n.p. Centaure qui, lors des noces de Pirithoos et d'Hippodamie, après s'être enivré, voulut ravir la fiancée. Il fut affreusement mutilé.



Minotaure n.m.

Créature à corps d'homme et à la tête de taureau née de l'union de Pasiphaé et d'un taureau blanc, cachée par le roi Minos dans un labyrinthe construit par Dédale et nourrie de jeunes gens. Thésée, avec l'aide d'Ariane, tua le monstre. ( α )

Les minotaures sont d'immenses créatures: beaucoup sont deux fois plus haut qu'un homme et de constitution bien plus imposante. Leur gigantesque tête de taureau est forte et horrible, et leur cornes sont effilées et dangereuses. En plus de leur tête de taureau, de nombreux minotaures ont également les membres inférieurs d'un animal.
Quand un minotaure décèle l'odeur du sang, une violence démente l'envahit et il s'acharne sur ses malheureux ennemis. Une fois l'adversaire abattu, il démembre la carcasse de ses puissantes mâchoires et engloutit des quartiers entiers de chair crue et sanguinolente. C'est cette soif de sang qui le rend si redoutable.

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Loups-Garou () 3 types

- Le rêveur :
L'esprit du loup ne sort que dans leur rêve. Dans leur rêve, ils sont des loups chassant et hurlant en meute.

- Psychique :
C'est un peu comme si un esprit de loup était dans un corps humain. Ils pensent et agissent comme un loup, mais il leur est impossible de se transformer physiquement.

- Physique :
Pour eux, la transformation physique est réalité. Bien sûr, la plupart du temps, ils conservent une apparence humaine car il est préférable de rester incognito. Ce type là est le plus courant.

Comment devient-on loup-garou ?

- Naître loup-garou :
On pense que ceux qui naissaient coiffés, avec une tache de vin ou des cheveux ressemblant à des poils de loup étaient des loups-garous. Parmi les Serbes et les Slovènes, ainsi qu'en Pologne, on disait que ces enfants avaient le don de double vue et de métamorphose. Bien que pouvant se changer en divers animaux, on disait qu'ils préféraient le loup hardi et assoiffé de sang.
On dit qu'un loup-garou peut provenir d'un accouplement entre un homme et un Garou, entre 2 Garous ou même entre un loup et un garou.

- Par morsure :
La croyance au loup-garou se retrouve dans les régions d'Europe côtières à l'océan Atlantique, où les loups-garous sont des humains mordus par ces êtres, ce qui provoque une transformation génétique chez la victime. Après cela, lors des nuits de pleine lune, les humains ainsi mordus se transformeront en un loup énorme doué de sens hyper développés, et chercheront sans merci pendant la nuit des victimes pour les dévorer sans pitié.

Caractéristiques du loup-garou

- Son côté humain :
On ne peut pas vraiment le différencier de l'humain, lorsqu'il adopte son apparence humaine. Il mène une vie très semblable à celle d'un humain. Il a souvent le même rythme de vie et les mêmes activités (travail, loisir...). Le loup-garou n'est pas immortel et possède une espérance de vie comparable à celle des humains.

- Son côté loup :
Ce n'est que lorsqu'il se métamorphose, que le mythe du loup-garou prend forme. L'homme devient alors un être hybride mi-homme mi-loup. Son corps recouvert de poil prend en général plus de volume. Sa force et certain de ses sens comme l'ouïe ou l'odorat se décuplent.

Une fois metamorphosé, il posséde parfois des pouvoirs magiques.

- L'influence de la lune :
Son influence est très grande pour tous les loups-garous. Elle donne l'énergie et l'espoir. Tous les loups-garous se rallient sous sa lumière, particulièrement lorsqu'elle est pleine. Elle bénéficie d'une sorte de vénération ou du moins de fascination de leur part. Contrairement à ce que l'on croit souvent, les loups-garous ne se transforment pas uniquement les nuits de pleine Lune, mais ils arrivent à contrôler leur transformation. Ils pourraient le faire en plein jour au besoin.

- L'appel de la nature :
Très proches de la nature, les garous ont souvent une affinité avec celle-ci, une sorte de compréhension innée de leur environnement. La plupart essayent du mieux qu'ils peuvent de préserver et protéger la nature.

Les loups-garous dans la société
Si les humains aiment vivre en famille et les loups en meute, les loups-garous forment des groupes que l'on nomme souvent clan. Dans les villes où ils sont suffisamment nombreux, ils s'organisent en clan. Sinon, ils demeurent solitaires tout en ayant des contacts avec les autres loups-garous des environs (quand ils connaissent l'existence des autres bien sur). Le clan se définit un territoire de prédilection pour ses rencontres. C'est un endroit où la nature a su garder son droit (un parc ou un terrain vague la plupart du temps). Dans les plus grandes villes, on peut retrouver plusieurs clans, chacun ayant son territoire. Mais, il n'est pas rare de voir ces clans s'associer pour ainsi éviter les conflits d'espace. Car les loups-garous restent des créatures territoriales, comme le loup.

Similitude avec les vampires
Les loups-garous se rapprochent des vampires. Créatures sanguinaires tuant et massacrant hommes, femmes et enfants. Souffrant de la même répulsion que les vampires pour les choses sacrées et l'eau bénite, ils étaient désignés comme créatures du Diable. Pourtant les loups-garous et les vampires se détestent et se livrent à une guerre sans merci depuis plusieurs siècles.
Un des points que ces 2 créatures ont en commun est la façon de les tuer, en effet ils craignent les mêmes choses (sauf la lumiére pour les garous).
Les deux créatures doivent cacher leurs véritables identités aux yeux des humains, s'ils ne respectent pas cette règle, ils peuvent être bannis de leurs clans.

Enfin, c'est évident, ce sont 2 creatures de l'ombre et préfèrent la nuit au jour.

Comment tuer un loup-garou ?
- Une des meilleure façon de se débarrasser d'un loup-garou était, semble-t-il, de le tuer grâce à une arme en argent (une balle de fusil le plus souvent).
- L'exorcisme restait une des seules façons de chasser l'esprit démoniaque du corps du malheureux maudit et ainsi peut-être sauver sa vie. D'ailleurs il craint tout les objets bénis et sacrés comme l'eau bénite par exemple.
- Le feu peut le terrasser ou du moins l'effrayer.
- La décapitation semble aussi être un moyen redoutable, il ne s'en remettra pas. Pour tout autre membre amputé, une faculté de se régénérer lors de la pleine lune suivante le requinquera.

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Sirènes (Seirênes) n.f. pl.

Monstres au corps de poisson ou d’oiseau, au buste et au visage de femme. ( α )

" Il vous faudra d'abord passer près des sirènes. Elles charment tous les mortels qui les approchent. Mais bien fou qui relâche pour entendre leurs chants ! Jamais en son logis, sa femme et ses enfants ne fêtent son retour : car, de leurs fraîches voix, les sirènes le charment, et le pré, leur séjour est bordé d'un rivage tout blanchi d'ossements et de débris humains, dont les chairs se corrompent. ". Homère

La première trace écrite de ces créatures des mers se trouve dans l'odyssée du poète grec Homère, dans l'épopée mythique d'Ulysse, il y a près de 3000 ans. Il n'en fait pas de descr1ption physique. Mais d'où lui vint cette idée de parler de sirènes, est-ce en entendant des récits de marins phéniciens, des contes orientaux ou de sa propre imagination. Il décrit dans cet ouvrage la seule arme que possèdent les sirènes et qui est leur voix.

Où résident-elles ?

Tous les liens mentionnés par Homère existent dans la réalité et peuvent être identifiés à la lecture de ses œuvres. Ainsi selon l'Odyssée, L'île des sirènes se trouve à l'Ouest, tout près de la terre de Circée. Hésiode qui vécut peu après Homère, désigne ce lieu par un nom : L'Italie. Le géographe Strabon et le poète Virgile suivent ce raisonnement : Scylla et Charybde se trouvant dans le détroit de Messine, ils recherchent Circée et les sirènes plus au nord, le long de la côte tyrrhénienne. Là ils découvrent, juste en face de Sorrente, 3 rochers nus : les Iles des Sirènes. Quoi qu'il en soit, le pré fleuri et le rivage couvert d'ossements sont situés, par la mythologie grecque, dans un lointain Occident, au-delà du soleil couchant, près du séjour des morts. Les sirènes vivent au bord de la mer qui, de tout temps, fut le symbole des enfers. Leurs chants résonnent comme une mélodie de l'au-delà, irrésistible mais fatal.

Une lutte à la vie à la mort

Ulysse ne fut pas le seul à avoir survécu à la rencontre des sirènes.
Les argonautes y ont été confrontés à leur tour pendant leur quête de la Toison d'or. Ils ont réussi à triompher grâce à Orphée : la délicieuse musique de sa cithare couvrit leurs voix et retint l'équipage.
De chagrin les sirènes se jetèrent à la mer.

On leur attribue une généalogie
Sophocle, poète tragique, désigne les sirènes comme les filles de Phorkys, au même titre que les Gorgones. Apollonios voit dans l'Achéloos, le dieu fleuve, leur père et dans la muse Terpsichore, leur mère. On raconte également que les sirènes naquirent du sang qui jaillit sur le sol lorsqu' Achéloos perdit une corne au cours du combat qu'il livra contre Héraclès.

Au fur et a mesure que s'enrichit la légende, s'estompent les traits démoniaques des sirènes. Elles deviennent les compagnes de Perséphone, fille de Zeus et de Démeter. Mais comme elles ne peuvent empêcher Hadès de l'enlever pour l'emmener aux Enfers, Déméter furieuse, les punit en les transformant en femmes oiseaux.

Par contre chez le poète Ovide, ce sont les sirènes elles-mêmes qui réclament des ailes pour partir à la recherche de Perséphone. Il ne reste donc plus grand-chose des monstres aux allures de vampires mentionnés dans l'Odyssée. Leur nom devient un lieu commun lié à l'envoûtement provoqué par la musique et la poésie.

Une queue de poisson ondoyante
" Les sirènes sont des filles de la mer qui séduisent les marins avec leurs jolis corps et leurs douces voix. De la tête au nombril, leur corps est celui d'une vierge et ressemble beaucoup à un être humain mais elles ont une queue de poisson couverte d'écailles grâce à laquelle elles se dissimulent dans les flots ". Aldhelm de Malmesbury (636 - 707).

Nous savons déjà, depuis l'Odyssée, que les sirènes vivent près de la mer et que leur magie réside dans leur chant et non dans leur corps. Leur forme n'a que peu d'importance. Ceux qui en font néanmoins mention parlent de femmes avec des attributs d'oiseaux. Longtemps cette image est demeurée intangible.

Vers le VIIIe siècle, un ouvrage sur les monstres, attribué au moine anglais Aldhelm de Malmesbury, en propose une nouvelle version. Une tête humaine avec une queue de poisson n'est pas un phénomène nouveau. Les Babyloniens connaissaient déjà des dieux dont le haut du corps était celui d'un homme et le bas, celui d'un poisson. Le moine affirme de plus, qu'elles séduisent les marins par la beauté de leur corps, mettant pour la première fois l'accent sur l'aspect visuel de la séduction. Elles n'envoûtent pas que par leur chant, elles sont aussi de jolies femmes.

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Basilic ()

Le mythe du basilic n'a rien à voir avec la plante du même nom, toutefois, il faut signaler que l'on attribue à la plante des propriétés magiques comme la guérison de coups et blessures.

Au Congo Central les feuilles du basilic sont utilisées pour conjurer des mauvais sorts et se protéger des mauvais esprits.

Basilic provient du grec basilicos qui signifie " petit roi ".

Mais dans l'antiquité, les écrivains désignaient un petit serpent dont la morsure entraînait une mort immédiate. Dans des textes en vieux français, on trouve le terme de basilicoq.

Mais intéressons-nous au basilic en tant qu'animal fabuleux :
Le basilic est un reptile connu pour avoir la faculté de tuer par un simple regard ou à l'aide de son haleine celui qui l'approche sans l'avoir vu et ne l'a pas regardé le premier.
La légende dit qu'il viendrait au Monde dans l'œuf d'un coq âgé de 7 à 14 ans. Cet œuf parfaitement rond, déposé dans du fumier et couvé par un crapaud ou une grenouille donne naissance à la " bête ". De cette légende découle son apparence puisqu'il est souvent représenté par un coq à queue de dragon ou par un serpent aux ailes de coq.
Cet être fabuleux est l'incarnation même du pouvoir royal qui foudroie ceux qui lui manquent d'égards. Il est aussi la représentation du danger mortel que l'on ne peut éviter à temps et dont seule la protection des anges divins peut préserver.
La légende ajoute qu'il est très difficile de s'emparer du basilic. Le seul moyen pour y parvenir serait de présenter un miroir face à lui de telle sorte que son regard, doué de puissance mortelle, se reflète et se retourne contre lui-même et ainsi il serait tué.

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Phénix()

Le phénix ou phoenix (qui se dit Phoinix en Grec) est un oiseau ressemblant au héron, qui symbolise l'immortalité et la résurrection.

Son nom vient du mot grec qui désignait la couleur rouge (couleur du feu) en référence à la légende sur sa mort et sa résurrection dans les flammes. Selon Hérodote il serait d'origine éthiopienne.

Le phénix est présent dans de nombreuses civilisations et symbolise pour chacune d'elle quelque chose :

- pour les égyptiens : Son origine vient de l'oiseau sacré égyptien Benu (dit Bennou, Bennu, Benhu) un héron cendré qui fut le premier être à se poser sur la colline originelle issue du limon. Il incarnait le dieu du soleil à Héliopolis, ses adorateurs racontaient qu'il n'apparaissait que tous les 500 ans.
On rapporte aussi que le phénix se nourrissait exclusivement de rosée et qu'il ramenait des herbes odorantes provenant de lointaines régions pour les poser sur l'autel d'Héliopolis, dans le but de les enflammer pour s'y réduire lui-même en cendres. Il renaissait 3 jours plus tard. Il était associé au cycle quotidien du soleil et au cycle annuel des crues du Nil. De là vient le rapport avec la régénération et la vie.

- pour les romains : Dans l'antiquité on décrivait le phénix avec un plumage doré et multicolore. Pour les romains, il était le symbole de la force vitale et toujours renouvelée de leur empire, c'est pour cette raison qu'on retrouve le phénix sur certaines pièces de monnaie et fresques de l'époque.

- pour l'église chrétienne : il est le symbole de l'immortalité de l'âme et de la résurrection du Christ.

-pour les chinois : il est un oiseau légendaire que l'on nomme "Feng-Huang", comme pour la licorne " Ky-Lin ", le Yin et le Yang se réunissent en lui.

- pour les juifs : Dans les légendes juives il se nomme "Milcham" et l'explication de son immortalité vient de Eve qui après avoir goûté le fruit de l'arbre interdit, réussit aussi à tenter les animaux et à leur faire goûter du fruit aussi. Seul l'oiseau "Milcham" ne céda pas à la tentation, pour cela l'ange de la mort, obéissant à Dieu, lui offrit pour récompense de ne jamais lui faire connaître l'expérience de la mort. Depuis cela, tous les mille ans l'oiseau brûle, il ne reste alors qu'un œuf qui se transforme en poussin et l'oiseau continue à vivre.

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Cerbère n.p.

Chien monstrueux, gardien de la porte des Enfers. ( β )

Principalement cité comme gardien des enfers (royaume d'Hadès), dans la mythologie grecque, ladite créature, connue sous le nom de Cerbère (Cerberus en anglais) était décrite au tout début comme un chien immense dénombrant une centaine de têtes. Au fils des ans, la légende fut toutefois modifiée pour en arriver à une bête quelque peu différente : toujours un chien, mais désormais à trois têtes, chacune crachant du feu, et doté d'une queue de serpent. Le Cerbère laissait passer les âmes vers le monde d'Hadès mais ne les laissait pas ressortir, tel était son devoir, et il va sans dire qu'il était difficile de faire agir cette bête contre sa volonté.

Seuls quelques-uns, en fait seules deux personnes à notre connaissance réussirent à passer la porte dans le sens contraire d'entrée : Morphée, qui le leurra grâce à sa lyre, et Hercules qui l'emmena sur terre. Si Saint-Pierre garde la clef du paradis, Cerbère n'a besoin que de sa physionomie pour repousser les âmes qui passeraient trop près des portes de l'enfer sans raison valable.
Selon les écrits, le dernier des douzes travaux d'Hercules/Héraclès (grec/romain) fut de dompter le légendaire chien à trois têtes. Hercules réussit, et l'emmena sur terre, le temps nécessaire pour prouver qu'il avait réussi sa tâche, le Cerbère n'étant probablement pas facile à détenir contre son gré. Peu d'histoires font part de la présence de Cerbère, pourtant encore aujourd'hui on en entend parler, quelques-uns maintenant considérés comme fous ont dit l'avoir vu, ce sont de sources peu fiables, mais c'est tout de même de ces sources que sont partis tout les mythes vampiriques et lycanthropes...

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Chimère n.f. et n.p.

Monstre issu d'Échidna et de Typhon, soufflant des flammes et ayant la tête d'un lion, le ventre d'une chèvre et la queue d'un dragon. Élevée par Amisodarès, roi de Carie ; Iobatès, le roi de Lycie, demanda à Bellérophon de tuer le monstre. ( α )

La première mention de la chimère apparaît au livre VI de l'Iliade d'Homère.

D’où vient la Chimère
La chimère est le produit difforme du monstre Echidna (femme serpent, engendrée par Gaia et Pontons ou selon la légende par Chrysaor et Callihrée. Elle a donné naissance à des créatures fabuleuses comme la Chimère mais aussi les Cerbères, le Sphinx, les Harpyes, l'Hydre de l'Erne.) Et de Typhon (fils de Gaia, monstre effrayant au corps couvert d'écailles et dont les 100 gueules vomissaient du feu).

Descr1ption de la chimère
La chimère était aussi effroyable que ses nombreux frères et sœurs, elle possédait la tête d'un lion, le milieu d'une chèvre et l'arrière-train d'un serpent ou d'un dragon selon les écrits. D'autre la décrivent avec 3 têtes, une de lion, une de chèvre sortant de son dos et une de serpent à sa queue, ou bien les 3 devant.
Cet être était énorme, vomissant du feu, terrorisait les habitants et dévorait tous les êtres humains qu'elle pouvait rencontrer. Elle fut élevée par le roi de Carie.

Sa mise a mort
Sa réputation fit craindre au roi de Lycie pour la vie de ses sujets. Ainsi demanda-t-il à Bellérophon de le débarrasser de cette créature. (Celui-ci avait réussi à dompter Pégase, le cheval ailé né du sang de Méduse lorsqu'elle eut la tête tranchée par Persée, grâce à des brides magiques offertes par Athéna).
Monté sur Pégase, il transperça, par ruse, l'animal de ses flèches enduites de plomb. Lorsque la chimère, pour se défendre cracha des flammes, il pointa ses flèches dans la gueule de la chimère et elle fut tuée par le plomb brûlant qui coula dans sa gorge. Tout porte à croire qu'elle était unique en son espèce, car la seule recensée est celle tuée par le héros grec.

Le paradoxe de la chimère
Pourtant paradoxalement, ce monstre hideux et redouté est devenu le symbole de l'irréalisable, de l'impossible, et le rêve souhaité mais hors d'atteinte que pour nous sont les chimères. "Qu'elles sont douces à caresser ces chimères ! Nous ne pouvons y résister. Mais, ce faisant, notre main n'effleure que l'absence et le vide. Ce pourquoi sans doute, Banville a écrit : Rien ne nous attire mieux que les sourires décevants de nos chimères".

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La manticore


La manticore est une créature au corps de lion à la fourrure rouge, et une tête d'humain, vivant dans les déserts et les jungles.

Cette créature fut découverte par Ctésias (historien et philosophe grec,né à Cnide ) au V siècle avant J.C .
Il la décrivit comme une bête ayant le corps d'un lion à la fourrure rouge, des griffes puissantes, une tête ressemblant vaguement à celle d'un humain, une machoire qui va d'une oreille à l'autre contenant trois rangées de dents coupantes comme des lames. Mais le plus terrible c'est sa queue qui est armée de piques empoisonnées. Il parrait qu'elle peut lancer ces fléchettes à plus de trente mètre,à chaque pique lancée une pique repousse. Elle a une taille d'environ 1m20-1m50 et un poids qui va de 500 à 600 Kg. La manticore vit généralement seule.

Cette créature est redoutable. D'une vitesse et d'une agilité incroyable, la manticore se nourrit de chair humaine.De nombreuses disparitions dans les fôrets ont été répertoriées. Lorsque la manticore tue un homme,elle mange tous ses habits et ses objets.
Au XIV ème siècle,de nombreuses campagnes de chasses à la manticore ont été organisées, mais sans succès.
C'est alors qu'il a été déclaré que la manticore n'existait pas, mais ce n'est pas prouvé.

Beaucoup de potions sont faites prétendument avec du sang de manticore. Surtout les poisons puissants et les potions paralysantes.


