Sujet :

Petite histoire de Beubeul...

Eubeul
   Posté le 05-08-2004 à 17:55:25   

Voila, voila, j'ai eu une petite idée! (ce qui n'arrive pas souvent, je vous l'accorde...)
en fait, l'histoire, c'est une jeune fille qui se fait envoyer dans un pensionnat. jusque là, pas de problème.
mais pourquoi faire un sondage alors?
et bien, pour la simple et bonne raison que presque chaque membre de l'école se retrouverait dans la peau d'un des personnages de l'histoire! Et c'est pour ça que j'ai besoin de savoir si vous êtes d'accord pour me laisser un double de votre perso pour l'histoire!

alors si vous ne voulez pas, je comprendrais. mais si vous acceptez, j'aimerais savoir si vous préférez que je garde votre pseudo, où si je met votre perso sous un autre nom!

beaucoup pour votre participation ! j'attendrais qu'un max de personnes ait répondu avant de finir l'histoire (j'en suis encore qu'au début!)

Message édité le 21-12-2004 à 16:25:19 par Eubeul
linla la directrice
   Posté le 05-08-2004 à 18:10:03   

moi je suis entierement pour
*vas-y ma eubeul
Eubeul
   Posté le 05-08-2004 à 18:14:05   

merci bcp Linla!
linla la directrice
   Posté le 05-08-2004 à 18:29:38   

de rie,n
Ben
   Posté le 05-08-2004 à 20:20:49   

j'suis ok aussi mais appelle mon perso Benjamin "Ben" Thomas, stp.
Babou
   Posté le 05-08-2004 à 22:10:35   

Moi, j'suis entièrement d'accord ! Tu mets Babou + Keller si tu as besoin d'un nom de famille
Eubeul
   Posté le 06-08-2004 à 14:18:39   

oki!!
merci beaucoup à vous!!!
Liz
   Posté le 06-08-2004 à 14:43:32   

Et Liz Lane si tu as besoin d'un nom de famille aussi
Vlad
   Posté le 06-08-2004 à 15:44:59   

C'est daccord : Vlad Winter pour mon perso
Eubeul
   Posté le 07-08-2004 à 11:37:33   

oki!!!
j'ai pensé à Glori ds le perso principal...

et au fait, j'espère que vous m'en voudrez pas trop si je noircis un peu vos persos...
linla la directrice
   Posté le 08-08-2004 à 10:37:07   

non pas du tout
ce sera plus marrant
moi, je prefere les perso sombres
mais comme je suis la dirlo, je pouvais pas être trop mechante
Homaykaido Avril
   Posté le 08-08-2004 à 15:11:27   

.Moi, je suis entièrement d'accord.
Naiad
   Posté le 08-08-2004 à 16:10:50   

adjugé... tu as toute liberté sur le pseudo.... et toute latitude sur le perso...
Eubeul
   Posté le 09-08-2004 à 10:17:45   

merci bcp!!!
j'espère au moins que le résultat vous plaira...
et si vs avez des suggestions, n'hésitez pas!!!
Ben
   Posté le 09-08-2004 à 15:49:02   

tu peux faire de mon perso ce que tu veux.
Eubeul
   Posté le 09-08-2004 à 16:36:57   

c'est gentil
Membre désinscrit
   Posté le 23-08-2004 à 12:34:33   

moi aussi chui daccord
Ananas
   Posté le 23-08-2004 à 17:04:32   

me too. tt à fait d'accord !
Membre désinscrit
   Posté le 23-08-2004 à 17:38:51   

>Elle est cooool ton idée Eubeul
Eubeul
   Posté le 25-08-2004 à 14:38:48   

merci bôcoup!!!
Ananas
   Posté le 25-08-2004 à 15:13:16   

oh ba de rien !

ptdr!!!!!
Falba
   Posté le 27-08-2004 à 16:28:25   

je ne sais pas si mon vote compte, mais je suis d'accord ^^
linla la directrice
   Posté le 30-08-2004 à 09:56:53   

alors a quand l'histoire.?
Eubeul
   Posté le 31-08-2004 à 13:24:23   

l'impatience est un vilain défaut!
je fais ce que je peux, mais j'ai bcp de choses à faire ces temps-ci...alors, je crois qu'avant les vacs de la Toussaint, ce serait pas mal...(mais tout dépend de mon travail perso...)
morguie1
   Posté le 02-09-2004 à 16:10:26   

il est pas trop tard pour te donner mon nom??
lol
Ananas
   Posté le 03-09-2004 à 17:44:50   

nan. il né jamais trop tard morgichou
morguie1
   Posté le 03-09-2004 à 20:14:39   

lol!merci nananouille pour tes gentilles paroles!mdr
Ananas
   Posté le 04-09-2004 à 10:39:52   

oh, ba de rien, c gratuit ^^ ptdr
Eubeul
   Posté le 04-09-2004 à 16:30:29   

ne vs inquiétez pas, il n'est jamais trop tard!
Hermione grangere
   Posté le 04-09-2004 à 18:56:20   

Je peux faire aussi?
Eubeul
   Posté le 04-09-2004 à 19:15:20   

mais bien sur!
Ananas
   Posté le 23-10-2004 à 19:48:22   

dis nous, beubeuln, tu t'y es mis à cette histoire ? lol
tu en es ou ? veu tout savoir moi !!!
Eubeul
   Posté le 24-10-2004 à 14:22:55   

je m'y suis mise, je m'y suis mise...
mais j'ai un peu de mal à trouver comment je vais commencer...et puis, il faudrait que je retrouve les notes que j'ai prises, ce serait déjà pas mal...
Ananas
   Posté le 24-10-2004 à 16:13:18   

ptdr
et ba écoute, je te dis bonne chaaaaance !!!!!!!!!!!!!
Eubeul
   Posté le 24-10-2004 à 17:40:56   

merci ma nananouille! j'en ai bcp besoin^^
morguie1
   Posté le 24-10-2004 à 17:51:27   

loooool!!

bonnz chance aussi de ma part

good luck
Lola Missely
   Posté le 26-10-2004 à 23:58:15   

bonne chance Beubeulnouchechérie!
Eubeul
   Posté le 17-12-2004 à 19:24:17   

alors, j'ai déjà écrit le premier chapitre (enfin!) et voila un récapitulatif des persos qu'on verra dans l'histoire...ceux autour de qui il y a des ?, c'est parce que je ne sais pas si je les mettrais ou pas...
et j'ai du chenger quelques petites choses pour mieux réussir à gérer...

ELEVES

- Morguie -> Terre
- Ananas -> Eau
? Maruki ? -> Feu
- Eona -> Terre
- Glori -> Feu
? Flora ? -> Terre
? Arwen ? -> Eau
? Shadow ? -> Feu
? Maili ? -> Air
- Eubeul -> Terre
- Joanno -> Feu
- Avril -> Air
- Chiiro
- Kate (prof elfique?)
- Karissa
- Ewilan
- Blaz (prof maîtrise de soi?)
- Vash
- Altan -> Eau
- Vlad
- Liz
- Babou
? Fabien ?
- Malena


PROFESSEURS

¤ Celesta : infirmière _ directrice maison de l'eau
¤ Linla : directrice _ prof de justice et morale
? sparda : prof de combat ?
¤ Ben : prof d'histoire
¤ Anna Kioyama : prof de nécromancie
¤ Falba : bibliothécaire
? Silk : prof de vivre avec la nature ?
¤ Naiad : prof de ADEA
¤ Thomas et Nicolas : magasin de fournitures & vêtements
? Lola : prof de combat ?
? Aukara : prof de maîtrise de soi ?
? Marika : prof de vivre avec la nature ?
Ananas
   Posté le 17-12-2004 à 22:38:00   

yeaaaaaaaaaaaah
est ce kon peut savoir en exclusivité (ptdr) le sujet de cette nistoire ?
Eubeul
   Posté le 18-12-2004 à 10:51:10   

bah, en fait, au début j'étais censé faire qqch de complètement...pas normal^^
mais finalement, je vais juste écrire l'histoire de l'école, à partir du moment où Linla demande à Ben et Celesta de fonder l'école avec elle, jusqu'au mariage de Ben et Linla...quoi que, je pourrais même pousser plus loin

au fait, je suis désolée si j'ai accentué certains traits de caractère des persos, mais sinon ça n'aurait pas été drôle...
Ananas
   Posté le 18-12-2004 à 11:24:34   

hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
trop cool !!!!! lol
Eubeul
   Posté le 18-12-2004 à 12:21:18   

bon, voila la liste finale des persos de l'histoire...je suis désolée s'il y en a qui n'y sont pas, mais vu la façon dont j'ai prévu de mener l'histoire, ce sera dur de faire autrement...
sinon, il y a quelques changements auquels j'ai du procéder au niveau des attributions de postes, j'espère que ça ne dérange pas trop...