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Race: Elfe
Elémént: Eau
classe : sorcier
sorts: voile de brise, grele élementaire
armes: dague
Kepos: 200

liée par le sang avec morguie
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   Posté le 15-01-2005 à 21:14:49   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

"Sur les tours.... ", de Homaykaido Avril qui gagne 60 pps et 60 points pour sa maison

Mon ami Pether était formel : " C'est un raccourci " expliquai t'il, "nous serons au gymnase bien en avance."
C'est ainsi que je me suis retrouvée perdue, avec seul chemin qu'une route de terre boueuse, ou l'on glissait a chaque foullé, encadré d'un lac, le Homen, et une foret , le Aiji. Je crus distinguer une allée entre les chênes. Comme je fronçais des yeux, Peth me demanda ce que j'avais. Je lui répondit, d'un ton assuré:
" Il y a un chemin, on l'emrpunte?"
Pether secoua la tete, il ne voulait pas etre en retard au gymnase. Il me laissa toute seule, pendant que je regardais le sentier entre les arbres qui semblait s'ecarter du passage. Après mûres reflexons, je l'empruntai. L'allée était toute droite, encadrée par des murs de granit. Il me semblais marcher une eternité avant que la route tourne à gauche. Surprise, je manquai d'hoquetter. Devant moi....à une cinquantaine de mètres, se dressai une forteresse venue directement du Moyen-Age. Le donjon était entouré par une douzaine de tours drapées . Les douges constituées d'eau verdâtre, laissaient apercevoir quelques machoires de crocodiles. Le pont-levis était gardé par deux hommes, armés de lances et de glaives. Je vis tout cela en une seconde et c'est en un instant que, térrifié, je retournai vers le vrai chemin, entre le lac Homen et la foret Aiji. Puis, faisant comme si je n'avait rien vu, je continuai le chemin vers le gymnase, malgré les questions assaillantes de mon esprit, auquelles personne ne pouvait répondre. Le soir, dans mon lit, je réfléchi a tout cela, avant de tomber dans les bras de Morphée...et de me retrouver en pleine bataille. Et, pour la seconde fois dans la journée je me retrouvai sur une tour du chateau que j'avais observé cet après-midi, auprès d'hommes en armures, vêtus au temps du Moyen Age. Tous regarderent la ligne d'horizon. Je suit leurs regards éffrayés et je sus pourquoi tous le chateau s'était reveillé, s'habillant de cottes de mailles, montant aux crénaux et aux tours. Des milliers et des millions d'hommes deferlaient à quelques centaines de mètres pour attaquer la forteresse...La Guerre .
On crait près de moi " Nous sommes perdus! Il ont prit Homen et Aiji ! "
* Le lac Homen et la foret Aiji? Mais c'est chez moi, ça!*
Soudain, un garde s'approcha, il avait à peine mon âge ...
" Que faites vous là? Les femmes sont dans les cavernes...allez les rejoindre! "
Je répliquai qu'il ne pouvait pas me donner d'ordre, que nous étiâmes en temps de guerre. Il hocha lentement la tete, puis enleva son casque et son épée qu'il me tendit, puis repartit vers son lieu de garde, sans un mot.

Les ennemis prirent le pont-levis d'assault, entrèrent dans la cour...tuant tout être humain qui leur resistaient, détruisant les maisons. Je vit des hommes tomber sous les lames brillantes des sabres...Je sus alors...que l'on ne pouvait essuyer la bataille. Je m'élançai alors avec les autres...devalant la tour....me retrouvant face aux ennemis. Mon esprit avait mille injures à leur lancer, mais les insultes ne suffisent parfois pas... Je vis le garde qui m'avait prété son casque périr à coté de moi..Peut-être avec ses arcs...aurai t'il pu survivre....Je ne le sus jamais. Mais la rage, la colère sont des sentiments étranges. Tout autour de moi, je devinai les pensées de chaque soldat. Certains voulaient mourir au plus vite, abregeant ainsi leur souffrance. Les épées volaient dans le ciel noir où pas une étoile ne brillait, et à chaque fois qu'elle rétombait sur un soldat le sang se répendait, innondant les pavées déjà rougeâtre. Combien de fois je vis des hommes tomber, combien de fois moi même ai-je brandit mon sabre? Mes propres massacres prirent fins..quand je me sentit mourir. Peut-être étais-je morte par les glaives, ou bien morte par la fatigue que partageait les guerriers sur le champ de bataille . Les étoiles dansaient , devant moi, il y avait un miroir, incrusté de rubis et d'or. Puis, je passai de l'autre côté. Je me retrouvai dans mon lit, tremblante de sueur, fatiguée à l'extreme. J'étais à nouveau chez moi. Soudain, comme une inspiration, j'allumai la lumière et me precipitai vers les étagères. Je pris le livre intitulé "Les Grandes Batailles du Moyen Age". Je l'ouvrit...au hasard...je tombai sur un dessin de guerre, où au loin, on aperçevait une foret et un lac...L'inscription au dessus de l'image indiquait : " La grande bataille entre le lac Homen et la foret Aiji. Les Français ont attaqué les Anglais."
Je m'écroulai....J'avais donc tué mon propre peuple....Français....contre Anglais.


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   Posté le 15-01-2005 à 21:15:35   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Les anges, par Eubeul

"Pourquoi?"
Cette question résonnait dans ma tête. Milla venait de me la poser pour la 5° fois, et toujours, je ne voulais pas répondre.
"Si tu réponds pas, ze vais continuer à t'embêter." dit-elle d'un air déterminé.
Elle continuait. Au bout d'un bon quart d'heure, je finis par accepter de répondre. Je n'en pouvais plus.
"Alors? Pourquoi t'es ici?" me dit-elle, en s'allongeant confortablement.
Je pris une profonde inspiration, et commençait le récit tant demandé.

C'était au mois de juillet. Il faisait chaud. J'étais en voyage, à Berlin. Benoît était avec moi. Nous étions encore ensemble, encore amoureux, encore en vie...
Nous étions en promenade, la nuit, dans les petites rues de la ville. Tout était splendide: une nuit étoilée, une lune parfaitement ronde, deux amoureux seuls dans une rue. Enfin, c'est ce qu'on croyait. Au détour d'une rue, le rêve se brisa: attaque à main armée.
L'homme était seul. On ne voyait rien de son visage, à part ses yeux verts. Il parlait d'une voix rude. Il voulait mon sac. Benoît s'est interposé, mais l'homme n'était pas patient. Il avait pourtant prévenu Benoît, mais celui que j'aimais ne voulait pas se laisser faire. Ca a mal fini. Ils se sont battus. Benoit a réussi à arracher la cagoule de l'homme, mais ce dernier a tiré une balle dans le ventre de Benoît.
Il voulait me tuer aussi, mais le bruit du pistolet avait averti les habitants, et beaucoup étaient descendus. Il s'est enfui.
Benoît perdait beaucoup de sang. Il m'a regardé, a porté sa main a mon visage et a souri. "Je t'aime, et je t'aimerai toujours". Il a fermé les yeux. Il ne les a plus rouverts. Ma vie était fichue.

"T'arrête pas! Continue, s'il te plaît." Je m'étais à peine arrêtée pour reprendre mon souffle. La douleur de la mort de Benoît revenait, mais elle s'effaçait vite. Surtout depuis que...
"Continue! T'endors pas tant que t'as pas fini!" insistait Milla.

On m'a conduit au poste de police. Interrogatoire, portrait robot, et au revoir.Quelle gentillesse! Passage à l'hôpital, où on me confirme que Benoît est bien mort. Je le savais. On me fait remplir les papiers pour le rapatriement en France. Puis je rentre à l'hôtel, j'annonce la nouvelle à tout le monde. Des heures de pleurs au téléphone. Puis, au lit. Mais je n'avais pas envie de dormir. Pas encore.
Alors j'ai réfléchi, toute la nuit. Et j'ai fini par m'endormir. Et dans mon rêve, je me revoyais avec Benoît, heureuse. Puis il me disait qu'il m'aimerait toujours. Je me réveille en sursaut: le téléphone.
Je décroche: c'est la police. Ils ont retrouvé l'assassin, dans une petite baraque, mais ils ne peuvent rien faire pour l'instant. Je proteste, disant que cet homme est un meurtrier, mais ils ne veulent rien entendre: pas assez de preuves. Je proteste encore: un cadavre et mon témoignage devraient suffir! Mais non. C'est pas assez. Alors je raccroche, furieuse, et je me jette sur mon lit pour pleurer.
Puis je me lève. J'avais pris ma décision: s'ils ne voulaient rien faire, c'est moi qui allait venger Benoît.

"Et après?" Je me tourne vers elle. Elle est petite, elle a de longs cheveux blonds bouclés qui lui tombent sur les épaules. Elle a un regard profond, et ses yeux noirs me fixent intensément, comme pour voir à travers mon corps. Un vrai petit ange.
"Eh! Ze t'ai di de pas t'arrêter!" hurle-t-elle. Elle passe sa vie à me rappeler à l'ordre. Et ça m'amuse. Alors je prends tout mon temps, et je continue mon histoire.

Je suis allée dans les rues sombres de Berlin, j'ai acheté des armes: deux pistolets, deux dagues, un poignard. On ne sait jamais. Comme j'avais pris des cours pour manier les armes, ça facilitait la tâche. Puis j'ai aussi acheté une combinaison de cuir noir et des bottes noires. Tant qu'à faire, autant prendre la panoplie en un seul coup.
La nuit, je me suis équipée. J'avais mis mes affaires en ordre et j'avais laissé un petit mot. Au cas où, on ne sait jamais. Et je suis partie.
Les policiers m'avaient laissé l'adresse de l'assassin, c'était plus facile. Je suis arrivée vers minuit. Un vieil immeuble en ruine. Au moins, je ne risquais pas de déranger les voisins.
Je suis entrée. Personne. J'avançais dans le noir. Je montais les étages. Arrivée au 3°, j'ai entendu une conversation. Deux hommes. Je m'avançais doucement, et je les ai vu : ils étaient affairés autour d'une table où étaient posés toutes sortes de bijoux. Sans doute le butin.
Ils se disputaient. La lumière était faible, mais je percevais assez bien: l'un était grand, brun, mais maigre, l'autre petit, roux, plus costaud. C'était lui. J'attendais, il fallait qu'il sorte. Mais il ne venait pas. C'était trop long.
Alors je perdis patience: je j'ai lancé un caillou dans une autre pièce. Le bruit les a alarmé. Ca marchait. Le grand brun a changé de pièce. Le petit roux était resté là. C'était ma chance.

"Et après?". Incorrigible. Je lui ai pourtant dit que c'était impoli d'interrompre les gens. Mais rien à faire, elle se fiche de ce que je lui dis. Enfin, c'est ça la jeunesse!

Je suis rentrée dans la pièce. Il me tournait le dos. Je me suis avancée sur la pointe des pieds. Il ne m'entendait pas. Je l'ai projété brutalement contre le mur, et je lui ai mis ma dague sous la gorge et ma main servait de baillon. Je l'ai regardé droit dans les yeux. Il paniquait.
"Tu te souviens de moi?" lui ai-je demandé en chuchotant. Je gardais un air menaçant. Il avait peur. Il hocha la tête pour me dire que non. Désespérant.
"Tu as la mémoire courte! Alors, peut être que tu te souviens de mon copain! Tu sais, celui que tu as tué en pleine rue!"
Ses yeux se sont éclairés. Il se souvenait. Je pouvais le tuer.
Mais son ami revenait. Alors, pas de temps pour le faire souffrir. Un balle dans la tête suffirait.
J'ai pris le pistolet, et l'ai collé à sa tempe.
"Va en enfer!"
J'ai tiré. J'avais du sang partout, surtout sur le visage. J'étais soulagée.

"Alors t'es une tueuse! Mais tu devrais pas être ici dans ce cas!" s'exclame Milla.
"Et pourtant, j'y suis" dis-je calmement, sans détourner les yeux du nuage.
"Alors là, ze comprends rien!" rochonne-t-elle.
Mais je n'ai pas encore fini...

J'avais laissé tomber le corps, et je m'étais accoudée contre le mur. Je me remettais. Ce n'est pas tous les jours qu'on tue quelqu'un. Mais je suis restée trop longtemps. Je n'aurais pas dû.
J'ai entendu des bruits de pas, derrière moi, puis un juron. Je me suis retournée. C'était le grand brun. Il ne m'a pas laissé le temps de réagir. Il a sorti un pistolet de sa ceinture et a tiré. Dans l'épaule. Je hurlais de douleur.
Il s'est approché de moi. Il a souri, et m'a tiré 3 balles dans la tête.

Depuis, je vis ici, parmi les nuages. Je suis un ange. Comme Milla, comme Benoît.
Je me suis fait pardonné mes pêchés. Depuis, j'ai retrouvé Benoît. Il m'avait attendu. Il m'aurait attendu le temps qu'il aurait fallu. Je l'aime.
Milla est une petite fille, morte d'un cancer à l'âge de 9 ans. Benoît l'avait adopté à son arrivée, et depuis que je les ai rejoint, elle me considère comme sa soeur.

Une voix nous appelle: Benoît est revenu. Je me lève et lui saute au cou. Milla aussi. Nous rentrons chez nous, au Paradis.


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   Posté le 15-01-2005 à 21:16:50   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Contexte : L'histoire se passe dans un univers proche de celui des X-Men, mais différent. très différent.

Plasma, par Ben

1ère partie

Le bus de 9h15 arrivait au terminus, c'est-à-dire dans la petite ville de Schoenheim. Quelques voyageurs en descendirent. Il y avait un homme d’une cinquantaine d’année, chapeau sur la tête, avec un pas rapide se dirigeant vers la poste, située en face de l’arrêt. Une femme d’une trentaine d’année et son fils d’à peine 5 ans sortirent aussi du bus, et marchèrent doucement vers la maternelle. Enfin, 2 bonnes minutes après le départ des autres, le dernier client de la ligne de bus d’Alsace descendit.

C’était un jeune homme d’une vingtaine d’années. Il avait des cheveux teints en rouge vif et coiffés avec du gel en pics. Il portait des lunettes de soleil, ainsi qu’une barbe de quelques jours. Il était habillé d’un t-shirt noir à l’effigie du groupe de néo-métal Linkin Park, d’un jean délavé et sa ceinture était ornée d’un X presque tranché dans le métal. Il est à noté aussi qu’il portait une sorte de bracelet en cuir à la main gauche.

L’homme prit alors son sac sur son épaule gauche, et commença à marcher à travers la commune. Il semblait connaître cet endroit, mais il le redécouvrait aussi apparemment. Il marcha ainsi jusqu’au bar « Allez FCS », passant par les petites rues, rencontrant les boutiques de fleurs, de papeterie, de coiffure. L’étranger rentre alors dans le bar, dans lequel il n’y avait que 3 clients (un homme endormi sur le comptoir, une femme fumant la pipe et buvant une bière et un adolescent faisant ses devoirs) et le barman.
Le jeune homme commença à parler.

« Messieurs dames…
- Qu’est-ce que c’est encore que c’te gars-là ? (quand les paroles sont en italiques, cela veut devenir que c’est une autre langue, ici l’alsacien)
- Chais pas, Hans. En tout cas, il semble pas de chez nous…
- Qu’il est bon de rentrer au pays ! »

Le barman et la vieille fumeuse furent interloqués quand le jeune homme parla parfaitement le dialecte. Ils se regardèrent pendant quelques longues secondes, cherchant quoi faire et quoi dire. Ce fut finalement le barman qui parla, en français.

« T’es de chez nous, petit ?
- Je suis alsacien, ouais.
- Ben fallait le dire ! On croyait que t’étais encore un touriste ou un de l’intérieur…
- J’ai pas eu le temps…
- Bah, c’est pas grave. Hans, sert à boire au gosse. C’est ma tournée.
- D’accord, Josette. Un coca, gamin ?
- Une Heineken.
- T’as l’âge ?
- J’ai 20 ans.
- Et c’est assez ?
- En France, ouais.
- Bien. »

Le barman, Hans Hillger, servit au jeune homme son verre d’alcool. La femme reprit son occupation, c'est-à-dire qu’elle recommença à boire sa bière. Le propriétaire des lieux, n’y tenant plus, reprit la parole pour interroger l’étranger.

« Et tu t’appelles comment ?
- Ben.
- Ben comment ?
- Ben…Ben Parker.
- C’est pas de chez nous, ça…
- Mon père est Américain et ma mère Alsacienne. Mais j’ai été élevé ici.
- Et qu’est-ce que tu viens faire dans ce trou ?
- Visiter, et me ressourcer. D’ailleurs, si vous pouviez m’indiquer un hôtel…
- Je fais aussi hôtel, gamin. C’est pas le Hilton, mais c’est confortable et la Josette fait bien les chambres.
- C’est combien ?
- 15 euros la nuit.
- Ok, j’en prends une. Vous pourriez me l’indiquer ? Je veux déposer mon sac et prendre une douche. Le voyage a été long.
- Ma fille va s’en occuper. Josépha ? JOSEPHA ! »

Quelques secondes après que Hans eut lancé cet appel, une jeune fille d’une vingtaine d’années apparut derrière le comptoir. Elle était de taille moyenne, blonde, les yeux bleus, et très jolie. Elle jeta un regard inquisiteur à son père et ne regarda même pas Ben.

« Qu’est-ce qui a, papa ?
- Tu vas montrer la 2 à notre client.
- Ok. Vous me suivez ?
- J’arrive, mademoiselle… »

Ben finit sa bière, lâcha une pièce de 2 euros et prit son sac. Il suivit Josépha qui le menait dans l’escalier puis dans un long couloir rempli de portes menant à des chambres. Durant le trajet, la jeune fille engagea la conversation.

« Alors comme ça, vous allez dormir ici ?
- Oui.
- Vous restez longtemps ?
- Une ou 2 semaines au moins.
- C’est bien. Je serais contente de vous voir tous les matins. Vous avez l’air tellement séduisant… »

Le jeune homme ne réagit pas à cette remarque. Il était devenu comme un robot depuis l’apparition de Josépha.

« Je peux peut-être entrer et vous aider à prendre votre douche…
- Cela ira, merci. Je suis fatigué…
- Un autre jour, alors.
- Ok.
- A plus tard… »

Et Josépha descendit, après avoir adressé à Ben un baiser sur la joue. Celui-ci rentra dans sa chambre, ferma les rideaux et s’enferma. Là, il enleva ses lunettes, laissant apparaître ses beaux yeux marrons, et ouvrit son sac. Il en sortit un ordinateur qu’il alluma. Quelques secondes après, l’écran vira au bleu Ciel avec un X jaune au milieu, signe que la transmission avec la base était en cours. Finalement, la tête de Julio Esteban Richter fit son apparition.

« Ah, Ben, tu es arrivé ?
- Ouais, et ça me fait pire que j’imaginais.
- Ah ?
- Oui. Figures-toi que la famille de Josépha a racheté le seul hôtel de la ville…
- Oh…j’imagine que cela doit être dur. Tu l’as revu ?
- A l’instant. Elle a voulu qu’on prenne une douche ensemble, mais t’imagines que j’ai refusé.
- C’est certain. Enfin bon. Le voyage s’est bien passé ?
- Ouais, mais que c’était long ! Je crois que je me suis jamais autant ennuyé…
- Même à la cérémonie des diplômes du Manoir ?
- Ouais, même là c’était moins pire.
- Bon, t’as des infos sur le mutant que tu recherches ?
- J’ai pas encore cherché, j’t’ai prévenu de mon arrivée dès que je suis entré. Tu peux me redire ses caractéristiques et pourquoi je dois revenir dans mon enfer pour lui ?
- Encore ? Bon ok. C’est un mutant qui contrôle la noirceur, les ténèbres apparemment. Cérébro a failli s’autodétruire quand il l’a découvert. Son pouvoir semble énorme…
- …et comme on connaît le légendaire accueil que ma ville natale fait aux mutants, tu t’es dépêché de m’envoyer là où je me suis fait crucifier.
- Tu sais bien que si j’avais pu faire autrement…
- …t’aurais fait pareil. T’en fais pas, je le sais. Tu sais que je connais cette ville comme personne, et que moi seul peux retrouver ce gosse tant qu’il est encore en vie. Bon, j’dois y aller. A plus tard, Julio.
- A plus, Ben. »

La communication s’éteignit, et Ben ferma l’ordi. Il se leva, rouvrit les rideaux et regarda sa ville natale, celle où il fut tellement heureux et malheureux. Il observa l’église, le parc, la mairie, et son ancienne maison. Le jeune homme sentit l’émotion l’envahir, mais il l’arrêta : ce genre de trucs, c’était fini pour lui.
Maintenant, les sentiments ne faisaient presque plus partis de sa vie. Il avait fermé son cœur et son âme. Pourquoi ? Parce qu’il en a sûrement plus bavé que vous.

Ce jeune homme se nomme en réalité Ben Foster, ex-élève à l’Institut Xavier et membre des X-Men. Il est né dans cette ville il y a 20 ans. son enfance a été heureuse, de même que sa vie amoureuse : il fut fiancé à Josépha Hillger. Mais tout vola en morceaux le jour de ses 17 ans.
Ce jour-là, il fit exploser le garage de sa maison à cause de l’apparition de son pouvoir. Il peut en effet générer des rafales de plasma en absorbant l’énergie solaire. Ses parents furent horrifiés d’avoir un fils mutant. Ils en parlèrent au prêtre, qui décida que Ben était une créature du Mal à détruire.
Le jeune homme s’était enfui, mais avait été récupéré. On l’accrocha à la porte de l’église, et là on le tortura, on lui jeta des objets tous plus tranchants les uns que les autres sur son corps déjà bien maltraité. Son père et Josépha furent ceux qui mirent le plus de hargne à cette œuvre. Ben réussit à s’enfuir, et rejoignit quelques mois après la maison de Xavier, où il vécut de nouveaux drames après une attaque d’anti-mutants.

Après s’être remémoré sa vie, Ben vida son sac sur son lit. Il sortit son costume d’X-Man et le cacha sous ses habits. Il rangea à peu près ses affaires, remis ses lunettes et descendit.
En bas, il rencontra Josépha en train de nettoyer le parquet. Elle lui adressa un sourire provocateur qui voulait en dire long, et Ben répondit d’une façon polie en laissant entrouvert un espoir pour la jeune fille. Il était étonnant qu’elle ne l’ait pas encore reconnu. Mais il avait beaucoup changé. Le jeune homme brun, toujours bien rasé, habillé chez Armani et n’écoutant que du classique avait laissé place à un jeune rebelle aux cheveux rouges, arborant les blasons de groupes de métal. Son attitude et ses gestes étant désormais très distincts, seuls ses yeux auraient pu trahir son identité. C’est pour cela qu’il devrait toujours porter ses lunettes de soleil.