ELEVES

- Morguie -> Terre
- Ananas -> Eau
- Eona -> Terre
- Glori -> Feu
- Arwen -> Eau
- Eubeul -> Terre
- Avril -> Air
- Chiiro -> Terre
- Karissa -> Feu
- Ewilan -> Eau
- Vash -> Air
- Altan -> Eau
- Vlad -> Feu
- Liz -> Air
- Babou -> Terre
- Malena -> Eau


PROFESSEURS

¤ Celesta : infirmière _ directrice maison de l'eau
¤ Linla : directrice _ prof de justice et morale
¤ Ben : prof d'histoire
¤ Anna Kioyama : prof de nécromancie
¤ Falba : bibliothécaire
¤ Naiad : prof de ADEA
¤ Thomas et Nicolas : magasin de fournitures & vêtements
¤ Lola : prof de combat
¤ Marika : prof de vivre avec la nature
¤ Coraline : prof de botanique
¤ Blaz : prof de maîtrise de soi
¤ Kate : prof d'Elfique
Lola Missely
   Posté le 18-12-2004 à 13:05:24   

Cool ya moi!!
Eubeul
   Posté le 18-12-2004 à 14:30:57   

euh, j'ai un petit quelque chose à demander...
voila, dans les premiers chapitres, on voit surtout Ben, Linla et Celesta...et on va dire que j'ai pris quelques libertés, mais je voudrais savoir si ça ne les dérange pas...
en plus clair, j'ai décrit un Ben macho et terre-à-terre, une Linla aussi adulte qu'une petite enfant et une Celesta légèrement nympho...
morguie1
   Posté le 18-12-2004 à 14:44:21   

ooooooo!!!trop bien!!!mais moi e voudrais voir l'histoire lolllooolllol
Ananas
   Posté le 18-12-2004 à 15:18:00   

ptdr, morguitchoupinette, tjs la même !!!!
euh, moi ça me dérange pas Beubeul (dans le genre la fille que on s'en fou de son avis^^)
Eubeul
   Posté le 18-12-2004 à 15:19:28   

ptdr
y'a pas de problèmes, mais j'aimerais que le grand Ben lise avant de vous montrer...après tout, c'est son perso qui ouvre la danse...
Ananas
   Posté le 18-12-2004 à 15:22:22   

OOOOOOoooooooo
mais messieu Ben, il é po la
Eubeul
   Posté le 18-12-2004 à 15:32:39   

ouais, je vois bien...
bah, c'est pas grave, vous allez attendre!
morguie1
   Posté le 18-12-2004 à 15:35:07   

oooooooooooo!!!
non c'est triste d'attendre!!!loooool
Ananas
   Posté le 18-12-2004 à 15:36:19   

nooooooooooooooooooooooon
oui, morguie is right
pas attendre, pas attendre !!!!
Eubeul
   Posté le 18-12-2004 à 16:56:27   

bon, puisque Ben ne semble pas vouloir se connecter sur msn, je me vois dans l'obligation de céder aux supplications insupportables de ma Nananouille, et je vais donc vous mettre le premier chapitre...

Chapitre 1 : Arrivée au château .

Un homme apparut à la lisière de la forêt. Il jeta un regard sur l’étendue de la plaine, puis sur l’immense bâtiment qui lui faisait face. Il sortit lentement un morceau de parchemin de sa poche, y jeta un coup d’œil puis regarda à nouveau le château, un petit sourire aux lèvres. Il rangea le parchemin dans sa poche sans quitter le château des yeux, puis se mit en marche dans sa direction d’un pas franc et assuré.

L’homme marchait vite, sa longue cape noire volant derrière lui, laissant entrevoir les reflets argentés de la poignée d’une épée, soigneusement rangée dans un fourreau qui avait essuyé les traces de nombreuses guerres et combats. Sa figue ne laissait transparaître aucune émotion, et le sourire qui l’avait illuminée quelques secondes auparavant avait disparu : il n’y avait plus aucune trace d’émotion sur ce beau visage sévère ; des cheveux noirs comme le jais l’encadraient, faisant ressortir ses yeux marrons et son regard perçant. Une petite barbiche agrémentait le tout, cachant son menton, en lui donnant un air plus sévère, mais aussi rehaussant sa virilité, déjà exprimée par sa carrure fort impressionnante. L’homme était assez jeune, et pourtant on pouvait lire sur son visage, et même dans ses yeux, une certaine expérience dans les combats, une amertume inexpliquée et une sagesse que peu pouvait prétendre avoir, même certains des plus âgés parmi les hommes.

Au bout de quelques minutes, il se tenait devant la grande porte d’entrée du château : elle était assez épaisse, toute en chêne verni, et la serrure en argent n’aurait pas pu être fracturée, même par le plus habile des voleurs. Des anneaux en argent étaient accrochés au milieu de chacun des battants, permettant ainsi à n’importe quel visiteur d’indiquer sa présence. L’homme n’hésita pas : il se saisit du heurtoir le plus proche et frappa fortement contre la porte en bois. Il le lâcha ensuite et reposa sa main sur la garde de son épée, plus par habitude que par méfiance. Un long moment passa dans le silence, et il restait toujours immobile et impassible face à la porte, comme s’il savait qu’il fallait juste attendre un moment pour qu’elle s’ouvre. Et c’est ce qu’il se passa.