Ben sortit de l’hôtel et se dirigea vers l’église. Le jeune mutant était un catholique très croyant et très pratiquant. La première source d’information serait certainement le prêtre de la ville. Seul problème : c’est lui qui avait ordonné les tortures faites à l’X-Man, et même lui ne savait pas quelle réaction il aurait face à son bourreau.

Le père Werner marchait tranquillement vers son église. Il avait un peu bu chez un de ses amis (le maire, pour ne pas le nommer), et traversait la ville en zigzaguant. Peut-être était-ce dû aux 3 bouteilles de Riesling qu’il avait vidées avec Mr. Anstett, le maire…

Quand il arriva enfin vers l’endroit où il haranguait chaque semaine son troupeau de pieux pêcheurs (soit après 2 heures de marche), il eut quelques peines à ouvrir la porte et à entrer dans le bâtiment. L’église était une vieille bâtisse du 12e siècle. L’édifice était froid et humide, et il n’était pas rare de voir les prieurs habillés de blouson et de laine en été.
Werner rentra donc, et il fut accueilli par Germaine, celle qui s’occupait de laver l’église. Mais elle servait aussi au prêtre à se vider toutes les semaines. Elle le faisait de mauvais cœur, mais elle préférait cela au risque encouru par les enfants du village si elle ne se sacrifiait pas.

« Werner ? Ca va ?
- Gaaah….euh oui oui hips oui…
- T’es encore bourré, hein ? Du fourst ! (Face de pète !)
- Eh, schnek (escargot), tu me parles pas comme ça…
- J’te parle comme je veux : t’es trop bourré pour t’en rappeler demain…
- Mouais…
- Au fait, y a quelqu’un qui veut se confesser. J’vais lui dire de repasser…
- NAN ! J’vais m’en occuper…
- Dans ton état ?
- Ca va me faire aller mieux….
- Pauvre confessé…
- C’est ça. Allez casse-toi, charogne !
- Mais oui, mais oui…. »

Et Germaine alla continuer de rendre propre le bâtiment. Après quelques moments d’errance pour retrouver le confessionnal. Le prêtre s’installa à l’intérieur et commença ce qu’il devait faire.

« Gaahh…
- Ca va, mon père ?
- Ja, ja. Vous pouvez commencer mon…euh fils.
- D’accord. Mon père, pardonnez-moi car j’ai pêché.
- Euh…ah oui. Qu’avez-vous fait ?
- J’ai eu des pensées impures… »

Werner commença alors à sortir de sa légère léthargie. Le confessé avait dû penser s’être taper une ou 2 petites de la région. Ce devenait intéressant pour le père pervers.

« Continuez, mon fils.
- Et bien j’ai des envies de meurtres…
- Oh. Et sur qui ?
- Quelqu’un qui m’a fait beaucoup de mal. Quelqu’un qui m’a frappé, torturé. Quelqu’un en qui j’avais une entière confiance. Quelqu’un qui m’a condamné à l’errance car j’étais différent… »

Le prêtre commença à se sentir mal à l’aise. Ce que l’inconnu racontait lui semblait familier, et comme il était presque de nouveau en état normal, il avait hâte que cette confession se finisse pour aller retourner s’imbiber.
« Hum…
- …quelqu’un qui m’a fait crucifier sur la porte d’une église.
- Quoi ? Qu’avez-vous dit ?
- Tu le sais très bien, vu que c’est toi qui l’as fait…
- Hein ? Non, c’est impossible !
- Si... »

Soudain une main explosa le mince rideau qui séparait les 2 parties du confessionnal et prit Werner à la gorge. Le prêtre ne pouvait voir de son interlocuteur que deux yeux luisants dans le noir, tel un monstre des rêves d’enfants.

« Benjamin Alexandre ?
- Ne prononce plus jamais mon nom, ordure. Aujourd’hui je viens faire ce que j’aurais dû faire il y a des années…
- Non, arrête, tu ne sais rien...gaah....
- Je sais que c’est toi qui as monté la foule contre moi.
- Gasp…il faut que je t’explique…pourquoi j’ai fais cela…et aussi pourquoi…je t’ai envoyé chez Charles… »

Ben hésita alors, puis il desserra son emprise, lâcha le prêtre et laissa à Werner le temps de reprendre son souffle.

« J’ai à te parler. Mais pas ici. Suis-moi. »

L’X-Man accepta de suivre celui qu’il avait détesté le plus au monde pour le moment. Néanmoins, il était curieux d’apprendre ce qu’il avait à lui dire. C’est sans doute pour cela qu’il avait remis l’exécution à plus tard.

Werner emmena Ben dans ses appartements privés. Il le fit rentrer dans sa chambre, pièce de très petite dimension abritant un lit, une table en bois muni d’une chaise, et une armoire. Ah, et il y avait un crucifix attaché au mur. Le prêtre se posa sur le lit et se prit la tête dans les mains tandis que le jeune homme regardait par la fenêtre.

« J’attends tes explications.
- Hum ? Ah oui oui. Tu veux tout savoir ?
- A ton avis ?
- Oui, bien sûr. Tout d’abord il faut que tu saches que tu n’as aucune vraie raison pour me haïr.
- Ah bon ? C’est sûr que je devrais adorer celui qui m’a fait jouer à Jésus tandis qu’il se prenait pour les romains…
- Ne blasphème pas, Benjamin Alexandre ! Je ne te savais pas ainsi
- La solitude, la douleur changent tout le monde. Et je crains ne plus être celui qui croyait en Dieu et que vous avez connu.
- Ton apparence physique a aussi changée…
- Oui. Mais ne nous éloignons pas du sujet : vous êtes toujours en sursis.
- Bien sûr. Bon. Je pense que tu te rappelles la journée où tes pouvoirs sont apparus. J’ai su de suite que tu étais un mutant, et que les habitants voudraient te tuer. J’ai donc fait mon possible pour te sauver.
- Quoi ?
- Oui. Il faut que tu saches que je suis…j’étais un ami intime de feu Charles Xavier. Je suis en quelque sorte son informateur au sein de l’anti-mutanité française. Ce jour funeste où tu explosas ton garage, il a fallu que je me rabaisse au niveau de ceux que je déteste pour te sauver.
- Donc, en fait, si je suis bien, vous saviez que le village voudrait me tuer. Et vous avez choisi de me torturer à la place.
- Oui. Je pensais te libérer le soir même et t’envoyer chez Charles. Mais tu t’étais déjà enfui. Je n’ai su qu’il y a quelques temps que tu étais un X-Man par Josépha.
- Comment cela ?
- Elle suit beaucoup les infos. Il a été dit que tu avais perdu tes pouvoirs. Comme les X-Men.
- Je les ai retrouvés.
- J’ai vu cela. J’en suis heureux. Mais j’ignorais que tu avais survécu à l’attaque contre vous.
- J’ai eu de la chance. D’autres aussi.
- Ils sont plus voyants que toi.
- Disons que je me dois d’être plus discret que mes camarades.
- C’est vrai que ce sont des superstars…
- Je vois que vous voulez changer de sujet. Mais je n’ai pas fini. Pourquoi vous croirais-je ?
- Parce que tu as toujours su voir la vérité où elle est, Benjamin Alexandre.
- On m’appelle Ben.
- Bien. Que ? Aaaarggh... »

Une flèche venait de se planter dans le cœur du pauvre homme. Ben se précipita vers lui, mais il était déjà trop tard. Il regarda l’endroit d’où venait la flèche. C’était Josépha qui venait de tirer, et elle venait de refermer la porte de la chambre. Elle le menaçait de son arbalète rechargée. Ben laissa doucement tomber le corps du prêtre, se releva et la regarda droit dans les yeux.

« Josépha.
- Benjamin.
- Tu m’as reconnu ?
- Dès que je t’ai vu. On ne peut oublier sa première fois, très cher.
- Ne m’appelle pas comme ça.
- Comme tu veux, Benjamin. Sais-tu que je suis heureuse de te revoir ?
- Pourquoi ?
- Parce que j’ai enfin pu nous débarrasser de ce gêneur de Werner.
- Nous ?
- Oui. Oh, je ne devrais pas te le dire, mais après tout, tu as bien perdu tes pouvoirs. Tu n’es d’aucune utilité. Et j’aime parler.
- Je sais. Pourquoi l’as-tu tué ?
- Car il gênait notre plan.
- Quel plan ? Et qui c’est, nous ?
- Le village. Enfin, une grande partie. Nous allons régler le problème mutant, chéri !
- Et comment ?
- Nous avons enlevé un jeune garçon. Enfin un jeune mutant. On va le forcer à utiliser ses pouvoirs pour qu’il englobe le monde de sa noirceur.
- Mais tout le monde va mourir !
- Non. Seulement les mutants. C’est mon père et le Chimiste qui l’ont dit.
- C’est pour quand ?
- Ce soir. Bon, je m’ennuie, bébé. J’ai passé de bons moments avec toi. Surtout le dernier. Tu sais, à l’église ? Allez, bonne mort… »

Josépha visa Ben et allait presser la détente quand Ben se chargea d’énergie et tira un mince rayon dans l’arbalète qui explosa.

« Quoi ?
- La prochaine fois que t’as des infos sur des pouvoirs, vérifies-les. Enfin, t’auras pas de prochaine fois…
- NOOOOOOOOOON !!!!! »

Ben joint les 2 mains et fit exploser son ex petite amie, ainsi que l’église. Il n’eut aucun remord de débarrasser de la surface de la Terre une folle nymphomane. Il s’enfuit juste à temps pour survivre.

Après cela, il rentra à l’hôtel. Vide, bien sûr. Ils devaient sûrement en train de mettre en œuvre leur plan de dingue. Ils n’avaient plus d’obstacle, rien ne pouvait arrêter leur mécanique bien huilée.

Sauf Ben Foster, grain de sable de profession.

Ben était dans sa chambre d’hôtel. Il avait récupéré dans les appartements personnels de feu Josépha des enceintes et un lecteur CD géant, qu’il brancha dans sa chambre. Puis il la ferma à clef.
Il avait besoin de faire le vide dans son esprit, pour se concentrer sur son objectif. Il ouvrit l’appareil et inséra un CD gravé où étaient notés dessus : « Compil’ de Ben. Interdiction d’y toucher ». Ben pressa plusieurs fois le bouton pour faire avancer les chansons. Il avait décidé de ne pas écouter Sum 41, Limp Bizkit, Linkin Park ou Korn. Non. Il lui fallait LA chanson qui le motivait. Pain tit black.

Cette chanson des Rolling Stones n’était pas de la génération du jeune homme. Mais la BO de Full Metal Jacket lui avait plu dès qu’il l’avait entendu. Encore plus depuis qu’il avait vu comme ce qu’il considérait le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick. Ben mit le volume à fond et fit en sorte que la chanson revienne au début quand la dernière note se ferait entendre.

L’X-Man sortit de son sac son costume et le mit sur le lit. Il resta là de longues minutes à savoir quoi faire. Encore se battre ? Encore tuer pour aucune récompense sinon savoir qu’on finira tué par un des siens ou sous les balles d’un raciste ? Vouloir sauver un monde qui nous hait sans que cela puisse changer ?
Ben voulait avoir une vie simple. Tranquille. Une femme, des enfants, un boulot stable. Mais il savait pertinemment que c’était impossible. La femme qu’il aimait était dans le coma depuis 2 ans. Et rien ne pouvait l’en sortir. Il mit son costume en kevlar noir et barré d’un grand X rouge, et ses doutes partirent en fumée. Il appuya sur l’appel d’urgence aux X-Men et récupéra sa compil, puis partit.

La ville de Schoenheim était juste au creux d’une colline utilisée par les habitants comme terre cultivable. Mais il y avait une forêt au centre, et personne n’osait y entrer. On murmurait d’étranges choses sur cet endroit. On le disait hanter, demeure du diable. Des sacrifices celtes y auraient été faits et l’odeur du sang de vierges y persisterait. Mêmes les enfants les plus intrépides n’osaient braver les interdictions pour aller dans ce lieu. C’était donc l’endroit idéal pour lancer sur les mutants une mort certaine.

Ben avait traversé toute la ville. Vide. Ils devaient tous être au lieu de rassemblement. Il avait découvert dans l’hôtel des plans, des notes, expliquant comment ils voulaient tuer les mutants. Il lut aussi des rapports de réunion du Front National de Libération Humain. Toute la population avait adhérée. Tout le monde sauf une personne : Madame Foster, retenue prisonnière au centre de la forêt. Et certainement tuée dans peu de temps. Cela donna un surplus de force au jeune homme qui roulait sur une moto retrouvée dans un garage fracturé quelques temps auparavant. La Harley Davidson dépassait facilement les limitations de vitesse, mais son pilote semblait vouloir dépasser les limites de la machine pour arriver au plus vite.

Le jeune homme arriva à l’orée de la forêt inhospitalière. Les arbres étaient noirs, la terre était noire. Le ciel était sombre au-dessus de cet endroit. Vraiment, un parfait décor pour Blair Witch, pensa Ben. Il laissa la moto à l’entrée. Elle lui serait inutile à l’intérieur, et cela risquerait de ne pas être discret. Alors que l’X-Man voulait l’être. Du moins, au début.

Ben rentra lentement dans la forêt, les branches lui égratignant le corps. Il marcha doucement dans la forêt, essayant de ne faire craquer aucune branche, ce qui pourrait signaler sa présence. Mais le jeune homme sentit vite qu’il ne pouvait plus avancer. Les arbres étaient trop rapprochés, et la terre commençait à avaler ses bottes en cuir. Il décida de rebrousser chemin.
Arrivé à l’endroit où était la moto, Ben décida de faire le point avant de continuer. Scott lui avait pourtant bien appris qu’un bon général fait toujours une halte pour réfléchir avant d’attaquer. C’était avant qu’il soit tué. Il ne l’avouerait jamais, mais Cyclope lui manquait quand même. Comme Hank, Charles, Kurt, Malicia. Ben soupira profondément. Ca faisait mal de remuer ces souvenirs. Très mal, donc le jeune homme arrêta.

Plasma, son surnom chez les X-Men, déchira les manches de son costume, et enleva tout ce qui le gênait. C'est-à-dire les gants, les coques aux épaules et l’émetteur dans la ceinture. Il avait toujours trouvé tout ça superflu, mais Rictor disait que c’était mieux ainsi. Et comme Ben ne voulait pas vexer son ami (et surtout pas se prendre la tête avec une dispute), il partait en disant qu’il porterait jamais ça.
L’X-Man releva la moto, la démarra et tira un rayon dans la forêt. Il appuya à fond sur l’accélérateur et fonça dans la « rue » créée dans la forêt.

Tous les habitants de la ville étaient rassemblés au cœur de la forêt. Ils étaient passés grâce à un passage connu de seuls quelques élus, ceux qui avaient faits venir le Chimiste et l’avaient installé au cœur de l’étendue sombre d’arbres. Ce sont eux qui avaient menés la population au travers de la forte végétation lugubre. Cela faisait ainsi 2 heures qu’ils étaient là, à attendre que leur sauveur les libère des mutants. Et cela faisait 2 heures qu’il ne se montrait pas. Soudain, ils entendirent une explosion. Des hommes allèrent voir ce qui se passait et revinrent en disant qu’une moto avait explosé, détruisant une partie de la forêt. Cela, plus le fait que Josépha ne revenait pas attisa une peur grandissante dans la foule.
Soudain, le Chimiste parut devant tout le monde. Il était habillé comme un médecin, le stéthoscope et le badge en moins.

« Mes amis, l’heure est arrivée ! Grâce à ma connaissance des mutants et grâce à la connaissance en machines de certains, nous allons pouvoir débarrasser la Terre des mutants !
- Monsieur, on signale des faits étranges…
- Je sais. J’ai entendu. Qu’importe ! La machine est en marche ! D’ailleurs, la voilà… »

L’homme enleva le rideau qui recouvrait la machine derrière lui. C’était une sorte de croix sur laquelle était accroché un jeune garçon inconscient. Un grand étui en métal était fixé au-dessus de la croix, et il visait le ciel. Le Chimiste expliqua qu’il allait absorbé l’énergie obscure du mutant et la diriger vers le ciel. Les nuages absorberaient cette énergie, et la déverserait dans la pluie, pluie qui tuerait tous les mutants qu’elle toucherait, car le pouvoir du gamin était de faire du mal à sa race grâce à son don.

« Mes amis ! Il est l’heure ! Soyez avec moi pour l’assaut final ! Priez avec moi ! »

La population tout entière se mit à crier « Mort aux Mutants ! Mort aux Mutants ! » pendant que le Chimiste calibrait la machine. Il était prit d’une folie furieuse, impatient de voir le résultat de son travail et de sa haine. L’homme regarda alors la machine qui absorbait l’énergie mutante. Tout se passait bien. La machine allait bientôt envoyer le tout dans les nuages. Et sa femme serait enfin vengée.

Mais quand la foule allait crier victoire, un tir de plasma sur l’étui détruisit la machine et leurs rêves. Tous se retournèrent vers l’origine du désastre. Ben était là. Debout. Sa main encore fumante. Avec un sourire crâneur aux lèvres.

« Vos plans sont ajournés. Rentrez chez vous et livrez-moi le Chimiste. Vous aurez rien.
- Plutôt crever, ordure ! Sale monstre !
- Si on a pas eu les autres, faut au moins l’avoir lui !
- Ouais ! tous sur lui !
- Ohoh… »

Toute la population se jeta sur Ben. Bien que puissant, il ne voulait pas tous les blesser. Il ne réussit donc pas à se défaire d’eux, et fut jeté dans un trou. On le recouvrit d’une plaque de métal, après avoir attaché Ben.

« Mes amis, nous avons perdu une bataille, mais pas la guerre. Nous avons toujours le mutant, nous avons toujours le savoir-faire. Nous réessayerons…
- Je ne crois pas, non.
- Qui a dit cela ?
- Moi. Julio Esteban Richter.
- Non, pas vous…
- Si si. »

Les X-Men avaient atterris il y a un ¼ d’heure. Le temps de trouver où était l’action et comment y aller, ils n’avaient rien pu faire pour aider Ben. Mais Rictor, Freezer, Feeling et Gambit allaient rattraper cette erreur.

« Rendez-nous Ben. Et certains survivront.
- Peuh ! Vous êtes des stars ! Vous ne pouvez nous tuer !
- Bien sûr que si.
- Bah. Nous verrons cela.
- Où est Ben ?
- Vous voulez le savoir, Monsieur Winter ? Il est avec le cadavre de sa mère…
- Quoi ? Vous voulez dire que Ben est en ce moment en face de sa mère MORTE ?
- Oui, mademoiselle Hirtgol. Nous l’avons tuée il y a peu. J’ai voulu rassembler la petite famille…
- Dieu vous protège…
- Pourquoi dites-vous cela ? »

Soudain, un cri inhumain sortit du trou où avait été enfermé Ben. Un rayon explosa la plaque de métal. Les relevés de pouvoirs de la machine s’emballaient, dépassant les limites du possible.

« Que se passe-t-il ?
- Vous avez tué le seul bon souvenir de l’enfance de Ben. Vous lui avez montré le cadavre. Vous allez mourir.
- Sauvez-nous !
- Non. Gambit ?
- Ouais ?
- Détache le gosse. On se casse.
- Ok, boss. »

Gambit prit l’enfant sur les épaules, bien que le masque recouvrant son visage l’empêchait de faire certains gestes. Les X-Men partirent, laissant la population muette de peur devant les restes fumants du trou, attendant quelque chose. Les mutants entendirent beaucoup d’explosions et de cris avant que leur ami ne revienne, les habits détruits, avec juste le haut du pantalon. Il rentra difficilement dans le Blackbird.

« Ca va, Ben ?
- Non, Thriss, non. Mais c’est pas grave.
- Tu les as tous tués ?
- Non. Seulement mon père. Et ses amis ?
- Ton père ?
- Le Chimiste. Il était partit depuis longtemps. En fait, après l’arrivée de mes pouvoirs. Il était allé étudier la génétique, et croyait avoir trouver une solution. Il était dingue.
- Y avait quoi dans le trou ?
- Un souvenir…juste un souvenir…
- Bon ok. J’te laisse seul.
- S’il te plaît. »

Ben se leva pendant que le jet s’élevait dans les airs. Il regarda son village rétrécir. Mais ce n’était pas vraiment les bâtiments qu’il regardait. Il voyait les fantômes de Werner et de sa mère partir en paix. Et il sourit.


2e partie

Le Blackbird survolait l’océan Atlantique et Ben était toujours perdu dans ses sombres pensées. Il avait comme toujours peur de rentrer chez lui. « Chez lui » n’était peut-être pas la meilleure appellation pour le Manoir de feu Charles Xavier. « Lieu de repos » ou « lieu où on dépose ses affaires » aurait été mieux. Certes, jadis, il avait considéré ce lieu comme chez lui. Mais ce temps était mort, endormi dans un coma sans espoir de retour. Comme Aloise.

Aloise Simpson avait été une élève du Manoir. Elle créait et contrôlait le feu quand elle était énervée. Ben ne la vit presque jamais se servir de ses pouvoirs. Il ne l’avait presque toujours vue que heureuse. Et lui aussi l’avait été. Car Aloise était la femme de sa vie.

Le jet se posa dans la cour du Manoir. Les journalistes étaient massés derrière de frêles barrières qui ne tarderaient pas à rompre dès que les X-Men sortiraient. Et c’est ce qui arriva quand Julio Esteban Richter descendit d’un pas souple et léger, le regard vers le lointain, le sourire aux oreilles. Il adorait la notoriété des X-Men, qu’il avait eu tant de mal à créer.
Rictor avait dû faire beaucoup de campagnes de pub, d’opérations autographes, etc. . Grâce à cela, son équipe était la chouchoute du monde entier. Ses exploits étaient retranscris sur toutes les chaînes. X-Men TV suivait les membres 24h/24. X-Men Magazine raconte certains potins et offre de multiples interviews et news aux fans. Le rêve de Charles Xavier était devenu une usine à fric. Mais personne ne trouvait rien à redire. Sauf peut-être Plasma, mais il se fichait totalement de cela pour l’instant.

Le jeune homme ne se mêla pas aux autres pour signer des autographes. Officiellement, seuls Rictor, Feeling, Freezer et Gambit étaient des X-Men. Spidergirl les aidaient parfois. Et Pulse n’offrait qu’une aide scientifique. Ben n’était pas, aux yeux du monde, un résident du bâtiment. C’est ce qu’il avait voulu. Et ce que Rictor avait accepté, par respect pour son ami et aussi en comprenant les bienfaits d’avoir une « arme fatale » dans sa manche.

Plasma sortit vite du jet, profitant du fait que ses camarades répondaient aux différentes interviews et que des robots déchargeaient le corps du jeune mutant inconscient qu’il était allé sauver. Il rentra dans le Manoir, et descendit rapidement vers le sous-sol. Ben avait passé un costume anti-froid dans le Blackbird, et même si il avait eu chaud durant le vol, il se félicita de son idée quand il parcourait les couloirs obscurs et glaciaux de l’endroit appelé infirmerie. Depuis la mort du Fauve, elle avait désespérément besoin d’un médecin, mais personne n’avait encore pensé à en engager un. Ben était toujours énervé à propos de cela, et on le comprend.

Le jeune homme ouvrit une porte fermée à clef. Il possédait la seule clef, et cela était mieux, pensait-il. Ce qui y reposait était trop important pour lui pour le laisser aux mains de n’importe qui. Il alluma la lumière, et prit un anorak qui était accroché au porte manteau à la gauche de la porte. La lampe fixée au plafond illumina un cileau en métal. Ben se rapprocha, l’émotion commençant à le gagner. Une larme coula de ses yeux quand il vit ce que contenait le cileau : le corps d’Aloise, qui était maintenu en vie grâce aux différentes machines qui étaient reliées à elle par les câbles du cileau. Le jeune homme resta là une heure, à regarder celle qui aimait soulever sa petite poitrine grâce à l’aide d’une machine. Finalement, il partit en écrasant ses larmes.

Rictor et les autres étaient dans le bureau du chef des X-Men quand Ben toqua et entra sans attendre de réponse. Il se posa sur son siège réservé, c'est-à-dire à gauche de Julio Esteban Richter, qui prit la parole.

« Bien, maintenant que nous sommes tous réunis, faisons le point sur la situation. Ben, je pense que tu seras heureux d’apprendre que le jeune mutant va mieux. Il est dans l’infirmerie et…
- Tu veux dire l’ex-salle de détente ?
- Hum oui l’ex-salle de détente. Il faudra quand même que tu acceptes que l’ancienne a été condamnée car elle n’a plus d’util… »

Ben lui lança alors un regard noir, si noir qu’on aurait dit l’encre d’une octopus.

« Hum bon, laissons. Je disais qu’il va bien, il dort pour le moment. Nous évaluerons ses pouvoirs plus tard. Il faut que nous parlions des mesures à prendre quand à la création d’une école pour mutants. Pour ou contre ? Emma ? »

Emma Hirtgol, Feeling. Superbe fille blonde aux formes plus qu’avantageuses, douée du pouvoir de contrôler et susciter les émotions d’autrui. Elle eut une brève aventure avec Ben, qui depuis lui tient rancœur pour une mystérieuse raison. Elle fut la seule à ne pas être durement touchée par l’attaque de l’école, et est devenue mannequin international. Aime flirter et s’amuser avec tout ce qui est humain.

« Je vote contre. J’ai pas envi de voir des gamins ici. »

« Thriss ? »

Thriss Winter, Freezer. Jeune homme aux yeux et cheveux bleus clairs, doué du pouvoir de créer et contrôler la glace. Il fut un de ceux qui furent les plus durement touchés par l’attaque : il était sous forme de glace lors du combat, et on bloqua télépathiquement dans son cerveau l’aptitude à revenir à un état normal. Il était depuis longtemps le meilleur ami de Plasma et d’Aloise, et était devenu le seul être à qui se confiait parfois Ben. Néanmoins, il était devenu plus dur et plus froid qu’avant, presque comme la glace.

« Je vote pour : Xav’ a créé cet endroit pour ça. »

« Rémy ? »

Rémy Lebeau, Gambit. Celui qui a eu le plus de séquelles de l’attaque. Son visage fut entièrement détruit par télékinésie, la peau se retournant sur elle-même. Le pauvre a souffert le martyre, et a refusé de s’alimenter et de parler durant de longs mois. Cela ne fait qu’un an (depuis la pose de son masque) qu’il est redevenu sociable et membre de l’équipe. Néanmoins, il n’est plus le séducteur que l’on connaît et est aussi impitoyable avec lui qu’on ne l’a été avec son visage.

« Je vote contre : les gamins auraient peur de moi… »

« Ben ? »

« Pour. Pour les mêmes raisons que Thriss.
- Bien. Match nul donc. La motion est donc rejetée.
- Et tu votes pas ?
- Je vote blanc, Thriss. Et tu sais que quand c’est match nul, c’est rejeté. C’est la règle.
- Règle à la con… »

Ben se leva après avoir dit ces derniers mots et claqua la porte. Il en avait marre de ces personnes qui se disaient ses amis et qui étaient plus occupés par leur popularité que par la santé des mutants dans le monde. C’est à peine si ils s’occupaient encore des mauvais mutants, préférant des bastons montées avec des mercenaires payés pour perdre rapidement. Ca l’écoeurait, et le jeune homme avait souvent pensé à partir. Mais il y avait Aloise qui était intransportable et qui était toujours entre la vie et la mort.

L’X-Man sortit du bâtiment et se dirigea vers le parc, où se trouvait sa maison. Comme il n’était pas officiellement membre de l’équipe, il ne pouvait vivre dans le Manoir qui était filmé par beaucoup de caméras. Il s’était donc installé dans une petite cabane qui lui allait très bien. Un lit, une armoire, un bureau, une télé, une PS2. C’est tout ce qui lui fallait. Il rentra tranquillement, sans crainte d’avoir été volé : celui qui le ferait aurait d’horribles souffrances. Tous le savaient. Il enleva son costume, jeta un regard triste vers son bureau où était posée une photo d’Aloise.

Soudain, ses yeux se remplirent de haine et de colère. Une explosion venait de se faire entendre. Un bruit qu’il s’était juré de ne jamais oublié, car c’est lui qui a fait d’Aloise ce qu’elle est aujourd’hui. Michael, alias Domane, était revenu finir le travail. Et cette fois-ci, Ben se jura qu’il serait assez prompt à réagir. Et que l’un d’entre eux ne verrait pas le soleil se coucher.

Michael venait de rentrer dans le Manoir quand les systèmes de sécurité l’avaient détectés. Les modules de combats se ruèrent sur lui, les armes lasers sortirent du sol et le pilonnèrent. Le mutant créa un champ TK autour de lui, ce qui le protégea des attaques. D’une pensée, il détruisit tout ce qui l’attaquait, et après un sourire, entreprit de détruire le Manoir et ses occupants.

Quelques minutes après que les modules soient sortis, les X-Men sortirent du bâtiment, près à en découdre, tout en espérant qu’il y avait encore des journalistes pour suivre leur combat. Heureusement, il y avait encore les reporters de X-Men TV, et ceux-ci se mirent de suite en action dès qu’ils virent sortir Rictor, Feeling, Gambit et Freezer.

Domane ricana en voyant que sa vue créait un malaise dans l’équipe. Freezer laissa paraître un frisson, et les yeux rouges du casque de Gambit luisaient d’une lueur féroce. Rictor semblait beaucoup moins maître de lui que d’habitude. Seule Emma semblait être comme d’habitude : cool.

« Alors, c’est comme ça qu’on accueille un ancien ?
- Quoi ? Tu oses te proclamer ancien ?
- Ben oui. J’ai vécu ici.
- Et tu as tué ici !!!
- Ouais. C’était fun.
- Tu oses ??? Gambit, Thriss, sur les côtés ! Emma, embrouille-le !
- Désolé, Julio.
- Qu’est-ce qu’il y a, Emma ?
- Il est meilleur au lit que toi…
- Quoi ? Aaaaaaarrgghhh…. »

Domane avait fait sortir des bouts de métal du sol dérrière Rictor, et lui avait lancé dessus. Le chef des X-Men tomba au sol, la colonne fracassée et un poumon perforé. Mais Michael le maintenait en vie, pour le fun. Thriss et Gambit étaient paralysés par ce qu’ils venaient de voir, et Emma se dirigea vers Michael. Elle mit sa jambe sur son entrejambe, et commença à lui lécher l’oreille.

« Si vous voulez pas avoir le même sort, ralliez-vous à nous.
- Pourquoi faire ?
- Pour dominer le monde.
- Crève ! »

Thriss se jeta sur Domane mais il fut stoppé dans les airs par la télékinésie de son ennemi. Freezer sentait une force qui l’étranglait et qui l’empêchait de parler.

« Aaahh Thriss…que vais-je faire de toi ? J’ai déjà bloqué ta faculté de revenir à ton état d’humain. Vraiment, je ne sais pas. Ah si. Je vais te briser… »

Michael se concentra durant de longues secondes qui parurent une éternité pour Thriss. Soudain, l’X-Man sentit son corps commencer à se disloquer, et d’un bruit sec des centaines de morceaux de glaces volèrent dans tout le domaine du Manoir !

Il ne restait plus que Gambit. Gambit, qui fut si beau et si séduisant. Gambit, défiguré à jamais, obligé de porter un masque pour le restant de ces jours. Gambit, ivre de haine. Le cajun sortit de sa manche un paquet de cartes, et les chargea d’énergie. Domane avait anticipé cette attaque, et lâcha Emma, puis fit apparaître un écran télékinésique. Mais l’attaque n’était pas pour lui : les cartes allèrent dans la direction d’Emma, qui ne fut pas assez vive pour les éviter. La jeune fille les prit de plein fouet, et les conséquences furent inévitables : sa tête explosa, ainsi que son bras droit. Son corps retomba dans un bruit sec, sous les yeux ébahis de Domane.

« Hein ? Tu l’as tuée ?
- Tu devrais l’envier : elle a eu une mort rapide…
- Oh, je vois : tu m’en veux toujours. C’est pas bien. Faut faire table rase du passé.
- Tu OSES ??? Tu te rends compte de ce que tu m’as fait ? Tu m’as défiguré ! Moi qui était le plus beau ici ! Tu vas le payer !
- Mais oui… »

Gambit courait vers Domane en dépliant son bâton quand celui-ci fit léviter les bouts de métal qui avaient attaqué Rictor. Il les fit rentrer dans les flancs de Rémy, qui resta paralysé de douleur. Ensuite, Michael arracha grâce à son pouvoir la tête du cajun. Il la prit dans ses mains.

« Tss Rémy, Rémy…toujours aussi égocentrique… »

Le jeune homme jeta la tête derrière lui, eut un regard pour le corps déchiqueté d’Emma et marcha vers le Manoir.

« Bien. Maintenant, occupons-nous de cette chère Aloise… »

Soudain, une rafale vint former un cratère dans le sol devant Michael. Le mutant se retourna, la haine et la colère dans ses yeux, et parla avant de s’être entièrement retourné.

« Encore un X-Man candidat au suicide ?
- Disons que X-Man n’est pas vraiment un bon terme pour moi…
- Hein ? Toi ? Vivant ?
- Oui. Moi. Vivant. Le contraire de toi. »

Les yeux de Plasma brillèrent du feu de l’enfer. Il concentra son énergie et tira deux rafales parallèles qui allèrent atterrirent dans le torse de Domane, qui ne fut pas assez vif pour les éviter ou créer un champ de force. Il tomba à terre, et de suite Ben fut sur lui, dévoré par la rage. Ses poings brillaient tandis que le jeune homme rouait de coups de poings son ennemi.

« Tu as tué Kurt ! Tu as tué Scott ! Tu as tué le prof ! Tu as défiguré Gambit ! Tu as maudit Thriss ! Et le pire de tout : tu m’as pris mon amour !
- Ben…ar…arrête…
- C’est ce qu’a dit Aloise quand tu l’as frappée ?
- N…non… »

Ben arrêta soudain. Domane avait le nez cassé et les dents de devant en moins. Plasma le prit par le col et le tint en l’air.

« Je devrais te tuer. Mais je ne veux pas m’abaisser à ton niveau. »

Le jeune homme lâcha l’être qu’il s’était juré de tuer. Mais il n’avait pas pu. Personne n’avait jamais eu de meilleures raisons de tuer un homme, mais il s’était abstint. Pourquoi ? Car sinon il n’aurait pas été digne de l’amour d’Aloise. Et Ben aurait préféré la mort plutôt que cela.
Plasma commençait à marcher vers Julio quand Domane l’attaqua télépathiquement. Il était en train de détruire sa psyché, de le lobotomiser.

« Ah, tu as voulu me tuer ? Tu ne veux pas t’abaisser à mon niveau ? Tu devrais, ça défoule… »

Michael détruisait tout ce qui faisait Ben. Néanmoins, son ennemi perdrait véritablement tout qu’à la fin du processus. Pour l’instant, il ne ressentait que la douleur de l’attaque psy.
Domane riait de joie, la joie du vainqueur, pendant que Plasma était à terre, incapable de bouger.

« Tu sais, quand tu seras un légume, j’irais voir Aloise. Elle est pas morte, nan ? Elle est jolie et bien foutue, si mes souvenirs sont bons. Mmh…une jolie fille…endormie…incapable de se défendre…j’crois que je vais pas résister à la tentation, mon cher Ben… »

Après que Michael ait prononcé ces mots, il vit Plasma lever la tête. Et il eut la peur de sa vie. Ce n’était pas Ben qu’il voyait. Non. C’était l’incarnation de la vengeance et de la haine. Mais le jeune homme ne tirait pas que là la force de se lever et de se battre. Il puisait aussi dans son amour pour Aloise.
Il réussit à lever un bras, tout en fixant toujours dans les yeux Domane. Soudain, il tira une rafale en plein dans la tête de Domane.

Après cela, Ben tomba, inconscient, mais avec le sourire, car il savait qu’il avait sauvé Aloise.


3e partie

Ben se réveilla en sursaut. Il avait de la sueur qui descendait le long de son front et de son dos. Il tenta de s’essuyer, mais remarqua qu’il était attaché par des sangles. Le jeune homme tenta de se détacher, mais n’y arriva pas. En faisant cela, il avait déclenché une alarme. Bien. On viendrait le détacher alors. Et il pourrait aller se soulager.

Un homme en blouse blanche apparut. Il ne dit rien, et se pencha sur une machine durant de longues minutes, puis commença à parler à Plasma.

« Bonjour monsieur Foster. Je suis le docteur Essex.
- Où je suis ? D’où vous connaissez mon nom ?
- Nous sommes à l’Institut. Et c’est monsieur Richter qui m’a dit votre nom.
- Julio est vivant ??? C’est impossible !!!
- Rien ne l’est. Nous sommes arrivés sur les lieux pendant que monsieur Richter se faisait frapper. Nous avons ainsi pu intervenir assez rapidement pour le sauver.
- Mais comment avez-vous réussi ? J’ai cru voir sa colonne détruite…
- Certes. Mais apparemment sa conscience est restée dans son corps, et nous avons pu faire redémarrer son cœur. Il est hors de danger, mais dans une chaise roulante.
- Ok. Et les autres ?
- Miss Hirtgol est morte, de même que messieurs Lebeau et Winter.
- Oh.
- Oui, cela est triste.
- Pourquoi suis-je attaché ?
- Vous avez eu des crises violentes, du fait de l’attaque psy de votre ennemi. Dieu merci, vous êtes de retour.
- Comment savez-vous pour l’attaque ?
- Je suis spécialiste de la médecine mutante. Je n’ai malheureusement rien pu faire pour miss Simpson.
- Ok…vous me détachez ?
- De suite. »

Le docteur détacha Ben, qui frotta ses poignets endoloris par les lanières en cuir. Il avait vraiment dû être bien agité pour qu’il y ait autant de marques. Le jeune homme descendit du lit en fer, habillé d’une blouse d’hôpital blanche. Plasma marcha alors vers la porte, et sortit. Il alla de suite se soulager de longues minutes aux WC.
Il se dirigea ensuite vers le vestiaire, où se trouvaient ses habits. Après s’être habillé, il sortit de l’ex salle de détente et alla vers le bureau de Julio.

Ben remarqua de suite que les caméras et micros avaient disparus du Manoir. Les X-Men morts, il n’y avait plus aucune raison de faire vivre X-Men TV. Le jeune homme pensa alors qu’il pourrait peut-être ré emménager ici. Enfin non. Cet endroit lui rappelait trop Aloise.
Plasma arriva devant la porte du chef des X-Men, toqua et entra sans attendre de réponse. Julio était dans son fauteuil roulant et regardait dehors. Il tourna la tête en direction de Plasma.

« Ah Ben. Tu es de nouveau sur pied.
- Hum toi aus…hum tu sembles aller mieux toi aussi, Julio.
- Oui….si on veut. Je suis content que tu ais arrêté tes crises.
- J’étais si dingue ?
- Pire. Mais bon, laissons cela. Parlons de l’avenir.
- L’avenir ? Ca fait longtemps que je n’en ai plus. Mais vas-y parle.
- Je pense que les X-Men n’ont plus de raison d’être. Il faut nous l’avouer : notre mission est un échec, et le rêve de Xavier une utopie folle.
- Oui, tu as raison. Que comptes-tu faire ?
- Il faut changer de méthode.
- C'est-à-dire ?
- La méthode pacifique n’a pas marchée. Nous allons obliger les humains à nous aimer. Aide-moi à les convaincre. Par la force.
- Hein ? Mais ça va pas ? Jamais je ferais ça !
- Je m’en doutais. Il va me coûter de te supprimer…
- J’vais pas me laisser faire… »

Ben allait tirer une rafale dans la tête de Julio quand un robot lui administra une décharge électrique dans le bas du dos. Le jeune homme tomba à terre dans un bruit sec, bruit qui ne pouvait le rire fou de Rictor.

Le robot prit Plasma sur ses épaules, et le mit dans le coffre d’une voiture. Il prit le volant et roula jusqu’à la casse de Westchester. Là, il plaça Ben là où les voitures étaient réduites en miettes. Il appuya sur le bouton ON, et reprit la route en attendant le bruit de la presse qui faisait son office.

Pendant ce temps-là, Julio alla doucement jusqu’au sous-sol grâce à l’ascenseur. Là, il se dirigea vers l’ancienne chambre de Domane, depuis abandonnée. Il avait pris soin avant de débrancher le robot Essex. Le chef des X-Men ouvrit la porte, et sourit en voyant Aloise et le jeune mutant accrochés dans une machine sortie tout droit d’un film de SF.
Le jeune homme ouvrit alors les yeux et vit le traître en train de rouler vers la console de la machine.

« Eh ! Pourquoi vous m’avez mis là ? C’est une idée du Chimiste ?
- Du Chimiste ?! Ah. Je vois. Tu parles du père de Ben. Non, non. Ce cher homme est mort, et n’était rien comparé à moi.
- Ah ?
- Oui. Il voulait tuer les mutants. Je veux les faire aimer.
- Comment ?
- Oh, c’est simple. Je vais me servir de toi et de ta camarade.
- Hein ?
- Oui. Les mutants sont détestés, tu le sais. Toutes les solutions pacifiques ont été essayées, sans succès. Il faut donc passer aux solutions moins pacifiques. Je vais obliger les humains à nous aimer et à nous léguer cette planète.
- Comment cela ?
- Et bien, c’est simple : je vais utiliser le pouvoir sur le feu de ta camarade et ton pouvoir sur les ténèbres pour faire brûler une partie de la planète et rendre noire l’autre grâce à divers récepteurs de ténèbres postés dans le monde. Ces récepteurs vont capter tes ténèbres et les mettre dans l’atmosphère. Ainsi, la population mourra de froid. Quand les humains verront les premiers dégâts, je leur enverrais un message pour leur dire que, s’ils veulent que ça cesse, ils n’ont qu’à me donner la planète.
- Hein ? Vous êtes fous ! Mais mon pouvoir n’agit que sur les mutants. Et de toutes façons, je suis pas assez puissant.
- Oui, c’est vrai. Mais je vous ai passés tous les deux sous une machine qui a augmentée vos pouvoirs. Tu es désormais en pouvoir de faire ce que je veux que tu fasses.
- Je ne le ferais jamais !
- Ah ? Qui te dit que tu as un avis ? »

Julio appuya sur un bouton et le jeune mutant (appelé Lionel Shuster), qui avait parlé en français avec le chef des X-Men, tomba dans les pommes. Rictor manipula encore la console, et le toit s’ouvrit. La pièce fut levée du sol, tel un ascenseur, et s’arrêta quand elle fut au centre du terrain de basket.
Le jeune homme en chaise roulante fit fonctionner sa machine, et on sentit une vibration. Les cheveux d’Aloise commencèrent à bouger, et Lionel semblait tordu par la douleur. Rictor s’était quelque peu reculé pour observer, observer comment il allait sacrifier deux innocents pour une folie.

Soudain, un bruit se fit entendre sur la console. Un voyant rouge venait de s’allumer, et le jeune homme se précipita pour voir ce qu’il se passait.