Un des grands battants s’ouvrit en grinçant, laissant apparaître un hall en apparence simple et banal. L’homme trouva bizarre que personne ne se trouvât derrière la porte, et se demanda comment elle avait pu s’ouvrir toute seule : il croyait fort peu à la magie, ayant été habitué à trouver une réponse rationnelle à chacune de ses question depuis qu’il était tout petit. Après un moment d’hésitation, il se décida quand même à entrer dans le château. Il entra prudemment dans le hall, et la grande porte se referma derrière lui : il dégaina alors son épée et fit volte-face à une vitesse ahurissante, espérant ainsi surprendre celui qui venait de refermer l’immense porte. Mais il n’y avait personne. Décontenancé, il regarda tout autour de lui d’un air méfiant, puis se décida à ranger son épée dans son fourreau.
Une lumière s’alluma soudain derrière lui, éclairant les escaliers, comme un chemin lumineux qui se serait formé pour lui indiquer la route à suivre. Etonné, il jeta un dernier coup d’œil à la porte. Puis, ne voyant pas de mécanisme permettant leur fermeture, il décida qu’il allait suivre ce chemin lumineux, mais qu’il reviendrait examiner la porte plus tard : non seulement il n’aimait pas croire à la magie, mais en plus il voulait absolument se convaincre que tout avait une explication logique.

Il suivit alors le chemin lumineux, une main sur son épée, et cherchant à voir où était caché le système d’éclairage. Il monta les escaliers de pierre blanche, traversa un long couloir parsemé de nombreuses portes en bois et de portraits de personnes étranges, puis monta de nouveau un petit escalier de marbre avant d’arriver devant une porte : à nouveau, celle-ci s’ouvrit devant lui. Voulant trouver à tout prix une explication, il ne bougea pas, tendit le bras et referma la porte. Celle-ci n’opposa aucune résistance, mais lorsque l’homme eut retiré sa main de la poignée, un sourire triomphant aux lèvres, elle s’ouvrit de nouveau. Têtu, il s’écarta du tapis sur lequel il se tenait debout et le souleva : mais il n’y avait aucune trace de quelconque mécanisme sophistiqué, ni de levier ou quoi que ce soit. Enervé, il se jura de trouver une explication.

Il reposa le tapis et passa la porte : il était arrivé dans une pièce circulaire, sans doute à l’intérieur d’une tour. Le plafond était trop haut pour qu’on puisse distinguer clairement la charpente ; trois portes s’affichaient majestueusement sur les murs de pierre nue. L’homme ne savait trop laquelle pousser, et se demanda même s’il aurait du arriver ici, mais un rayon lumineux apparut et se posa sur la porte qui lui faisait face. Sceptique, il avança vers la porte désignée et posa la main sur la poignée. Il se retourna un instant et chercha du regard le système qui avait pu projeter cette lumière : toujours rien. Décidément, non seulement le propriétaire possédait un superbe attirail mécanique, mais en plus il était le roi du camouflage ! Ce devait être un sacré homme !

Avec un sourire, il poussa la poignée et ouvrit la porte, s’attendant à tout moment à y trouver derrière un vieil homme facétieux tout souriant de sa blague. Pourtant, ce ne fut pas un vieillard qu’il découvrit dans la pièce, ni un homme bien joufflu, et encore moins un petit garçon : deux jeunes femmes avaient le regard tourné vers lui, et attendaient visiblement sa présence. Confus, il ferma la porte et s’avança, tout en dévisageant les deux demoiselles : la plus proche de lui était grande, svelte, avec de longs cheveux bruns qui descendaient en cascade dans son dos droit, rehaussant ses formes généreuses moulées par une robe bleue, et le fixait d’un air sévère de ses beaux yeux bleus ; l’autre était debout derrière son bureau, portait une robe bleue et ample qui laissait deviner les mouvements de son corps à travers le tissu, avait de longs cheveux bleus encadrant un visage doux et sévère à la fois, dont les yeux bleu azur ne laissaient transparaître qu’une impartialité et une sagesse à toute épreuve.

L’homme, un peu troublé par cette rencontre inattendue, s’avança jusqu’au niveau de la jeune femme brune, et fixa la femme qui était derrière son bureau. Il remarqua alors quelque chose d’étrange : sa peau lisse avait une légère couleur bleutée, et ses oreilles étaient pointues à leur extrémité. Comment cela se faisait-il ? Avait-elle été torturée pendant son enfance ? Ou bien…Non, ce n’était pas possible…À moins que, cela expliquerait peut-être son port royal, sa beauté digne des plus mystérieuses statues antiques ainsi que ces oreilles pointues…

Avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, la femme face à lui ouvrit la bouche et parla d’une voix claire et enchanteresse :

« Vous voila enfin Chevalier ! Nous allons alors pouvoir commencer notre entrevue… »

Message édité le 27-12-2004 à 15:59:43 par Eubeul
Ananas
   Posté le 18-12-2004 à 17:05:49   

yeahhhh
trop coooooooooool
moi j'adooooooore mais je veux la suiiiiite !!!!!!!!!!!!!
loool
Lola Missely
   Posté le 18-12-2004 à 20:43:52   

Géééééééééniallllllllllllllllle!!!
morguie1
   Posté le 19-12-2004 à 20:17:47   

trooooooooooo biennnnnnnnn
morguie1
   Posté le 19-12-2004 à 22:07:24   

je viens de le relire et je le trouve super bien écrit... la seule remarque que je pourrais faire mais cela ne concerne que moi ce serais aller plus de fois à la ligne...parce que c'est très compact et sur un ordi moi j'ai du mal à suivre les lignes!!^^
mais bon...je trouve que tu as un bon style d'écriture:!!!
bravo beubeulouchette
Eubeul
   Posté le 20-12-2004 à 13:26:42   

merci les filles
morguichou, c'est normal que ce soit un peu compact, parce qu'il y a bcp de descriptions, et quasiment pas de dialogues...
mais j'espère que je me rattraperai sur le prochain chapitre
Ananas
   Posté le 20-12-2004 à 18:13:30   

traitre! tu l'a déja fait le prochain chapitre !
morguie1
   Posté le 21-12-2004 à 00:10:03   

LOOOOL
Eubeul
   Posté le 21-12-2004 à 12:59:49   

mdr
fallait pas le dire ma Nananouille^^ mais puisque le Grand Ben a donné son approbation (je sais pas si ça se dit, mais c pas grave :D) et bah je mets le deuxième chapitre! (et j'ai mis pleins d'espace pour Morguichou^^)


Chapitre 2 : La réalisation d’un rêve.

La porte s’était ouverte doucement, et un homme était apparu dans l’encadrement. Il avait d’abord paru surpris de ce qu’il voyait, puis s’était dignement repris. Tout en restant sceptique, sous les yeux amusés de la directrice, il s’était avancé doucement, la dévisageant, ainsi que l’autre femme présente dans la pièce.

« Vous voila enfin chevalier ! Nous allons alors pouvoir commencer notre réunion,» avait-elle introduit d’une voix claire et rassurante.

Les deux personnes qui lui faisaient face avaient alors échangé un regard, puis s’étaient assis sur les chaises derrière eux. Elle avait attendu qu’ils soient assis pour les imiter, puis avait posé les mains sur son bureau avant de commencer à parler.


« Bien, je vous remercie tout d’abord d’être tous deux venus, déclara-t-elle solennellement. Je vois que ma lettre d’invitation vous a charmé…
« Ce n’est pas la lettre, mais le principe, déclara alors la jeune femme vêtue de bleu. Bâtir une école pour faciliter l’apprentissage des jeunes, au lieu de les laisser dépérir dans les rues, ça c’est une idée qui mérite d’être défendue. »

La directrice hocha la tête. Elle se tourna vers l’homme, au cas où celui-ci voudrait ajouter quelque chose, mais il ne dit rien, continuant de fixer intensément la directrice. Légèrement gênée, elle se racla la gorge et reprit :

« Avant d’aller plus loin, je voudrais d’abord faire les présentations, car j’ai l’impression que notre cher Chevalier semble un peu…déstabilisé ! »

Elle adressa un sourire à l’homme qui se tenait impassible face à elle. Il semblait cependant troublé par le sourire de la directrice, ce que ne l’étonna pas : peu d’hommes pouvaient résister aux charmes des Grands Elfes…

« Je me nomme Linla Laôülé, je suis juge à Ainulindal et c’est moi qui ai eu l’initiative de vous convier tous les deux afin de pouvoir fonder cette école. »

Elle se tourna vers l’homme tout en désignant l’autre jeune femme de la main.

« Je vous présente Mademoiselle Celesta Parker, infirmière et prêtresse renommée. »

Puis, en se tournant vers Celesta et désignant l’homme de la main :

« Et voici Benjamin Thomas, chef des Gardes d’Ainulindal et grand historien. C’est un homme de confiance, pas comme la plupart de son état.
« Si l’on doit travailler ensemble, je préfèrerais que vous m’appeliez Ben. »

Linla baissa la tête devant le regard profond du garde de la Cité.

« Ouais, c’est dur de trouver des beaux gosses bien montés sur qui on peut compter dans tous les cas, commenta Celesta d’un ton négligé.
« Auriez-vous des reproches à faire à la gente masculine ma chère Mademoiselle Parker ?
« Voyons Ben, pas de manières entre nous, appelez moi Celesta. Et pour ce qui est des choses à reprocher à la gente masculine, je crois que j’en ai moins que ce que vous reprochez aux femmes !
« Quoi ? Comment pouvez-vous penser un instant que j’aie quelque chose à reprocher aux dames et demoiselles de notre pays ?
« Rien qu’à voir votre regard quand vous êtes entré…
« Je suis désolée d’interrompre un débat d’un si grand intérêt, mais nous ne sommes pas venus ici pour discuter sur les droits de chaque sexe, coupa Linla. »

Ben et Celesta baissèrent alors la tête, comme deux enfants à qui l’on vient de faire la morale après les avoir découvert en train de faire une bêtise.