« Quoi ? Mais c’est impossible ? Il semblerait que les récepteurs de ténèbres dans le monde entier soient en train d’être débranchés. C’est trop rapide !!! Comment est-ce possible ? Personne ne peut faire cela !!! Et les flammes d’Aloise sont…gelées ??? Qu’est-ce qui se passe ? »

Soudain, une voix froide arriva aux oreilles de Julio.

« Ce qui se passe ? Tu t’es fait mettre en beauté, et ça ne fait que commencer… »

Julio fit tourner rapidement sa chaise, et il fit face à Plasma. Son regard ne trahit pas alors la surprise qui venait de se réveiller au fond de son être. Ben était donc vivant. C’était sûrement lui qui était en train de détruire le plan de Rictor. Mais comment faisait-il ? Comment avait-il survécu ? Autant de questions auxquelles le traître voulait connaître les réponses.

« Mon cher Ben, tu es vivant ? Tu m’en vois ravi. J’aurais plaisir à te tuer moi-même. Au fait, excuse-moi de ne pouvoir te regarder en face, ma taille a quelque peu baissée. Pas mes pouvoirs…
- Oui, oui. Si tu le dis. Mais tu es habitué à être en fauteuil. Cela ne doit pas te poser de problèmes.
- Quoi ? Tu es sûr que ça va ? Je n’ai jamais été en fauteuil. Et je ne le suis que depuis peu.
- Julio oui. Mais toi, Charles… »

Julio eut un choc en entendant le nom de l’entité qui le contrôlait. Ainsi, il savait ? Bien, cela rendrait la tâche plus facile de le supprimer.

« Ainsi, tu sais ? Intéressant. Depuis quand ?
- Depuis peu. Mais je m’en doutais. Que t’es-tu arrivé, Charles ? Pourquoi avoir ainsi changé ?
- Pourquoi ? Mais car on m’a tué ! Rappelles-toi quand Michael est venu commettre ses meurtres. Je fus tué dès le début. Je n’ai pas pu l’accepter.
- Et tu as donc transféré ton esprit dans celui de Julio ? Mais pourquoi lui ? Et pourquoi ?
- Oui, et j’ai choisi Rictor car c’est lui le chef des X-Men. Et cela pourrait toujours servir mes plans. Vois-tu, quand je suis mort, j’ai réalisé que ma méthode n’est pas la bonne. Les hommes ne nous accepteront jamais. Il faut nous imposer. Aloise va m’aider à cela.
- Aloise ? Mais tu sais bien qu’elle n’est…qu’elle n’est…plus en vie…
- C’est ce que je t’ai fais croire. En fait, Aloise vit toujours. Son âme aussi, du reste. Je la bloque télépathiquement pour qu’elle ne puisse rien faire depuis la bataille. J’attendais de trouver un mutant qui pourrait s’occuper de l’autre partie de la planète. Quand je l’ai vu, je t’ai envoyé et c’est grâce à toi, en fait, que je vais devenir le maître du monde. Mais tu ne seras plus là…
- C’est ça…. »

Julio/Charles mit ses mains sur ses tempes et se concentra. Maintenir Aloise dans le coma prenait déjà ¾ des maigres pouvoirs psys qu’il avait pu garder. Et maintenant il devait détruire la psyché du mutant qui avait toujours résisté à ses sondes et ses contrôles, du temps de sa splendeur.
Plasma, quand à lui, ne bougeait pas. Il semblait attendre l’attaque, impassible, ne regardant même pas sa bien-aimée, qui était si proche. Il ne fallait pas que les sentiments interviennent. Non, pas maintenant. Après, quand tout sera fini, il pourra lui dire combien il l’aime. Mais maintenant, il n’y avait rien de tout cela. Il n’y avait que la fureur de la vengeance prête enfin à se libérer. Enfin.

Soudain, la douleur arriva. Lentement, mais sûrement. Son cerveau brûlait du feu de l’enfer. Du sang coulait de sa bouche et de ses narines, mais Ben ne bougeait pas. Rictor/le prof souffrait lui aussi, mais prenait le dessus. Son ennemi tomba à terre, les yeux fermés. L’ex mentor des X-Men sourit. Plasma était à terre. Plus rien ne l’empêcherait de devenir le maître du monde. Il ne restait plus qu’à trouver comment son ex élève avait débranché les transmetteurs et gelé les flammes.

Pendant qu’il tournait sa chaise, Julio/Charles jeta un dernier regard à Ben, et crut voir un sourire. Soudain, celui-ci lança son bras en l’air et on entendit un énorme BAMF. Le sol se glaça aussitôt. L’ennemi de Ben se jeta sur son émetteur pour robots, mais vit qu’ils avaient tous été détruits.

« C’est…c’est impossible !!!
- Rien est impossible, Charly… »

Le prof regarda avec peur Kurt Wagner se téléporter avec Ben juste devant lui. Iceberg et Freezer arrivèrent sur deux toboggans de glace, en s’amusant à faire des loopings. Ino sauta avec la grâce d’un ninja d’un arbre pour atterrir à côté des autres. Rictor/le prof sentit la peur descendre vers la fin de sa colonne brisée.

« Vous êtes morts !!!
- Non. Domane n’a fait que perturber mon champ de téléportation. J’ai mis deux ans à trouver comment m’arrêter et me fixer sur terre, mais mes pouvoirs sont désormais sans limites. Mais j’ai réussi. J’ai erré sur terre, puis j’ai rencontré Ino et Bobby qui étaient partis de l’Institut. Ino, pendant la bataille contre Michael, a « vue » que tu transférais ton esprit dans celui de Julio. Elle a trouvée ça suspect, et elle et Iceberg sont partis pour essayer de trouver une solution pour sauver Rictor…
- Ensuite, grâce à ses pouvoirs qui ont beaucoup gagnés en puissance, Ino a captée que j’allais me faire aplatir par la presse de la casse. Kurt est venu juste à temps pour me sauver. J’ai tout expliqué aux autres, et ils m’ont montré les récepteurs que tu avais postés. Kurt les a détruits, et Bobby et Thriss ont gelés les flammes.
- Mais Thriss est mort !!! Explosé en mille morceaux !!!
- Ouais, c’est sûr que j’ai bien mangé. Mais Bobby a réussi à se refaire souder tous mes morceaux, et me revoilà !!!
- C’est bien…mais vous allez mourir !!! »

L’ennemi de l’Humanité lança alors une puissante attaque psy, qui mobilisa toutes ses forces. Mais cela ne fit rien : Ino avait créée un écran psy qui les protégeait tous. Acculé, seul, sans armes, Julio/Charles n’avait plus qu’une chose à faire : tenter le transfert de corps. Mais il n’avait plus assez de puissance pour tenter le changement avec ses ennemis. Il ne restait plus que le choix de Lionel, le jeune mutant accroché à la machine. Celui-ci venait de mourir à l’instant, des suites du drainage de pouvoirs. Bah, comme le plan était à l’eau, autant utiliser le corps du gamin, non ? Rictor/le prof sacrifia ses derniers pouvoirs psys pour pouvoir changer de corps, et ainsi pouvoir tuer ses ennemis avec le pouvoir du gamin.

Le transfert se passa très bien, la suite un peu moins. Kurt et Ben avaient prévus cette alternative, et quand ils virent que les yeux de Rictor étaient redevenus ceux d’un être sensé, tous se retournèrent vers le gamin qui recommençait à bouger. Avant qu’il n’ait pu activer son pouvoir destructeur sur les autres, les deux êtres de glace gelèrent son corps.

« Tu es fini, Charles.
- Oh que non, Kurt ! Je vais encore changer de corps, et je reviendrais pour vous tuer ! Tous ! Tu ne peux pas tuer ce gamin, Ben. Il vient de chez toi. De même que toi, Kurt, c’est contre ta religion. Et Ino, Bobby et Thriss, vous avez fait serment de ne jamais tuer personne !
- Tu viens de parler de nous comme des individualités. Or, nous sommes une équipe. Non, plus qu’une équipe. Nous sommes une famille… »

Plasma fit alors un tour sur lui-même, laissant passer l’os en feu que venait de lancer Rictor. Le corps du jeune le reçut en pleine tête, scellant la fin du professeur Charles Xavier, idéaliste devenu fou.

« …et en famille, on s’entraide… »

Après cela, Ben commença à partir. Il n’avait plus rien à faire. Il avait eu sa vengeance, et il n’avait pas renié ses valeurs. Aloise étais sûrement morte comme le prof. Il était un étranger pour les autres. Quand Plasma allait arriver à la porte du Manoir, il entendit une voix criée son nom. Cette voix, il l’entendait toutes les nuits en rêve. Il se retourna, et vit Aloise courir difficilement vers lui. Ben se précipita vers elle et la prit dans ses bras, caressant ses cheveux et son visage pour se persuader qu’elle était là, vivante, que ce n’était pas un rêve. Sous le coup de l’émotion, ses jambes arrêtèrent de le supporter.
« Tu es vivante…tu es vivante…tu es vivante…
- Oui, Ben, c’est moi, je suis là, je suis là…
- Promets-moi de ne plus jamais me quitter…
- Je te le promets, mon amour… »

Et les deux jeunes amoureux restèrent là de longs instants à s’étreindre, en profitant à fond de ces instants qu’il les avaient fuis depuis si longtemps. Les autres, pendant ce temps là, après quelques sourires, détachèrent le gamin mort, et conduisirent Rictor à l’hôpital le plus proche pour des examens.

Le 15 juin 2007, le mariage entre Aloise Simpson et Benjamin Foster fut célébré à l’Institut, sous la bénédiction du père Wagner, qui avait repris le rôle de père pour un jour. Thriss (qui pouvait redevenir humain maintenant) était le témoin de Ben, Ino celle d’Aloise. May avait arrêtée son rôle de Spider-Woman à Los Angeles pour venir à la cérémonie. Bobby s’était chargé de la déco, et même si il faisait un peu froid (tout était fait en glace), l’atmosphère était à la fête. Celle-ci dura loin dans la nuit. Ben et Aloise restèrent une heure entière à danser sur la piste de danse abandonnée, ne pouvant se détacher du regard de l’autre.


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   Posté le 15-01-2005 à 21:17:46   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

L'Ange des Ténèbres , par Eubeul

Je m’appelle Eva. J’ai aujourd’hui 256 ans, 14 mois, 5 jours, 1h et environ 12 minutes. Je suis l’être vivant le plus vieux de cette planète. Enfin, si l’on peut dire que je suis vivante.
On m’appelle l’Ange des Ténèbres. Je suis née pour tuer. Je ne connais aucun sentiment : ni la peur, ni la fatigue, ni l’amour ni la haine…Un véritable cœur de pierre, une machine à tuer.
J’ai survécu parmi les âges, évoluant parmi les ombres des hommes. Car personne ne me voit, ne me connaît, ne sait qui je suis. On m’appelle parfois Dieu, parfois Satan, ou parfois le nom de quelconque démon. Mais jamais personne n’a su qui j’étais. Enfin presque jamais.
Je ne vous raconterais pas l’histoire entière de ma longue vie, car ce n’est pas l’intérêt, mais juste ce qui a contribué à ma chute. Car l’Ange des Ténèbres est mort, et est parti rejoindre l’âme de ses nombreuses victimes…

Londres. Une grande ville. Celle où j’ai passé une partie de ma vie. Et où je suis morte.
Je suis en haut de Big Ben. Il y a une vue magnifique : il fait nuit, les lumières sont allumées, les étoiles brillent, la pluie tombe drue et les éclairs zèbrent le ciel noir. Je contemple la ville. Le vent vient rabattre mes longs cheveux noirs sur mon visage. Je reviens à l’intérieur : il faut que ma tache soit accomplie cette nuit, car après il sera trop tard.
C’est là que j’habite, en haut du clocher. Plus personne ne vient ici, puisque maintenant, tout est automatique, et l’entretien ne vient qu’une fois par an.
Je sors mes armes, et réfléchis. Finalement, je vais prendre mon arc, ma dague et mes deux courtes épées, que je mettrais dans mon dos. Ce sont mes armes de prédilection, et je les prends quasiment tout le temps. Je n’aime pas beaucoup les armes à feu, car elles ne sont pas assez précises, elles font trop de gâchis.
Je m’équipe, et je descends. Je me dirige dans les rues de Londres, et personne ne me remarque. Les gens ne savent plus regarder, et c’est leur plus grand défaut. Et mon meilleur atout.
J’arrive à destination : une petite maison, dans une rue sombre. Ma prochaine victime se nomme Ben Anders : avocat, marié depuis 12 ans, deux enfants, un employé modèle. Seulement, il a péché. Il n’avait pas le droit de bafouer ainsi mon travail : il a été engagé pour l’affaire de mon précédent meurtre, celui du pédophile irlandais, et ma qualifié de tueur schizophrène et fou à lier. Il n’a rien compris. C’est un imbécile. Et c’est pour ça que je vais le tuer. Pour m’avoir insulter, et pour le plaisir. Car lorsque je ne repère pas de vices, je tue ceux qui m’ont bafoué. Et c’est ce qui va lui arriver.
Je m’approche, et rentre dans le jardin. Personne ne m’a vu : je suis une ombre vivante. Je me dirige vers la porte de derrière. Elle est verrouillée, mais c’est un jeu d’enfant pour l’ouvrir : de l’acide, et la serrure cède. Je pousse la porte. Je suis dans la cuisine. Je referme la porte. Il n’y a aucun bruit, tout le monde dort. Je m’avance doucement. Mes pas sont silencieux, on ne m’entend même pas respirer. Je m’avance, je monte les escaliers. A l’étage, il y a 4 portes : la chambre des enfants, la salle de bains, les WC et la chambre des parents. Je me dirige vers cette dernière. J’ouvre la porte. Ils dorment, chacun de son côté en se tournant le dos : pas de contact physique, donc je ne serais pas obligée de tuer la femme…dommage.
Je m’approche, et sors ma dague. Il dort. Il est brun, les cheveux courts, une petite barbichette sous le menton. Pitoyable. Je m’avance, et m’accroupis pour être à sa hauteur. Je sens sa respiration. Je sors un mouchoir de soie blanche, avec un ange noir dessiné dessus : j’en laisse un après chacun de mes meurtres. Une sorte de signature. Je lève la main, et d’un coup sec et précis, je lui tranche la carotide. Je mets le mouchoir sur la plaie, pour qu’elle absorbe le sang. Il est mort, sans avoir eu le temps de s’en apercevoir. Je me lève, et je sors de la maison.

Je suis de retour chez moi. Je pose mes armes, et m’étends sur mon lit. Je viens de tuer ma 998° victime. Presque 1000. Plus que deux, et j’aurais la conscience tranquille.
Mais les victimes potentielles se font rares : plus de pédophiles, de fous, de tueurs (à part moi, bien sûr), de violeurs ni d’escrocs. Rien. Le calme total. Et je n’aime pas ça. Mais pour l’instant, il faut que je dorme.

Le lendemain, journée ensoleillée. Je me réveille au son du clocher. J’ai l’habitude.
Après quelques minutes, je descends, et je me mets en quête d’un journal. Même en plein jour, personne ne me remarque. J’arrive à en prendre un, et je vois en gros titre : « L’avocat Ben Anders assassiné dans son lit ». Je parcours rapidement l’article : « La femme de Mr Anders l’a découvert égorgé dans le lit… Elle affirme avoir vu le diable entrer, ouvrir la gorge de son mari, et en retirer son âme… On a retrouvé un mouchoir en soie blanche avec un ange noir brodé…Le même que sur les 997 autres victimes depuis 2 siècles et demi… La police soupçonne l’Ange des Ténèbres… »
Le diable…Cette pauvre femme doit vraiment être sous le choc pour avoir des hallucinations pareilles. Elle dormait à poings fermés.
Je me demande ce qu’elle a ressenti lorsqu’elle a vu son mari égorgé, sans vie, les yeux fermés comme s’il dormait toujours…Et ce qu’elle a ressenti lorsqu’elle a réalisé que le tueur aurait pu la tuer elle aussi, mais qu’il ne l’avait pas fait…
Je fus tiré de ma pensée par un jeune homme.
- C’est une sale affaire ! Quelle cruauté ! Vous ne trouvez pas ? , me dit-il.
Je le regardais : c’était le premier homme qui m’abordait depuis que j’avais commencé à tuer. Il était roux, avait des yeux verts clairs, et parlait d’une voix chaleureuse. Je n’ai pas répondu, j’ai rangé le journal dans une des poches de ma veste en cuir, et je commençais à partir. Mais il me suivait, et continuait à me parler.
- Je m’appelle Franck Shaster. Je suis journaliste. Tenez, voila ma carte, me dit-il en me tendant un bout de carton.
Ce n’est pas croyable comme certaines gens sont déterminées. Je prends la carte, et la glisse dans ma poche. J’espérais quand faisant ça, il me laisserait tranquille. Mais non. Il continue à me parler.
- Je vois que vous n’êtes pas très bavarde. Pourriez-vous au moins me dire votre nom ?
Je m’arrête. Je le regarde, et dis d’un air sombre : « Je m’appelle Eva. »
Il sourit. C’est dingue comme certaines personnes sourient pour un rien.
- Merci. Je vois que je vous dérange un peu, donc je vais vous laisser.
Enfin ! Comme quoi, il ne faut jamais désespérer.
- Est-ce que je vous reverrais un jour ?
J’ai un petit sourire. Puis je hausse les épaules. Il me sourit. Je fais demi-tour et repars vers ma tour.

Arrivée en haut de la tour, je sors le journal de ma poche. Je vois un bout de carton tomber sur le sol. Je le ramasse : c’est la carte de Franck. Un journaliste…intéressant. Je m’assois sur mon lit. Un plan germe dans ma tête…Je pense que mes prochains meurtres seront médiatisés, et que mon nom sera connu et craint par tout le monde. Je vois déjà les titres des journaux : « L’Ange des Ténèbres a encore frappé…Personne n’est à l’abri…L’ONU en pleine réflexion sur les mesures à prendre…Une délégation mondiale dépêchée pour élucider ce mystère… »
Ça sonne comme une douce mélodie. Etre connue et craint par le monde entier ! Après ça, je crois que mon nom restera marqué dans les livres d’histoire…un rêve !
Mais qui sera ma prochaine victime ? Il faudrait quelqu’un de célèbre, de respecté… J’ouvre le journal, le feuillette en quête d’idées…
J’ai trouvé ! Page des sports : « David Beckham, le joueur du siècle… » Voila ma prochaine victime…
Il me reste à planifier le meurtre. Un jour de pleine lune…Dans sa maison…Voila qui risque d’être assez intéressant…

Le grand jour arrive. Je me prépare. Je mets ma grande épée à mon flanc gauche, ma dague à ma cuisse gauche, et mes deux courtes épées dans mon dos. Je descends, et me dirige vers la demeure de ma victime. J’arrive, et je vois qu’elle est très bien protégée. Heureusement que j’ai passé une grande partie de mon temps à étudier sa maison. Je passe par le jardin, comme d’habitude. Un petit coup d’acide, et le système d’alarme est désactivé. Pas très résistant. Je force la serrure, et je rentre dans la maison. Pas un bruit. Je monte à l’étage. Comme j’ai étudié à fond les plans de la maison, je m’y retrouve sans peine. Je pousse la porte de la chambre. Finalement, ils ne sont pas tous en train de dormir : Mr et Mme Beckham sont en pleine action… Ce sera encore plus intéressant pour les journalistes. Même si, au départ, je n’avais pas l’intention de tuer sa femme.
Je m’approche, je sors ma dague, et d’un coup sec je la plante dans la gorge de Beckham. Sa femme hurle, elle ne comprend pas. Et là elle me voit. Elle hurle encore plus. Et là, ma dague repart : un coup sec qui fait cesser ces hurlements.
Je me relève, contente de mon travail. Je prends leur téléphone, sors la carte de Franck, et compose le numéro. Après quelques sonneries, une voix ensommeillée me répond :
- Allô ?
- Franck Shaster ?
- Oui. C’est à quel sujet ?
- L’ange des ténèbres a de nouveau sévi.
Là, j’entends comme un sursaut à l’autre bout du fil. Et il me répond d’une voix parfaitement excitée :
- Où ça ?
- Maison des Beckham.
- Beckham ? Vous voulez dire…
- Oui. Le David Beckham. Et sa femme. Elle les a eu en pleine action.
- Mais, comment le savez-vous ?
- Parce que c’est moi qui les ai tués.
De nouveau un sursaut. Ça commence à m’amuser.
- Vous…vous êtes l’Ange des Ténèbres ?
- Oui.
- Mais…pourquoi ? Enfin, pourquoi m’informer de…
- Si ce scoop ne vous intéresse pas…
- Mais bien sûr que ça m’intéresse !
- Alors dépêchez-vous.
Et je raccroche. Ces gens normaux et leur méfiance…je ne supporte pas ça. Je décroche à nouveau le téléphone, et cette fois-ci, j’appelle la police. Je n’aimerais pas que Franck soit accusé de ce meurtre…avec cette fichue police, on ne sait jamais !

Je suis dehors, et la police vient juste d’arriver. Franck aussi. J’imagine leur tête lorsqu’ils vont découvrir les deux cadavres dans leur position…disons, un peu arrangée…
Je ne peux m’empêcher de sourire. Ce meurtre, au départ, était prévu pour me médiatiser un peu. Mais finalement, j’ai trouvé qui seront mes prochaines cibles : ces gens qui se croient supérieurs, et qui touchent plusieurs millions rien qu’en levant le doigt. Passer pour la protectrice du peuple. Défendre les pauvres et les opprimés. Voici l’image de moi que Franck devra dévoiler. Pas le monstre cruel et sanguinaire. Mais le « Robin des Bois » des temps modernes. Je lui dirais si jamais je le revois.