« Bien, maintenant que vous vous êtes calmés, nous pouvons reprendre où l’on en était. Donc, je voulais savoir si vous étiez d’accord pour mener ce projet d’école à bien ? »

Elle retint son souffle, attendant leur réponse : la réalisation de son rêve de petite fille ne tenait qu’à leur accord…

« Je pense que je ne serais pas venue jusqu’ici si l’idée ne m’enchantait pas, dit Celesta avec un sourire. Moi je marche ! »

Linla sentit soudain son cœur plus léger : elle ne serait pas seule pour continuer cette aventure. Mais il restait encore l’accord de Ben pour pouvoir fonder l’école, et elle ne savait pas quel débat pouvait avoir lieu en son for intérieur en ce moment même, car ses beaux yeux marrons ne laissaient entrevoir aucune émotion.

« Mais pourquoi nous avez-vous choisi tous deux ? Pourquoi pas deux autres personnes ? » demanda-t-il.

Linla hésita un instant avant de répondre.


« Et bien, Celesta est quelqu’un de très apprécié et dont les quelques conseils m’ont toujours été utiles. De plus, elle n’a pas forcément eu une enfance facile, et je pense qu’elle pourra être d’un grand secours aux élèves qui auront besoin d’elle. Et je vous ai choisi vous car vous êtes un des meilleurs guerriers d’Ainulindal, brave, sur qui on peut compter. De plus, de tous les humains qu’il m’ait été donné de rencontrer, vous êtes celui en qui on peut placer une confiance des plus profondes… »

Elle ne put s’empêcher de sourire en prononçant ces mots : cela devait être la première fois qu’elle faisait des éloges à un humain, ses parents lui avaient toujours interdit d’en fréquenter. Mais depuis qu’elle était juge à Ainulindal, elle avait tant entendu à propos de ce guerrier sans peur et sans reproches, qu’elle ne pouvait que lui faire des éloges. Il n’y avait que son côté terre-à-terre et machiste qui paraissait lui faire défaut, mais elle n’en avait pas eu la preuve jusqu’à maintenant…

« Et, qui sont les hommes avec qui je vais gouverner cette école ? Ou bien suis-je le seul ? demanda-t-il. »

Linla soupira : finalement, elle avait la preuve que cet homme était presque comme les autres.

« Vous êtes le seul, répondit-elle. Mais j’espère pour vous qu’il y aura d’autres hommes dans cette école, pour ne pas que vous vous sentiez seul. »

Ben leva la tête vers la directrice et lui sourit, et Linla se sentit troublée par ce sourire ; mais elle se reprit : il ne fallait pas qu’elle tombe sous le charme de cet humain ténébreux !

« Je suis d’accord pour vous aider alors, dit-il finalement. Je ne peux refuser d’aider deux jeunes femmes à construire un projet aussi honorable… »

Linla fut soudain soulagée et ne put s’empêcher de sourire de soulagement : elle allait enfin pouvoir réaliser cette école dont elle rêvait depuis si longtemps…Elle était tellement heureuse qu’elle n’entendit même pas Celesta ronchonner :

« Ouais, bah quand c’est pas le macho qui parle, ce sont les hormones qui prennent leur place… »
morguie1
   Posté le 21-12-2004 à 14:55:54   

LOOOOOOOOOOOL

super bien!!! j'adooooooore

la suite la suite la suite tous en choeurs!!
Eubeul
   Posté le 21-12-2004 à 16:22:50   

apparemment le chapitre 3 est pas mal, puisque Ben m'a avoué qu'en le lisant il en avait recraché son verre d'eau (qu'il avait dans la bouche...)... je prépare mon testament et je vous le mets, promis^^
Ben
   Posté le 21-12-2004 à 16:54:44   

moi j'aime bcp, je suis mort de rire. (bon Celesta va te tuer mais bon t'es dans le vrai )

nan c'est très bien, mais pk dis tu le Grand Ben ? j'ai que 1m70. bon ok je sors....
morguie1
   Posté le 22-12-2004 à 20:46:49   

lololol!!!
j'ai hate de le lire
Ananas
   Posté le 23-12-2004 à 08:59:45   

viiii euuuu
moi aussi ^^
Eubeul
   Posté le 23-12-2004 à 11:04:54   

allez, rien que pour ma Nananouille qui aime pas attendre^^
au cas où Celesta passerait par là, mon testament est rangé dans ma table de chevet...

Chapitre 3 : Magie et fantasmes, ou comment débuta une grande amitié.

« Ben, je vais vous demander d’aller afficher ces quelques annonces en ville s’il vous plaît. Celesta vous accompagnera, pendant que je m’occuperai de quelques formalités. »

Ils se levèrent tous les trois et Ben et Celesta sortirent du bureau de la directrice, les bras remplis de parchemins où était écrite l’annonce pour le recrutement de professeurs et d’élèves.
Ben marchait devant, et Celesta suivait derrière. Elle laissait son regard divaguer sur le corps musclé du jeune homme, et se mordait la lèvre en laissant libre cours à ses fantasmes délirants. Au moment où elle l’imaginait dans une superbe tenue d’Adam, le corps couvert de sueur, il s’arrêta et se tourna vers elle ; au lieu de rougir de honte pour avoir pensé de telles choses, les traits virils du visage du jeune homme renforcèrent son fantasme : elle l’imaginait à présent beaucoup plus clairement, et ne put s’empêcher de sourire intérieurement lorsqu’elle imagina le beau visage du guerrier sourire de plaisir…


« Mademoiselle Parker, vous êtes sure que vous allez bien ?
« Je vous ai déjà dit de m’appeler par mon prénom ! Et oui, ça va. Pourquoi ?
« Et bien, vous traînez tellement que nous ne serons en ville que la semaine prochaine. De plus, vous avez l’air d’un félin affamé qui va bondir sur sa proie… »

Elle dû se retenir pour ne pas lui sauter dessus : elle détestait ce côté macho qu’avaient les hommes. Mais d’un autre côté, cela le rendait encore plus viril, donc encore plus prompt à alimenter ses fantasmes en tout genre…

« On peut dire ça comme ça oui, décida-t-elle de répondre. C’est dur de résister à ses pulsions devant un aussi bel homme… »

Elle se mordit la langue et attendit la réaction du soldat : elle avait décidé de tester ses nerfs et de voir jusqu’où il supporterait la pression.

« Et bien, je pense qu’il va falloir vous retenir, sinon cela me briserait le cœur d’avoir à vous faire du mal… »

Il se remit à marcher, arrivant bientôt dans le hall d’entrée, face à la porte massive. Celesta cherchait toutes les façons possibles et inimaginables de faire craquer ce macho aux yeux ténébreux. Ben se tourna à nouveau vers elle.

« Celesta, pourrais-je vous poser une question ?
« Avec plaisir…
« Pourriez-vous m’expliquer où se trouve le mécanisme d’ouverture de la porte s’il vous plaît ? J’avoue qu’il est très bien dissimulé… »

La jeune femme crut d’abord qu’il lui faisait une farce, mais devant son air sérieux, elle su qu’il n’avait aucunement l’intention de plaisanter…

« Et bien, il n’y a pas de mécanisme…C’est simplement de la Magie…C’est comme ça que toutes les portes s’ouvrent ici, à part celles des chambres et des douches, bien entendu. »

Il la regarda d’un air déconcertant et soupira.

« Ne vous moquez pas de moi, je sais très bien que la Magie n’existe que pour les enfants.
« Juste une question : cela fait combien de temps que vous êtes à Ainulindal ?
« Là n’est pas la question Celesta…
« Si, parce que si vous n’avez pas encore compris que c’est la Magie qui est responsable de bon nombre d’évènements dans le monde, c’est que vos neurones sont encore plus inexistants que les mécanismes d’ouverture des portes dans ce château ! »

Elle commençait à s’énerver devant le manque d’imagination de cet homme : comment pouvait-il, alors qu’il vivait dans une des plus grandes villes magiques du continent, ignorer la Magie à ce point et vouloir à tout prix une explication rationnelle ?

« Ecoutez Ben, je vous avoue que vous me paraissez sympathique, voir même plus…Mais si vous refusez de croire en la Magie, je vous demanderais de faire au moins semblant, juste pour que vous n’ayez pas l’air d’une andouille… »

Elle se remit à marcher, et, lorsqu’elle fut arrivée à sa hauteur, elle attrapa son bras, l’attira à elle et lui chuchota sensuellement à l’oreille :
« Avouez que ce serait dommage qu’un si bel homme que vous ait un aussi gros défaut. »

Puis elle l’embrassa doucement sur la joue avant de franchir la porte (qui, bien sur, c’était ouverte toute seule). Ben se retourna, la regarda s’en aller, puis, après avoir souri pour lui-même, la suivit à travers le parc.




Après une longue marche silencieuse dans la forêt, ils arrivèrent finalement à Ainulindal. Celesta respira un bon coup et regarda son collègue qui tenait toujours les parchemins en main.