Le matin, comme à mon habitude, je descends de ma tour pour aller chercher le journal. Je le prends, et j’avoue que j’ai du mal à cacher ce petit sourire de satisfaction. Je parcours rapidement l’article : « David et Victoria Beckham, assassinés en pleine nuit par l’Ange des Ténèbres…retrouvés dans une position embarrassante…avaient des mouchoirs de soie blanche avec une ange noir brodé dans leur blessure… ». Et l’article et signé Franck Shaster.
Belle promotion. J’avoue que Franck est bon journaliste. De plus, il a essayé de montrer le côté juste de ce meurtre : « Mais quel est le mobile de l’Ange ? Pur sadisme, ou désir de vengeance ? Car étant donné le salaire des époux Beckham, on peut comprendre qu’un désir d’injustice ait germé au fond de cet Ange. De plus, cela coïnciderait avec la nature des précédentes victimes : pédophiles, tueurs en série… Alors, l’Ange Noir est-il un simple dérangé assoiffé de sang, ou un protecteur des pauvres, tout comme l’était Robin des Bois ? »

- Bel article, hein ?
Je me retourne, et je vois Franck Shaster, tout joyeux. Je souris. Il continue :
- C’est vrai, j’avais oublié que vous ne parliez pas…
- Peut-être que je ne parle pas, mais je peux encore me permettre de faire des compliments.
- Merci. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi l’Ange m’a choisi moi.
Je réfléchis : soit je pars et le laisse en plan, ou alors je lui explique quelque chose, qui ne serait pas faux dans le fond.
- Peut-être que l’Ange a vu que vous pourriez lui être utile. Peut-être qu’il a vu que vous étiez sur la même longueur d’onde. Peut-être voyait-elle un idéal en vous.
Je commence à partir. Il me suit.
- Vous avez dit « elle » ? Pourquoi serait-ce une femme ?
- Et pourquoi serait-ce un homme ?
- Je ne sais pas.
- Demandez-le lui la prochaine fois.
- La prochaine fois ? Quelle prochaine fois ?
- C’est bien elle qui vous a informé du meurtre ? Je suppose qu’elle n’en restera pas là.
Il est perplexe. Je le vois froncer les sourcils. Peut-être que j’en ai un peu trop dit. Il va avoir des doutes, mais de là à se douter que je suis l’Ange des Ténèbres…
- Bien. Bien. Je vais vous laisser, j’ai à faire. J’ai été ravi d’avoir pu discuter avec vous Eva. Et bien au revoir !
Et il s’éloigna.

Arrivée dans mon clocher, je me sentais guillerette. Je ne sais pas pourquoi. Mais une image s’impose à mon esprit : Franck. Avec ses beaux yeux verts, sa douce voix…
Je me ressaisis. Il ne faut pas que je tombe amoureuse, en plus, d’un inconnu. Et puis, je ne connais pas l’amour, alors pourquoi serais-je « contaminée » maintenant ?
Je retrouve mes esprits, et je cherche dans le journal ma prochaine victime. Dur, très dur. Je ne trouve rien. Les journaux ne parlent plus que de mon meurtre. Et je vois les dossiers sur mon cas qui se multiplient : tel psychologue affirme ça, alors que tel autre dit ceci… et le pire, c’est qu’il sont très loin de la vérité.
Ça m’énerve tellement, que je m’allonge sur mon lit, et m’endors. Au moins, le sommeil m’apportera des idées !

A mon réveil, je ne trouve toujours pas. C’est désolant. Et ça m’énerve ! La seule pensée consolante, c’est que j’ai enfin fait mes 1000 meurtres. Mais ce n’est pas assez. Il faut plus, plus grand… Je repense au meurtre des Beckham, et l’idée vient toute seule.
Une équipe de foot. Entière. Une équipe, mais il faut encore savoir laquelle !
C’est Franck qui m’a mis la puce à l’oreille : son article suivant concernait une équipe de foot amateur. Son terrain d’entraînement ne se situait pas loin d’ici. Je crois que je vais aller y faire un tour ce soir…

Le soir arrive. Je me prépare : ma dague, mon arc, et mes deux épées. Et je fais la provision de mouchoirs en soie, car il ne m’en reste plus. Et, sans oublier, la carte de Franck.
Je pars, et quelques minutes plus tard, j’arrive au stade. La nuit n’est pas encore tombée, et les joueurs sont dans les vestiaires. J’arrive, et je pousse doucement la porte. Une odeur de savon et une bouffée de chaleur m’accueillent. Parfait, ils sont encore sous la douche. Ce sera divertissant. Je ferme la porte à clé, et la garde sur moi. J’entends leurs voix, et le son de la douche. Il fait chaud. Je m’approche doucement. Des gouttes d’eau se forment sur les murs. A entendre leurs voix, ils sont une douzaine. Je sors lentement mes deux épées, une dans chaque main. Je m’avance. J’arrive à côté des douches. Je vois leurs silhouettes. Je m’approche. Il y en a un qui sort de la douche. Au moment où il arrive à mon niveau, je donne un coup d’épée bien placé : sa tête tombe, son corps à côté.
Je prends la tête, et la lance dans les douches. Silence. Un cri de panique. Je les vois qui sortent des douches en courant, et aucun n’échappe à la lame tranchante de mes épées. Quelques minutes plus tard, ils sont tous morts. Un tas de chair humaine, dont le sang se mêle avec l’eau des douches. Je range mes épées, et souffle un peu. L’air est chaud, un peu irrespirable. Maintenant, il faut que je trouve un portable pour joindre Franck. Je me mets à fouiller les casiers, et finalement, je trouve ce que je cherche. Je l’allume, compose le numéro de Franck.
- Allô ?
- Mr Franck Shaster ? C’est l’Ange des Ténèbres.
Sursaut. Sa voix devient tremblante d’excitation. J’entends presque son cœur battre à plein régime.
- Vous vous souvenez de cet article que vous avez écrit sur le club de foot ? Celui qui est paru hier ?
Silence, respiration accélérée.
- Vous n’avez qu’à venir à leur terrain d’entraînement, je laisserai la clé des vestiaires sur la porte.
Pas de réponse.
- Bien, au revoir Mr Shaster.
Je raccroche. Décidément, il n’est plus très bavard au téléphone.
Je repose le portable là où je l’ai pris, et je commence à partir. Mais je sens quelque chose qui me prend par la cheville. J’ai juste le temps de me retourner pour voir un joueur de l’équipe, plein de sang, me faire tomber à terre. Il m’immobilise sur le dos, et se met à ramper sur moi. J’essaie de me dégager, mais je n’y arrive pas. Il ne faut pas que je panique, il ne faut pas que je panique.
Sa tête est maintenant à la hauteur de la mienne. Je sens son souffle saccadé, je vois ses yeux gonflés de sang, le sang qui a coloré son visage. Je sens ses mains autour de mon cou ! Il veut me tuer ! Pas de panique !
Je lutte de toutes mes forces, mais il est bien plus fort. Je ne veux pas mourir maintenant ! Et puis, une idée : ma dague. Je glisse ma main le long de ma cuisse, attrape le manche, tire la dague du fourreau, et la plante dans la nuque du joueur.
Son étreinte se desserre. Je reprends ma respiration. J’ai bien cru que j’allais y passer. Je le pousse sur le côté, et je me relève. Je m’appuie sur les casiers, et reprends mon souffle.
Mais j’ai perdu du temps. Alors, je prends 12 mouchoirs en soie, et les dépose sur les joueurs. Puis je me dirige vers la porte, sors la clé de ma poche, et la tourne dans la serrure. Un courant d’air frais vient me balayer le visage, et me rafraîchir les idées. Je sors, ferme la porte derrière moi, et laisse la clé sur la serrure, comme promis.
Je me retourne. Et là, je réalise combien j’ai perdu de temps : Franck Shaster se tient devant moi, immobile, paralysé par la surprise. Je ne cherche même pas à prendre le temps de m’expliquer devant lui : je fonce à toute allure, et disparaît avant qu’il dise quoi que ce soit.
Je ne m’arrête pas, je continue. Mes jambes me font mal, je ressens une douleur aigue dans le cou, mais peut importe, je ne m’arrêterai pas.

Epuisée, j’arrive en haut de mon clocher. Je m’étale sur mon lit. Je n’en peux plus. Après un moment de répit, je décide de me désarmer. Puis, je m’allonge sur mon lit, et pour la première fois de ma vie, je pleure. De grosses larmes : de peur, de peine mais aussi d’amour.

Le lendemain matin, je me lève. Mais il ne faut pas que j’aille chercher le journal. En tout cas, pas maintenant. Ca attendra ce soir. Je ne veux pas que Franck me voie, je ne veux pas découvrir mon nom et une photo prise à la volée, je ne veux pas que tout le monde hurle et qu’on vienne m’arrêter…Alors je vais attendre. Comme ça, il ne me verra pas.
Le soir venu, je descends de ma tour, et me dirige vers le kiosque où j’ai l’habitude de prendre mon journal. Je le prends, sans regarder personne. Puis je me dirige vers chez moi. Je le lirais là bas, je ne veux pas m’attarder ici.
Mais une main vint se poser sur mon épaule. Je me retourne : c’est Franck. Je recule, m’arrache à son étreinte, mais il est plus rapide que moi : il m’attrape la main, et la tient fermement. Il me regarde sans sourire. J’ai peur, peur de ce qu’il va me dire, de ce qu’il va faire de moi…La peur doit se lire sur mon visage. Il ne m’adresse même pas la parole. Il me tire à travers les rues. J’avais commencé à lutter, mais il a plus de force que moi. Alors je l’ai suivi docilement.

Après un bon moment de marche, nous sommes arrivés dans un endroit que je ne connaissais pas. Nous nous sommes approchés d’une maison. Il a sorti les clés, et a ouvert la porte. Puis il m’a tiré dedans. Il a fermé la porte derrière moi. Alors, il m’a lâché la main, et m’a regardé dans les yeux. Je ne savais pas ce qu’il y avait dans ses beaux yeux verts : de la tristesse, de la déception, de la colère, de l’amour… Je baisse les yeux, car je ne peux pas supporter ce regard. Je le sens qui s’approche de moi. Il prend de nouveau ma main, et me tire jusqu’à son salon. Il me fait asseoir sur un des fauteuils. Puis il se met en face de moi. Il me fixe, sans dire un mot. Ce silence est insupportable. Son regard aussi. J’ai envie de hurler, de partir en courant et ne plus jamais m’arrêter.

Puis, un soupir. Cela fait une éternité qu’il me fixe sans bouger. Je suis au bord de la crise de nerfs. Il s’avance dans son fauteuil.
- Alors c’était toi, dit-il simplement.
Sa voix aussi est insupportable. Ce mélange de tristesse et de déception est insupportable.
- Mais pourquoi ? Pourquoi continuer les crimes commis par un malade il y a deux siècles ? Qu’est-ce que ça peut t’apporter ?
Tiens, il me tutoie. C’est plus facile pour faire la morale. Je sais qu’il n’a rien à me dire, pourtant je sens les larmes me monter aux yeux. Je baisse la tête.
- Vous ne pouvez pas comprendre…
- Si tu ne m’expliques pas, c’est sur que je ne comprendrais pas.
Je ne veux pas lui expliquer. Je ne peux pas. Il se lève de son fauteuil, prend un pouf et vient se mettre devant moi. Il me prend les mains, et me regarde droit dans les yeux.
Je ne peux plus échapper à son regard. Alors je ferme les yeux, prend ma respiration, et commence à lui expliquer.
- Je ne sais par où commencer…
- Et bien, essaie par le début…
Je souris. Il me fait la morale, et il arrive à faire de l’humour…
- Et bien, je suis née il y a 256 ans…
- Ne te moque pas de moi Eva…
- Mais c’est la vérité ! Vous me demandez de vous expliquer, et vous n’êtes même pas capable d’accepter la vérité ?
Je commence à m’énerver. Il veut savoir, mais il ne veut pas accepter la vérité…
- Calme-toi Eva. Si tu le dis, je te crois. Continue.
Je relève la tête. J’ouvre les yeux, et regarde ailleurs.
- J’ai été créée pour tuer. C’est pour ça que j’ai vécu si longtemps. Je suis née comme n’importe quel être humain. Mais à ma naissance, j’ai été enlevée par un adepte de la magie noire. Il m’a lancé un sort, anéantissant de moi tous les sentiments, et prolongeant ma vie.
- Mais je croyais que la magie noire n’existait que dans les livres pour enfants…
- Ce n’est pas parce qu’Harry Potter combat les forces du mal dans les pages d’un bouquin, que ces forces n’existent pas…
Je savais qu’il aurait du mal à me croire. A vrai dire, à sa place, j’aurais eu la même réaction.
- Donc, tu es un produit de magie noire ? Un…un démon ?
Ce n’est pas possible comme les croyances des simples gens sont idiotes. On parle magie noire, et on arrive directement au démon.
- Non, pas un démon. Une machine à tuer. Et c’est ce que je fais depuis que je suis née. J’ai été élevée pour ça.
- Mais…dans quel but ?
- Dans le but de faire régner la justice. Pour l’instant, avant que je vous connaisse, je ne tuais que des pédophiles, des arnaqueurs, des politiciens véreux…Mais après, je me suis attaqué à des proies autres : des personnes qui touchent des millions en bougeant le petit doigt. Vous voyez le genre.
- Vous êtes la protectrice des faibles et des pauvres. Si on peut dire ça comme ça.
Je souris. Je savais qu’on était sur la même longueur d’ondes.
- J’ai tué exactement 1012 personnes. J’ai dépassé mon but initial…
Et là, je réalise ce qui va m’arriver. J’ai été « programmée » pour tuer 1000 personnes…
- Et, sans doute, à l’heure où je vous parle, je vis mes dernières minutes…
Je n’avais pas réalisé…C’est pour ça que je découvre de plus en plus d’émotions humaines ces temps-ci…Pour ça que je pleure, que j’aime, que j’ai peur…Je vais bientôt mourir…
Franck ne doit pas comprendre. Il lève la main vers mon visage, et essuie une larme qui coulait sur ma joue. Je ferme les yeux : le contact de sa douce main sur ma peau…j’en ai des frissons…Puis le contact se rompt, et j’ouvre les yeux. Il sourit : il est toujours au même endroit. Il me fixe toujours.
- Je vois…
Il se lève, et me tends sa main. Je la prends, et me lève à mon tour. Nous sommes tout près l’un de l’autre. Nos visages sont à quelques centimètres, et nous pouvons sentir nos souffles respectifs. Je le fixe dans les yeux. Lui aussi. Il écarte une de mes mèches de la main.
- Alors, tâchons de rendre ces derniers instants inoubliables…
Et il m’embrassa. Ce fut la première preuve d’amour que je reçus depuis ma naissance. Alors, j’y déversais toute mon âme, toute mon énergie. Je m’abandonnais dans ce gouffre sans fin…

Le lendemain matin, je me réveillais au lever du soleil. Quand j’ouvris les yeux, je ne reconnus plus rien. Je commence à panique, mais quand j’ai vu le corps de Franck, couché près de moi, je me suis souvenue. Cette soirée a sûrement été, et restera la plus belle de ma vie…
Je regarde Franck, qui dort paisiblement. Je ne peux pas rester là. Je dois partir. Je dépose un baiser sur les lèvres de Franck. Il remue un peu, mais il dort toujours. Je souris. Je me lève doucement, récupère mes affaires, et me rhabille.
Mais je ne peux pas partir comme ça, pas après ce qu’il vient de se passer. Alors, je dégote un bout de papier et un stylo, et j’écris : « Mon cher Franck, merci pour cette nuit superbe. Je ne l’oublierais jamais. Pourtant, mon œuvre n’est pas totalement finie. Ce serait trop dur à expliquer avec un simple bout de papier. Je ne sais pas si nous nous reverrons, mais je veux que vous sachiez que je vous aime de tout mon cœur. Eva. »
Ce n’est pas explicite, mais je ne peux pas faire plus. Il faut que je reparte le plus vite possible. Après avoir jeté un dernier regard sur lui, je repars, en faisant le moins de bruit possible…

Arrivée au clocher, je me laissais tomber sur mon lit. J’étais si heureuse que je ne pouvais m’empêcher de sourire. Je déplie le journal que j’avais pris la veille, et commence à lire l’article. Je ne peux décrire ma joie, surtout après avoir vu que Franck n’avait rien mis sur sa brève rencontre avec moi à la sortie des vestiaires. Je n’aurais jamais cru connaître un jour le bonheur, même s’il me conduit directement à la mort…

Je ne suis pas sortie de la journée. Mais le lendemain, je suis quand même descendue chercher le journal. A ma grande déception, je n’ai pas trouvé Franck. Etrange. Mais je comprends vite, lorsqu’en première page je trouve : « Le journaliste Franck Shaster, chargé des reportages sur les meurtres de l’Ange des Ténèbres, a été enlevé hier soir, chez lui, par un certain Vengeur. »
Je ne peux pas le croire. Franck…kidnappé…si j’étais restée avec lui, ce ne serait jamais arrivé ! Je ne peux pas continuer à lire ici…
Je rentre dans le clocher, et m’assois sur mon lit. Je déplie le journal, et continue l’article : « le Vengeur serait le père du n°8 de l’équipe de foot assassiné par l’Ange…il a laissé une lettre disant que si on veut retrouver Shaster vivant, l’Ange doit se rendre sur le quai n°3 de la Tamise…à minuit ce soir…sinon Franck mort…pas de journalistes…personne ne doit sortir…la police va quadriller le terrain… »
Je jette le journal de rage. Comment ? J’assassine une petite équipe de foot, et l’homme que j’aime se retrouve prisonnier par ma faute ? Comment ai-je pu être aussi stupide ?
Je sens les larmes couler sur mes joues. Il faut que j’y aille. Je dois y aller.

Le soir arrive. J’ai pris mes armes de prédilection, j’ai rangé mes affaires : je ne crois pas que je reviendrais…Une mauvaise intuition, rien d’autre…
Je pars. Il ne fait pas encore nuit. Il doit être 8h, ou 9h, mais pas plus. Je me dépêche.
Arrivée à l’endroit du rendez-vous. Il n’y a personne. Pas un chat. Tant mieux. Je vais me poser dans un coin, pas trop éloigné, pour ne pas me faire repérer.

Je n’ai jamais connu d’attente aussi longue ! J’ai vu une éternité passer entre mes mains, et les 12 coups de minuit viennent juste de retentir. Je sors de ma cachette, et me mets bien en évidence sur le quai n°5. J’attends, et personne ne vient. Je commence à me demander si ce n’était pas un piège…
Puis, un camion arrive. Je me cache derrière une pile de caisses. Un homme descend, et sort du camion une énorme caisse, avant que le bolide ne reparte. L’homme ouvre la caisse, et en tire une statue…Non, ce n’est pas une statue : ça marche…un homme ? Franck ?
J’entends des voix :
- Allez, avance !
- Non, je n’irais pas plus loin.
C’est bien la voix de Franck. Mon cœur se met à battre encore plus vite. Je me dégage des cartons.
- J’espère pour toi qu’elle va venir, sinon, tu connaîtras le même sort funeste que mon fils.
Il ne m’a pas vu.
- Vous attendez quelqu’un ?
Il sursauta en entendant ma voix, mais il reprit de l’assurance lorsque je m’approchais.
- Alors c’est toi, le fameux Ange des Ténèbres ?
Sa voix était enjouée. J’avais l’impression qu’il allait se mettre à rire. Je jette un coup d’œil à Franck, mais l’ombre des bâtiments m’empêche de voir s’il est en bonne santé.
- Vous le connaissez ? Ce petit journaliste de pacotille ?
- Non, je ne l’ai jamais vu. Pourquoi l’avoir pris en otage ?
- Voyons, ne faites pas l’enfant ! C’est votre « journaliste » attitré ! Celui qui a l’exclusivité sur vos précédents meurtres ! Alors, j’ai pensé que ce serait plus facile de vous attirez avec lui…
Et il avait raison. Seulement, il ne peut pas s’imaginer à quel point je tiens à ce journaliste…
- Et que voulez-vous de moi ?
Il se met à rire. Je m’y attendais…
- Ce que j’attends de vous ? Mais que vous payez pour le meurtre de mon fils ! Que croyez-vous, que je voulais vous épouser ?
Il se remet à rire. Ca commence à m’énerver. Je sors mes deux épées, car je sens que le combat approche.
Mais il est plus rapide que moi. Je ressens une douleur abominable dans le flanc gauche. Il a une arme à feu. Je regarde mon flanc : une rivière de sang coule le long de mon pantalon. Je relève la tête, et je le vois, mort de rire, pointant vers moi son 9mm.
- Tu te crois au Moyen-Âge ? L’époque de D’Artagnan est révolue ma belle…
Mais il n’a pas le temps de finir sa phrase : mon épée vole, et vient se planter droit dans son cœur. Il réalise, et tombe.
Mais une douleur atroce me traverse le thorax : il vient de tirer sa dernière balle. Elle est à quelques millimètres de mon cœur. Je tombe. Mais il faut que je libère Franck.
Je rampe jusqu’à ses pieds. Je sors ma dague, et tranche ses liens. La douleur s’intensifie. J’ai de plus en plus de mal à respirer. Franck a compris que mes forces me quittaient. Il se penche, pour que je puisse couper ses liens aux poignets.
Je lâche la dague. Je me retourne sur le dos. Je tousse, et du sang coule le long de ma joue. Je suis en train de mourir. Ça y est. Je vais retrouver mes 1013 victimes… en Enfer.
Je vois le ciel noir, illuminé par une centaine d’étoiles. La lune est belle, un beau quartier. Ma vue se brouille. Je respire très lentement.
Puis, je sens qu’on me relève. C’est Franck. Il me prend dans ses bras. Je vois son visage. Je souris, mais une quinte de toux me prend. Des larmes viennent se joindre au sang. Je lève la main jusqu’à son visage. Il la prend, et l’embrasse.
- Je t’en prie Eva, ne t’en vas pas. Pas maintenant. J’ai besoin de toi. Le monde a besoin de toi.
Non, le monde n’a plus besoin de moi. Il ne l’a jamais eu. Avec une grande difficulté, j’articule quelques mots :
- J’ai payé, pour mes crimes…pour tous ces meurtres…
Il se rapproche de moi. Je sens son souffle. Le mien est quasi-inexistant. Mon cœur ralentit.
- Je t’en prie Eva, accroche-toi !
- Je suis désolée…
- Mais je t’aime, je ne peux pas vivre sans toi !
- Moi aussi je t’aime Franck.
J’attire sa tête vers la mienne, et me donne à un dernier baiser. J’y mets mon amour, ma vie, mon âme. Je meurs…
Lorsque Franck releva sa tête, je n’existais plus. Il resta là, à attendre, mon corps dans ses bras. Je ne sais pas ce qu’il a raconté à la police. Mon corps a été enterré, et Franck vient s’y recueillir chaque jour. En tout cas, il n’a jamais cessé de m’aimer. Et je l’aime aussi. Je l’attends impatiemment…


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   Posté le 15-01-2005 à 21:18:31   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

L'auteur : Tant pis, j'ose. j'aime beaucoup, comme vous l'aurez remarqué, lire, écrire, etc... mes lectures furent des plus variées, et je reconnais volontiers une affection particulière pour théâtre (récente et due à une participation à un projet sur Tchékhov). mais mon engoûment pour Shakespeare, n'est pas récent du tout. j'ai commis l'irréparable en tombant dedans après seulement 2 ans d'anglais... et ne m'en suis jamais remise... je connaissais les grands monologues "by heart"... ce temps n'est plus, fort heureusement, ma pauvre tête!
cependant, ça marque et voici une histoire que j'ai promis à quelqu'un et que je vous soumets d'abord. il s'agit d'un clin d'oeil appuyé, et ceux qui ont lu de Shakespeare autre chose que Romeo et Juliet, seront avantagés...

sur ce...


***

Mona, Desmona de son vrai nom, était assise... Devant son portable. En pleine nuit. Ce qu’elle faisait ? Elle chattait sur un forum rpg. Au lieu de dormir… Elle venait d’y rencontrer un jeune garçon, de son âge, extrêmement subtil… On entendait le bruit de ses doigts légers et experts parcourant le clavier… Un bruit, à côté, attira son attention. Ses doigts suspendirent leur course.

« Hmmm… encore des problèmes avec ton jules, pas vrai, Osth ?. »

Son demi-frère, de 4 son aîné…homo. Un grand gamin, celui-là. Et empoté, avec ça. C’est elle qui les avait mis ensemble… Osthern et Yahgo… Sur un coup de tête, après avoir repoussé les avances de ce dernier…

Elle « discutait » de nouveau avec son correspondant... Cash, Cain ?Elle ne faisait jamais attention aux noms, aux pseudos… Le jeu consistait maintenant à faire des rimes les plus osées et les plus théâtrales possibles…En respectant une histoire de base, Roméo et Juliette, pour cette fois ...

Ça devenait torride… passionné, enflammé, charnel…

Elle entendit un long soupir…à côté, les hostilités étaient oubliées, la réconciliation se faisait sur l’oreiller…

Elle sourit, avec malice.

« Tiens, en voilà une idée ! »
Et se mit à retranscrire ce qu’elle entendait à côté… Demain, tout le monde saurait que la scène décrite en telle page de tel forum faisait référence à … hum …un certain vécu…

Tout était de nouveau calme. Son web-copain était allé se coucher. Elle bâillait devant son écran.

Le lendemain, Osth, en entrant dans la chambre…
« Hé debout, Mona, viens voir , il y a un Shakespeare revu et corrigé, et ton rôle n’est pas des moindres! »

A l’écran on pouvait lire :

Tis destiny unshunnable, like deathhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh



Mona ne bougeait pas. Elle semblait dormir sur son clavier… elle était parfaite en Desdemone.

Fin.

*extrait de Othello, acte 3, scène 3 : c'est là une destinée inévitable comme la mort. (et Iago et Othello sont en train de parler d'infidélité dans le mariage, alors que Desdemona s'approche pour plaider la cause de Cassio, pour le contexte.)

Par Naiad


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   Posté le 15-01-2005 à 21:19:16   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Neverending Game , par Naiad


Press ON/OFF button.
Start… Check...
Ecran bleu. Bienvenue. Jingle. Start Menu.

Virus. Modification du code. exe.

Ecrire sans lire ce qui précède...
Pourquoi? Par égoïsme. Parce que c'est ce qu'on fait tous un jour ou l'autre.

Parce que pour la première fois depuis des années je repense à quelque chose qui me dégoûte et qui me paraît pourtant évident. Le suicide. Sous sa forme la plus élaborée et la plus douloureuse qui soit : la vie.

Je suis en train de me suicider, mais personne ne l'a vu, ne l'a compris... je suis entourée de gens, et on me voit tout les jours à heurs fixes, souriant aux voisins, aux parents d'élèves... aux enfants... J'en ai tellement marre que j'aimerais accélérer le cours de mon existence vers sa fin logique, mais je me l'interdis, mon code me l'interdit... Dieu, que c'est long un code, toute une vie.

Chaque jour, je me tue un peu plus, je renie un peu de moi, de mes principes, ah c'est beau un principe... c'est vide surtout.

Mais qu'ai-je fait à mes parents pour qu'ils me fassent ce cadeau empoisonné?! Rien. Ils n'ont fait que ce pour quoi ils étaient programmés... et j'ai copié le programme... comme eux…

10101.......0000000000000000000000000000000... system error.


Reboot system. Restore...
J’ai survécu. Rapport système?
Duplications de programme réussies. Réponse test – optimal..

Je continue. Je souris, par politesse, par habitude. Parfois, le cœur y est, parfois, moins. Et parfois pas du tout. Simplement, si je ne m’obligeais pas à sourire, je ne pourrais pas résister à la tentation de la violence. Je l’exerce donc contre moi, avec le sourire. Et je fustige, tue et re-tue ce que j'aime le plus: douceur, candeur, illusions... Mal.

Compromissions. Toujours. Depuis que j’ai appris que le monde n’était pas en noir et blanc, je ne vois plus que les niveaux de gris. Chaque jour, je commets un acte contre moi-même. Mon moi idéaliste, adolescent et rebelle qui a voulu un autre monde, et qui pourtant a choisi de vivre, sans réaliser ses rêves, meurt un peu à chacun de ces actes.

Je ne peux pas mourir. L’exécution du code n’est pas terminée. Il doit encore évoluer, vers une autre génération de machines.

Je deviens obsolète. Peut-être serais-je recyclée…

Restart.

Are you sure...

/YES/ / NO/


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   Posté le 15-01-2005 à 21:19:57   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Elemental War , par Ben

La soirée était chaude pour la saison, mais un petit vent venait apporter une touche de fraîcheur à l’air. Les deux jeunes gens marchaient main dans la main. Ou plutôt l’adolescent avait sa main dans le gant de cuir de sa petite copine. Ils déambulaient tranquillement, amoureusement. Ils étaient heureux. C’était le début d’une magnifique soirée, pensa la jeune fille, bien loin de ses soucis habituels.

Robert Drake et Marie étaient des mutants, des êtres différents. Nés avec un code génétique différent de celui des êtres humains, ils s’étaient vus dotés il y a peu de pouvoirs surhumains, pouvoirs qu’ils avaient décidés de mettre au profit d’un rêve, celui du professeur Charles Xavier qui désirait voir un jour les hommes et les mutants vivre en paix. Mais rien n’était simple, les mutants étant haïs par la population, des lynchages étant de plus en plus organisés dans le monde entier. Néanmoins, Bobby et Marie croyaient toujours au rêve. Mais pas ce soir. Ce soir, c’était une soirée spéciale, bien loin des tracas des X-Men, l’équipe qu’avait formé Xavier pour assouvir son rêve.

Ce soir, c’était l’anniversaire de Malicia, le nom de code de Marie. Elle fêtait ses 17 ans, Bobby ayant le même âge. Ils étaient jeunes, beaux, amoureux. Leur vie aurait été parfaite si Marie n’avait pas un problème avec son pouvoir. Elle pouvait absorber les souvenirs, les peurs, les comportements des êtres humains, et les pouvoirs des mutants par simple contact avec sa peau. Mais elle ne contrôlait pas ce pouvoir, ce qui faisait que personne ne pouvait la toucher. Et cela la rendrait énormément triste, triste de ne pouvoir embrasser et prendre dans ses bras l’homme qu’elle aimait.

Mais ces sombres pensées étaient bien loin de hanter la jeune fille avec autant de force que d’habitude. Cette soirée était parfaite, elle était avec Bobby, ils avaient eu le droit de sortir en ville (permission de minuit), ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient. En marchant dans Soho, Marie prit son courage à deux mains et posa la question qui lui brûlait tant la langue depuis leur départ de l’Institut.

« Bobby, où est-ce qu’on va ?
- Ahah…c’est une surprise !
- Chéri, s’il te plaît !
- Non, non ! Je veux voir la surprise dans tes yeux quand tu verras où on va passer la soirée… »

Malicia fit semblant de bouder, mais s’arrêta vite, elle ne pouvait détacher ses yeux e Bobby, son prince charmant, l’homme de ses rêves. Qu’il était beau et séduisant ! Toutes les filles de l’Institut lui couraient après, mais c’était elle qu’il avait choisit, malgré son pouvoir…

Quelques minutes plus tard, les deux mutants arrivèrent devant un grand restaurant connu, The Angel, connu par toutes les stars de New York. En fait, toutes les stars de New York voulaient venir y manger. C’était le nouvel endroit à la mode, et son jeune propriétaire gagnait assez d’argent pour s’acheter un petit pays africain.
Marie fut stupéfaite quand Bobby s’arrêta, et quand un majordome s’approcha d’eux, en ouvrant la porte du restaurant apparemment désert.

« Bobby…ne me dis pas qu’on va manger là…
- Si, ma chérie.
- Mais…mais…comment as-tu fait ?
- Ahah ! Secret professionnel ! »

Bobby sourit, et Marie rentra devant l’invitation de l’employé. Les deux adolescents rentrèrent dans un somptueux palace, avec des objets, des peintures, des tapisseries tels qu’ils n’en avaient jamais vus. Ils étaient autant surpris qu’heureux. Le majordome leur montra une table, la seule au beau milieu d’une immense pièce. Marie s’assit avec Bobby en face d’elle.

« Mon dieu, Bobby…cela a dû te coûter une fortune…
- Nous n’allons rien payer ce soir, chérie.
- Quoi ?
- Tu as bien entendu. En fait, le patron du resto est un vieil ami de Jean, et de moi aussi, on a été au lycée ensemble. Et il a eu la gentillesse de nous prêter l’endroit et son équipe pour ce soir…
- Comment il s’appelle ?
- Warren. Warren Worthington.
- D’accord…oh, merci pour tout Bobby ! Ca a toujours été mon rêve d’être dans un endroit comme ici !
- Chérie, j’ai quelque chose à te dire…
- Quoi, Bobby ? »

Le jeune homme rassembla son courage avant de parler à la jeune fille. Cela faisait plusieurs semaines qu’il voulait lui dire qu’il l’aimait. Il en avait pris conscience lors de l’attaque de l’Institut par Stryker et ses hommes. Ce soir-là, quand il avait failli la perdre, il s’était rendu compte à quel point il avait des sentiments pour elle, et il avait aussi découvert la grande place qu’elle avait prise dans sa vie.

« Chérie, je voulais te dire que… »

Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase. La salle n’était éclairée que par des bougies, dont la majorité étaient disposées sur la table des deux adolescents. Bobby remarqua alors que les flammes semblaient grandir, et bougeaient d’une façon anormale. Il comprit instinctivement ce qu’il se passait, et voulut crier à Malicia de fuir. Mais il n’en eut pas le temps.

Les flammes se regroupèrent en immense feu qui flottait en l’air, avant de s’attaquer à la jeune fille, qui fut soufflée par les flammes loin de la table, heurtant le mur. Le jeune homme se précipita vers elle, craignant le pire. Etait-elle morte ? Comment lui faire un massage cardiaque ou l’aider, alors ? Mais il fut rassuré quand il la vit respirer. Faiblement, mais elle respirait quand même. Néanmoins, elle était en piteux état. Son visage était noir, elle avait des brûlures un peu partout, et était inconsciente. Le soulagement fit place à la colère. Bobby se releva, et se retourna, les larmes dans les yeux.

« John !!! Je sais que c’est toi !!! Viens ici, espèce de lâche !!!
- Lâche, lâche, lâche, que voila un vilain mot…attention, l’élève modèle se dévergonderait-il ? »

Un jeune homme aux cheveux châtains sortie de la cuisine. Il portait un jean délavé avec un t-shirt rouge vif, qui contrastait sérieusement avec le complet noir et la chemise blanche de Bobby. John Allerdyce jouait avec son briquet, s’amusant à l’allumer et l’éteindre.

« Pourquoi as-tu fait cela, John ? Pourquoi avoir attaqué Malicia ? Pourquoi avoir rejoint Magnéto ? POURQUOI ???
- Baisse d’un ton, veux-tu. J’ai fais cela par vengeance.
- Quoi ? Mais on t’a jamais rien fait !
- C’est ça…t’es l’élève parfait, Bobby. Gentil, bosseur, qui fait fi de ses problèmes avec ses parents pour continuer le rêve de Xavier…t’as le respect et l’admiration de tous, t’es l’élève modèle, parfait…t’as une vie de rêve…
- Mais t’as craqué ! Que tu m’en veuilles pour ça, ok ! Mais pourquoi t’en prendre à Marie ? C’est entre toi et moi, merde !
- Elle avait qu’à pas tomber amoureuse de toi…mais de toutes façons, tu vas crever…et après je vais la tuer…ou bien je demanderais à Magnéto de m’aider…paraît qu’il peut annuler son pouvoir…elle et moi on va s’amuser, si tu vois ce que je veux dire… »

Bobby sentait la colère monter en lui. Ses mains commençaient à se glacer, et ses larmes devenaient solides, ne coulant plus de son visage.

« Ordure…espèce de sale envieux ! Tu aurais pu avoir la même chose que moi si tu pensais pas que tout t’étais dû ! T’es encore pire que Magnéto ! Tu mérites pas de vivre !
- Peut-être, mais c’est toi qui va y passer… »

Pyro alluma son briquet, agrandit la flamme, et la projeta vers Bobby, sûr de le tuer tant le feu était grand et semblait sauvage. Mais le jet de flamme s’arrêta net en l’air, passant lentement de la couleur orange au bleu/blanc. John semblait surpris, surpris que Bobby ait pu faire cela. Mais ce qu’il vit après le stupéfia encore plus.

Bobby Drake n’était plus. A sa place, il y avait un être entièrement recouvert de glace, comme une sorte d’armure. Tout son corps était recouvert de glace, et si on regardait bien, on pouvait voir les larmes gelées sur son visage. Mais l’heure n’était pas aux pleurs pour lui. C’était l’heure de la vengeance.

Profitant de l’effet de surprise, Iceberg projeta un immense rayon de glace, qui atteint de plein fouet son rival, qui fut projeté à l’autre bout de la pièce. Pyro tenta de se relever, mais une nouvelle rafale le cloua au sol, tandis que le mutant glacé s’approchait lentement de lui. Quand il fut devant lui, Bobby s’accroupit et le regarda dans les yeux, remarquant que du gel s’était formé sur ses sourcils. On pouvait voir la peur dans ses yeux, là où il y avait avant un sentiment de supériorité.

« Malicia est dans le coma. Tu as voulu la tuer. Tu as voulu tuer la femme que j’aime. Je devrais te tuer pour ça. Mais c’est les êtres comme toi qui font cela. Je ne suis pas comme toi. Casses-toi, va rejoindre Magnéto. »

Tout être sensé et lucide aurait accepté avec joie l’offre d’Iceberg, conscient qu’il ne pouvait le battre. Mais Pyro n’était apparemment pas un être sensé. Il se releva difficilement, fit mine de partir, mais alluma discrètement son briquet, et lança une gigantesque flamme vers son ancien camarade. Celui-ci ne fit que lever sa main droite et de lancer un petit jet de glace, ce qui eut pour effet une nouvelle fois de geler les flammes.

John eut définitivement peur en voyant les pouvoirs dont faisait preuve Bobby. Conscient du danger, il courut vers la sortie, mais quand il arriva à la porte, elle était gelée ! Il se retourna, et il vit que Iceberg avait gelé le bâtiment en entier rien qu’en posant sa main contre le mur ! Et le mutant se rapprochait de Pyro…

« Bobby, attends, on peut s’arranger…
- Pas d’arrangement possible…tu as eu ta chance… »

Le mutant renégat ne pouvait plus bouger, tétanisé par la peur. Comment le frêle Bobby Drake avait-il pu se métamorphosé en cette créature froide et invincible ? La blessure de Malicia avait dû agir comme un choc psychique, libérant tous ses pouvoirs…Mais Pyro arrêta de penser à cela, priant pour que sa mort soit douce…

Iceberg arriva au niveau de John, et posa ses mains sur les épaules du jeune homme. Soudain, Pyro sentit son cœur se raidir, surtout ses jambes et son ventre. Il ferma les yeux, de peur de voir ce que Bobby lui faisait. Soudain, il sentit que le mutant avait enlevé ses mains de lui. Il rouvrit alors lentement les yeux. Il put voir alors que Iceberg avait repris une forme humain, et qu’il portait avec une grande douceur Malicia, se dirigeant vers la sortie et l’Institut pour la faire soigner. John remercia alors le ciel de s’en être sortit vivant, et il voulut sortir lui aussi. Mais il ne put pas. Il baissa alors les yeux et vit que ses jambes et son ventre étaient prisonniers d’un glaçon géant…


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   Posté le 15-01-2005 à 21:20:54   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Point of break , par Ben

La cuisine était calme en cette aube nouvelle. Les instruments ne bougeaient pas, immobiles, propres. Tout était d’un calme parfait, tandis que les rayons solaires rentraient doucement dans la pièce blanche, dont une grande table rectangulaire occupait une grande place. Les habitants de la maison dormaient encore, rêvant à leurs phantasmes secrets, ou bien à un rêve illusoire mais pourtant si beau…

Soudain, alors qu’il était encore tôt, et qu’aucun bruit ne filtrait dans le bâtiment, la porte de la cuisine s’ouvrit discrètement. L’inconnu rentra rapidement dans la pièce. Il était habillé d’un jean bleu délavé, et d’un survêtement en kevlar avec un grand X dessus. Il s’avança vers le frigo, l’ouvrit, sortit une bouteille de lait et en but d’une façon brusque. Puis, après s’être essuyé la bouche, il s’assit à la table après avoir sortit une boîte de céréales, une cueillere, un bol et la bouteille de lait. Il commença lentement à manger en repensant à sa vie.

Sous des couverts de gloire et d’aventures folles, Robert Drake n’avait pas vraiment eu une existence facile. D’abord, son pouvoir mutant le mit au ban de la société. Puis, son père le rejeta. Il devint seul, jeune, sans famille, sans rien. Grâce au professeur Xavier, il est devenu un X-Man. Il avait un but, une famille. Il put en faire s’épanouir.

Il trouva un frère, Warren, des amis pour la vie. Il avait tout ce qu’il avait désiré, sauf une chose : l’amour…il n’avait jamais eu une relation stable et épanouie. Les femmes l’avaient toujours fui, son caractère immature et changeant jouant en sa défaveur. D’abord, ce fut Jean…puis plein d’autres…Opale aurait pu être la bonne, mais il recherchait la perfection…et la délaissait souvent…

Et maintenant, ses pouvoirs commençaient à devenir incontrôlables…mais pourquoi tant de haine ? Il n’avait rien fait de mal…il avait toujours essayé d’être le plus gentil, le plus marrant. Il avait essayé de compenser son manque de confiance en soi et de reconnaissance par son humour. Jusqu’à maintenant.
Son univers était en train de tomber en morceaux. Sa vie, c'est-à-dire ses pouvoirs, devenaient une sorte de cancer. Et il voulait s’en débarrasser, avoir un corps normal, pas une poitrine de glace…mais si il perdait ses pouvoirs, il ne serait plus X-Man. Ce qui veut dire plus de but, plus d’amis, plus de Warren…plus de vie…

Et pour affronter cela, il était seul. Il n’osait pas se confier aux autres. Ils avaient d’autres chats à fouetter. Le prof devait surveiller Caïn (dont Bobby se méfiait beaucoup). Warren était heureux avec Paige. Kurt se posait des questions sur sa religion. Logan était dans une mauvaise période rebelle. Scott et Jean avaient des problèmes de couples. Hank avait des problèmes sur son orientation sexuelle. Et les autres n’étaient pas assez proches de lui…à part Annie.

Annie était une l’infirmière de l’équipe. Elle était belle, intelligente, et surtout elle savait pour le problème du jeune homme. Seulement elle filait le parfait amour avec Alex…

Soudain, la porte se rouvrit, et le cadet des Summers entra dans la pièce, visiblement fatigué. L’homme blond aux yeux bleus portait un pantalon de pyjama gris, dont les ficelles pendaient devant. Il avait aussi un t-shirt noir, et il avait comme chaussures des baskets blanches. Havok avait l’air très fatigué, et avait des difficultés à ouvrir les yeux. Il s’assit difficilement, tandis que Bobby le fixait avec une attention particulière.

« Salut Bobby…
- Alex.
- Ça va ? Pff, t’es déjà levé.
- Ouais… j’arrivais pas à dormir.
- Pourquoi ? Des problèmes ? En tout cas, moi j’ai très bien dormi !
- Ouais, je sais…j’ai entendu…
- Ah ? On a été trop bruyants ?
- Ouais…
- Ben désolé…
- Comme si tu l’étais vraiment… »

Alex enleva alors ses mains de son visage, et fixa surpris Bobby.

« Qu…quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Tu le sais très bien…qu’est-ce t’as contre moi, Summers ?
- Mais rien !
- Arrête de jouer à ça ! D’abord tu prends ma place de benjamin de l’équipe, puis tu me prends Lorna, puis après tu prends X-Factor !!! Et maintenant c’est Annie ! Mais putain je t’ai fais quoi, Alex ???
- Mais ça va pas, Bobby ! T’as craqué ! Ecoute, si tu vas pas bien, je peux…
- Y a une chose que tu peux faire, Alex…
- Ah ? Quoi ?
- Mourir !!! »

Iceman gela alors sa chaise et la lança sur Alex, qui se la prit de plein fouet, et fut projeté en-dehors du bâtiment par-delà la fenêtre qui était derrière lui. Il mit quelques secondes à se relever, du sang coulant de sa lèvre inférieure et de la partie droite de son front.

« Bobby, arrête…
- Ta gueule, Alex !!! TA GUEULE !!! »

Bobby, qui s’était entièrement gelé, tira deux rafales de glace sur Havok, qui eut juste le temps d’activer son pouvoir pour détruire les deux rafales. Alex n’avait jamais beaucoup aimé Bobby. Mais là, il n’allait pas bien. Et il fallait l’aider, même si la première réaction du mutant aurait été de massacrer le glaçon…

« Bobby, tu vas mal, j’peux peut-être t’aider…
- Mais tu vas fermer ta gueule ! Est-ce que tous les Summers sont aussi chiants ??? Vous savez pas quand il faut vous taire, nan ?
- Bobby…
- TAIS-TOI !!! »

Bobby se créa une luge de glace, et surfa jusqu’à l’endroit du jardin où se trouvait Havok. Il créa autour de lui un dôme de glace. Mais quelques secondes plus tard, la création d’Iceman explosa en morceaux, sous le pouvoir d’Alex. Celui-ci tira quelques rafales vers Bobby, qui les évita. Le cadet des Summers commença alors à courir vers le fond du jardin, pour éviter que d’autres personnes soient blessées.

Quand ils furent assez loin, c'est-à-dire dans le jardin à fleurs d’Ororo, Havok se retourna pour voir où était celui qui le traquait. Mais il ne vit rien. Il enclencha son pouvoir à fond, des ronds jaunes de plasma apparaissant sur sa poitrine et ses mains. Il attendait, les sens en alerte.

Mais il ne vit pas l’attaque venir…il sentit soudain une grande douleur dans sa poitrine, et son pouvoir se bloqua rapidement. Il avait beaucoup de mal à respirer, son corps battait la chamade. Soudain, ses jambes ne purent plus le porter, et il tomber à terre, du sang sortant de sa bouche.

Il releva la tête, et vit Iceman approché, toujours en glace.

« Bo…Bobby…
- Tu me supplies, Summers ? Tu me demandes grâce ? Après tout ce que tu m’as fait ?
- Je t’ai rien fais…va voir un psy…t’as tout ce que tu veux…Bobby…
- Tout ce que je veux ? Ah ! Mon pouvoir débloque, je n’ai pas l’amour ni le respect des autres ! Mais ne m’appelle plus Bobby…
- Bobby… »

Iceman leva sa main, et commença à replier ses doigts. Le cœur d’Alex battait de plus en plus rapidement, et l’homme ne pouvait plus parler. Il sentait un grand froid en lui, il ne pouvait plus bouger…

« Robert Drake est mort…il ne reste plus qu’Iceman… »

Et l’homme en glace replia tous ses doigts brusquement, ce qui eut pour effet de geler le sang d’Havok, et donc cela entraîna sa mort…Alex était mort, Bobby pouvait enfin prendre Annie et avoir la place qu’il méritait…

BIP BIP BIP BIP BIP BIP BIP

C’était le réveil de Bobby qui sonnait, le tirant d’un rêve étrange. Le jeune homme s’assit dans son lit, et essaya de se rappeler de quoi parlait ce rêve. Mais au fur et à mesure qu’il essayait, il oubliait encore plus…bizarre, pensa-t-il.

Le mutant se leva, et s’habilla, mais sans grande hâte. Après tout, il était le premier levé, et il n’avait pas bien dormi…


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   Posté le 15-01-2005 à 21:21:38   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

... , par Eubeul

Lentement, la lame en acier se rapprocha du poignet blanc. La jeune fille frissonna au contact froid du poignard, et le retira vivement. Ce frisson parcourut son corps, hérissant ses cheveux et lui faisant contracter son corps.
Avec détermination, la lame s'éleva une deuxième fois. Elle vint à nouveau se coller contre le poignet...sauf que cette fois, même le plus extrême des frissons ne parviendrait pas à la faire retirer.

Sa décision était prise: elle ne pouvait plus rester dans ce monde. Tous ces gens, souriants, aimables, remplis d'amour et de haine...elle ne le supportait plus. Tous ces problèmes liés à l'adolescence l'avaient fait craquer : elle ne supportait plus les histoires de coeur douloureuses, les cours stressants, ses amis plus hypocrites les uns que les autres, ses parents toujours présents sans l'être vraiment...
Il y avait certes certains amis qu'elle aimait plus que tout, qui l'aidaient lorsqu'elle n'allait pas bien, qui la soutenaient et lui donnaient tout l'amour qu'elle désirait...Jamais elle ne serait capable de leur rendre la pareille...Si elle le faisait, c'était avant tout pour leur épargner de compatir à sa douleur, pour les soulager d’un poids énorme qu’elle détestait par-dessus tout leur infliger…
Le pire, c’était cet amour caché dont elle entretenait le feu en son sein depuis trop longtemps…Elle avait tant espéré que cette histoire commence, et lui apporte tout le bonheur qu’elle espérait, mais malheureusement, celui qu’elle aimait la détestait. Elle le voyait dans son regard, lorsque leurs yeux se croisaient accidentellement. Elle ne cessait de chercher dans ce beau regard noisette une lueur d’amour, mais elle n’y trouvât jamais que de la haine ; une haine profonde, viscérale, impossible à effacer… Ses amies avaient essayé de lui faire oublier ce jeune homme, de lui faire croire qu’il ne la détestait pas…mais elle n’y avait jamais cru.
Son cœur saignait trop pour qu’elle n’achève pas ses souffrances. Elle voulait mettre un terme à son existence, libérer son âme et son esprit de tous ces poids futiles, faire cesser le saignement douloureux de son cœur…

L’acier entra en contact avec la peau, et s’enfonça doucement dans la chair. Elle sentait le métal entrer en elle et la délivrer petit à petit. La peau cédait sous la pression du poignard, les chairs se fendaient, les tissus se déchiraient…Une goutte de sang jaillit alors sous la lame : elle brilla un instant sur la lame froide, puis glissa lentement sur le poignet de la jeune fille avant de tomber avec grâce sur la moquette. Elle s’imbiba dans le textile, formant une légère tache vermeille sur un fond entièrement rose.
La jeune fille sourit, ravie de voir que l’heure de la Délivrance arrivait à grands pas. Elle appuya un peu plus sur la lame, et serra les dents lorsque la douleur commença à se faire sentir. Mais elle ne renonça pas pour autant : elle forçait doucement sur la lame, rompant les chairs, coupant les nerfs, laissant le sang dévier de sa trajectoire normale…
Le sang avait à présent formé une tache beaucoup plus importante sur le sol. La jeune fille commençait à avoir la tête qui tourne, et ne se sentait plus très bien…Cela n’allait pas assez vite…
Prenant son courage à deux mains, elle enleva le poignard de son poignet. Elle s’assit bien droite, et ferma les yeux. Elle prit une grande inspiration, et se planta le poignard dans le cœur : la douleur ne dura qu’un instant, puis ses yeux se fermèrent. Son corps s’effondra sur le sol. Les battements de son cœur ralentirent, sa respiration s’arrêta…La vie la quitta définitivement lorsque son cœur se contracta une dernière fois…

A côté de son corps sans vie, on retrouva un petit mot griffonné de sa main :
Je ne veux pas vous faire de mal, juste vous soulager d’un poids. Je vous ai toujours aimé, même si je ne l’ai pas toujours montré. S’il existe un autre monde, un monde après la mort, alors je vous y attendrai. Je veillerai sur vous tout comme vous l’avez fait. Ne m’oubliez pas, mais ne me pleurez pas : je ne vaux pas la peine d’être pleurée, juste de ne pas être oubliée. Ne faîtes pas de moi un martyr, jusque quelqu’un comme les autres, mais qui a craqué. Ne cherchez pas à savoir pourquoi, j’ai toujours été compliquée. Sachez juste que vous n’y êtes pour rien : la vie était déjà pour moi une épreuve, et je n’ai pas su la surmonter. Alors faites-le pour moi : ne vous stoppez pas à cause de moi, continuez la tête haute et fière, et puissiez vous dire en arrivant là-haut, à mes côtés : « J’ai essayé ; je ne me suis pas arrêté, et j’ai continué… ».


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   Posté le 15-01-2005 à 21:23:11   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Une nuit ...

On s'est rencontré
Tu m'avais remarqué
Et tu es venu me proposer
De passer mes journées

On s'est croisé
On s'est loupé
Mais un soir étoilé
On s'est acroché

Cette nuit d'été
Tout a commencé
Tu m'as touchée
Tu m'as embrassée

Tu m'as aimée
Mais le jour d'après
On a du se quitter
Et tu m'as oubliée

Ananas


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   Posté le 15-01-2005 à 21:23:44   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Tout pour toi

Tu m'as regardé, et mon visage s'est illuminé.
Je ne t'imaginais pas comme ça, mais c'était toi!
Tu avais l'habitude des enfants,
Mais pour toi, j'étais plus que ça.

Tu m'as regardé dans les yeux,
Et j'ai croisé ton regard plein d'amour et de désespoir
Il faut toujours espérer, et ne jamais regretter.

La vie vient comme elle vient
Il faut la vivre mon amour,
Vis-là avec moi !

Je voulais entrer dans ta vie
Mais ton coeur n'y était pas.

Peut-être qu'avec les années
Mon amour s'estompera
Mais une partie de ton coeur s'est soudé au mien
Avec des fils de soie

Je ne vivrais plus jamais ça
Car l'oiseau qui est en toi
Ne m'aime malheureusement pas!

Ananas


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   Posté le 15-01-2005 à 21:24:20   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Je suis seule

Je suis seule, seule au monde,
comme les mots qui passent
dans la nuit si froide
Seule au monde,
Une terre devasté,
de tout espoir denudé
une race, déchirer....
Je suis seule, seule au monde
comme les mots qui passent dans la nuit froide
je sens frémir l'espoir
au coeur de tout être
souviens toi de la lumière
et non de l'ombre
souviens toi..
La si belle planete...
La planete bleu...
Je suis seule, seule au monde,
Comme les mots qui passent dans la nuit froide....

Liana Koma


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   Posté le 15-01-2005 à 21:24:52   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Les rayons lunaire...

Les ...rayons....lunaire...
Qui font étinceler les larmes,
Qui dalent tes joues
Moi, t'oservant à ton insu...
Je frémis de froid
Les rayons de la luuuune
D'un blanc si froid
si dur
laisse échappé sur toi
Les couleurs nacrées de la lune
Rayons lunaire...qui font étinceler les larmes
qui dévalent tes joues
Je frémis de froid...
je frémis pour toi.....

Homaykaido Avril


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   Posté le 15-01-2005 à 21:25:42   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Mon amour

Tout ce qui me rattache à la vie
C'est ton corps et ton esprit
Et passer ma vie près de toi
Est tout ce qui compte vraiment pour moi

Mais je n'ai pas su te retenir
Et je t'ai laissé t'enfuir
Loin, très loin de moi.
Reviens, j'ai besoin de toi.

Ton sourire et le son de ta voix
La puissance et la douceur de tes bras
Ton courage et ta générosité,
Voila ce qui m'a manqué.

Mais je ne t'ai pas retrouvé.
Alors je m'en vais
Je pars dans un autre univers
Où je te protègerais comme une mère.

Eubeul


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   Posté le 15-01-2005 à 21:26:16   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Fleur de pritemps

Ce sont de fine fleurs,
Qui vole dans le vent,
Dans la brise fraiche du printemps,
Il en existe, de toute les couleur,
Du jaune ou du vert, et meme du orange,
Les nuages sont rose, Les arbres bleu
Les tulipes rouge, marguerite blanche...
C'est le primtemps...
L'été, les fleurs virevolte, mais un seule manque à l'appel
Mais la noire n'est pas là,
Avant, j'était la plus belle...se dit t'elle
Je rayonnais l'hiver!
Maintenant, je dois me cacher, et
entendre les autres chanté!
Ce poeme apprend...
qu'arrive touours le printemps...

Homaykaido Avril


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   Posté le 15-01-2005 à 21:27:06   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Au Cieux

Dis maman...dis, maman...
dis moi maintenant,
Est ce que tu crois,
oh, que papa est heureux?
Tout las bas, au cieuxx...

Elle trouna, vers moi, un visage emprain,
d'une tristesse peiné,
de me dire la vérité...
elle sait, qu'elle ne peut attendre demain...

Dis maman, dimaman, di maman
maman, dis moi mantenant....
Elle m'a dit, un sourire faux,
accrochait a son visage peiné :

OU, vraiment, bien sur a present,
il sait que tu ne l'aoubliera pas,
n'est ce pas?

Et moi, j'ochai la tete,
pleine d'une naiveté qi était ...
enfoui au fond de mon etre...
Et je criai :

Papa, oh papa papa...
'n'oublie pas....je suis là...
je veillereais sur toi...

Oh maman , oh maman maman,
rdis moi la vérité à présent,
tu crois que papa est heureux,
tous la bas, vers les cieux?

Homaykaido Avril


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   Posté le 15-01-2005 à 21:27:41   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

La fin

Ceci, mon amour, est la preuve
La preuve que tu n'es plus
Que tu as fait de moi une veuve
Car à présent tu ne vis plus

Jamais je n'y avais pensé
Et je n'y croyais pas
Mais pourtant c'est arrivé
Et tu es parti sans moi

Je ne pourrais pas survivre
Ma vie est avec toi
Je n'ai plus de raison de vivre
Je te rejoins, attends-moi

Je sens mon corps s'envoler
C'est comme une délivrance
Je viens juste de tirer
J'ai quitté la piste de danse

Mais l'autre monde est grand
Et je peine à te retrouver
Cela m'est égal, j'ai du temps
Pour te chercher et te ramener

Je te veux à mes côtés
Et je ne te quitterai plus
Car, comme la vie nous a été ôtée
Le temps, pour nous, n'existe plus.

Eubeul


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   Posté le 15-01-2005 à 21:32:02   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Je pars

Je ne pouvais plus supporter
Ton absence
Passer tous mes jours à espérer
Ta présence

Alors tout c'est décidé
Mais ne regrettes rien
Car après que je me sois tuée
Tu retrouveras quelqu'un de bien

Le poison coule dans mes veines
Je le sens qui me brûle
Je ne ressens plus l'amour et la haine
Ne regrettes rien, il est trop tard pour que le temps recule

La délivrance est là
Je la sens qui me prend
Qui m'emporte loin de toi
J'ai quitté le monde des vivants.

Mon âme te surveille, te protège
Je suis devenue ton ange gardien
Et là haut, sur le nuage où je siège
Je te protègerais, crois le bien.

Ca y est, tu es rentré
Et tu découvres ce qui m'est arrivé
Tu secoue mon corps inanimé
C'est trop tard, jamais je ne reviendrai.

Le temps a passé
Et tu t'es enfin trouvé quelqu'un
Mais tu as gardé à jamais
La trace d'un amour sans fin

Eubeul


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   Posté le 15-01-2005 à 21:32:37   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Au dela des camps


Au dela des camps,
au dela de la douleur,
ou ne subste que la peur,
je veux te le dire maintenant,
malgré les difference,
malgré la religion,
nous serons réuni dans ce monde

Tu n'est pas different des autres!
Tu as une croix jaune ...
mais pour moi sa ne compte pas...car en fait...
cette croix ne compte pas
ce ce qui nous lies!
a jamais pour la vie!

Tu n'est pasdifferent des autres,
seul ton nom te differe,
Isaac, Isaac...
Malgré la souffrance,
qe tu va me causer,
qyand ils vont t'emmener..
Malgré les difference,
malgré la religion
dans cemonde comme dans l'autres,
nous nous réunirons

Tu n'est pas different des autres...
mais on croit parfois...
que par dela les mots,
se cache pas laa foi...
Je ne t'oublierai jamais...
Je n'oublieras pas ta veste...
ton sourire, ton regard,
et la haine que tu porte en toi....

Tu n'est pas differtnt des autres....
Mais tu porte une croix jaune..
cela n'empeche pas...
que je pleure pour toi...

Homaykaido Avril


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   Posté le 15-01-2005 à 21:33:11   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Ta vie en dégradé

Une vie multicolore s’annonçait,
On te prédisait un futur rose et bleu
Tu avais toutes ces qualités
Qui redonnent sa couleur au monde.

Mais lors d’une nuit sombre
Une nuit noire, une nuit sans lune,
On retira de tes yeux l’étincelle
Fierté de tes parents, reflet de l’univers.

Depuis ce jour pour moi tout est gris,
Je hère sans but dans un long couloir noir,
Je ne vois ni lumière, ni couleur,
Rien que cette tâche sans fin…

Eona


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Elémént: Eau
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   Posté le 15-01-2005 à 21:33:44   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Ton départ…

Maintenant que tu n’es plus,
Je suis comme un arbre nu,
Un de ces arbres d’hivers
Sans feuille et sans chair !

Mais pourquoi m’a tu laissée ?
Et pourquoi m’abandonner ?
As-tu compris que pour moi,
Rien ne comptait plus que toi ?

Lorsque ton souvenir point
Dans mon cœur éteint
Ce sont mes larmes qui, les premières,
Traduisent mes sentiments les plus sincères

Je ne sais pas si je pourrais,
Un jour, te chasser à jamais,
T’interdire l’entrée de mon cœur,
Car cela m’emplirait de douleur.

Si tu m’avais parlé,
Je t’en aurais dissuadé
N’avais tu donc aucune espérance
Pour avoir ainsi gâché notre enfance ?

Eona


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   Posté le 15-01-2005 à 21:34:19   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

réGénérations.

Viendra ce jour, où
Les ailes déployées,
Le regard fier, la tête haute
Vers d’autres cieux partirez.
Terres inhospitalières,
Ecueuils frappés des embruns,
Par monts et par vaux,
Seront vos refuges
D’un soir, lointains.

Ce jour là, chaque instant,
chaque lettre le rapproche -
Le départ est déjà pour demain…
Et c’est d’un autre ici
que nous partîmes
dans celui-ci que nous vécûmes
et naguère vous naquîtes…

Viendra ce jour où les mots
qui votre enfance ont bercé,
berceront celle des vôtres en leur sein…
Et comme nous,
ceux-là mêmes
que vous avez bercé,
vont un jour vous trahir.
Le destin qui leur est écrit
pourra alors s’accomplir :
tremblez, car, appelés à vous défaire,
ils reprendront vos empires!

Naiad


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   Posté le 15-01-2005 à 21:34:57   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Le départ

Aujourd'hui, quand je t'ai vu
Tu n'avais pas l'air bien
Car tu avais déjà prévu
De t'en aller très loin.

Tu me l'as annoncé
D'un air triste mais convaincu
Et dans tes bras je me suis mise à pleurer
Car peut-être que je ne te reverrai plus.

Je ne voulais pas te laisser partir
Mais rien ne pouvait t'arrêter
Car tu ne comptais revenir
Que lorsque tu saurais aimer.

Tes paroles m'ont brisé le coeur
Jamais je ne te pardonnerai
Car de ma vie tu as chassé le bonheur
Et jamais je ne le retrouverai.

Et je t'ai laissé partir
Je t'ai regardé t'éloigner
Emportant avec toi ma vie, mes souvenirs
Pour ne plus jamais m'oublier

Je ne sais pas si j'aurais la force d'attendre
En tout cas tu sais que moi je t'aimais
Maintenant, je n'ai plus qu'à me rendre
Et laisser les flots m'emporter.

Eubeul


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   Posté le 15-01-2005 à 21:35:28   Voir le profil de Ananas (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ananas   

Le retour

Les années sont passées
Je ne t'ai jamais revu
J'ai arrêter d'espérer
Et pourtant tu es revenu.

J'ai senti ta présence
Mais je ne t'ai pas reconnu
Car lors de ton absence
Ton visage a peu à peu disparu

Mais la mémoire est revenue vite
Et je n'ai pu mesurer ma joie
Là, je suis redevenue petite
Et je me suis blottie dans tes bras

Mais tu n'as pas bougé
Alors j'ai tout de suite su
C'est parce ce que tu as changé
Que tu m'es revenu

Ton amour pour moi s'était envolé
Le chagrin m'a envahi
J'ai vu la vie autour de moi s'effondrer
Je n'ai plus rien à faire ici

Tu as essayé de me retenir
Mais je ne t'écoute pas
Si tu es revenu pour me voir mourrir
Tu vas y avoir le droit

Je m'avance vers la falaise
Je vois ma vie devant mes yeux
Je sens en moi monter un malaise
Je revois nos jours heureux

Je saute et sens la délivrance
M'envelopper petit à petit
C'est fini, je pars en transe
Car de moi il ne reste que mon esprit

Ne pleure pas, tu n'y es pour rien
Car cet amour n'était immortel
Mais ne regrettons rien
Et volons de nos propres ailes

Mon corps vient de se tuer
Et tu es reparti
Cette fois, jamais je ne te reverrais
Car je suis là haut, et toi ici

Eubeul


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