« Et alors, on fait quoi maintenant ? demanda-t-elle.
« Je n’en sais rien. Madame Laôülé…
« Mademoiselle Laôülé. Et je pense que vous pouvez l’appeler Linla, sinon on ne s’en sortira pas.
« Mais je n’oserai jamais appeler une telle femme par son prénom ! C’est une preuve de non-respect abominable !
« Je vois pas où est le problème ?! Vous m’appelez bien par mon prénom !
« Oui, mais ce n’est pas pareil…
« En quoi ? Tout ça par ce qu’elle est une Grande Elfe, d’une beauté irrésistible ? Pff…
« Ne soyez pas jalouse, vous êtes jolie aussi… »

Celesta se tourna alors vers Ben et fut surprise qu’il garde un air aussi calme, car n’importe quel autre homme aurait rougi jusqu’aux oreilles. Décidant de continuer à le mettre à l’épreuve, elle s’approcha de lui et se colla au corps musclé du capitaine des Gardes. Elle approcha son visage du sien, et laissa ses mains posées sagement sur le torse de Ben.

« Peut-être que cette demoiselle Elfe hantera vos pensées et vos rêves les plus fous, mais vous verrez que jamais elle n’acceptera de vous donner autant de plaisir que ce que vous connaîtrez avec moi…Jamais personne, vous entendez, personne, ne sera à ma hauteur dans ce domaine là… »

Doucement, se laissant un peu emporter par son fantasme, elle déposa un baiser sur ses lèvres. Mais Ben resta impassible, et lorsqu’elle écarta un peu son visage du sien, un sourire illumina le visage du jeune homme.

« Alors non seulement vous êtes susceptible, mais en plus vous êtes prétentieuse ! Mais vous avez tout pour plaire ma chère Celesta… »

Furieuse de voir qu’il ne rentrait pas dans son jeu, Celesta s’écarta de lui brusquement, ne sachant quoi répliquer. Elle était partagée entre le rire et la colère, l’envie de plaisanter avec lui et celle de l’humilier pour ne pas avoir marché.

« Ne restez pas comme ça, les pancartes ne vont sûrement pas se coller toutes seules ! »

Il passa alors devant elle d’un pas assuré et se dirigea vers la mairie d’Ainulindal. Elle le regarda partir, écoeuré qu’il réagisse aussi bien. Puis elle se mit soudain à sourire :
« Tu fais ton fier, mais je te promets que j’aurais ma revanche…Et là tu ne rigoleras plus. »

Riant intérieurement de sa future vengeance, elle se remit en marche et essaya de rattraper son collègue pour l’aider à afficher ses annonces.
Ananas
   Posté le 23-12-2004 à 11:31:51   

PTDRRRRR
Oh la la, c'est EXELLENT !!!!
Bravo Beubeul! c'est super !!!! lol
Ben
   Posté le 23-12-2004 à 20:24:14   


morguie1
   Posté le 24-12-2004 à 15:39:04   



TROP FORT!!!

t'a du t'éclater Beubrul...oh et merci pour tous ces espaceee

j'adoooooooooooooooooooooooooooooooooore
Eubeul
   Posté le 27-12-2004 à 11:13:22   

mdr marfi beaucoup!
la suite, bah faut d'abord que Ben la lise
Eubeul
   Posté le 27-12-2004 à 16:06:45   

bon bah, maintenant que Ben l'a lue, je vais pouvoir vous mettre la suite :p!

Chapitre 4 : Nouveaux visages.

Lorsqu’il sortit de sa douche, le chef des Gardes d’Ainulindal Benjamin « Ben » Thomas poussa un soupir de soulagement avant de s’effondrer sur son lit. La journée n’avait pas été très éprouvante, certes, mais il craignait que les suivantes ne soient pas de tout repos. En effet, lui et Celesta Parker venaient de passer l’après-midi à poser des pancartes de recrutement dans toute la ville d’Ainulindal, afin de faciliter l’arrivée d’élèves et de professeurs à l’Ecole créée par Linla Laôülé, juge de la Cité.

Il avait accepté le poste de directeur adjoint ainsi que celui de professeur d’histoire : il trouvait que le projet de cette Grande Elfe était tout à fait honorable, et avait estimé ses connaissances en histoire de Menlos suffisamment profondes pour pouvoir instruire des jeunes gens. De plus, les cours d’histoire ne nécessitaient pas l’aide de la Magie, ce qui plaisait particulièrement à Ben : ce n’était pas qu’il détestait la Magie, mais il aimait savoir que derrière tout évènement se cachait une explication rationnelle…

Les paroles de Celesta lui revinrent alors en tête :
« Mais si vous refusez de croire en la Magie, je vous demanderais de faire au moins semblant, juste pour que vous n’ayez pas l’air d’une andouille…Avouez que ce serait dommage qu’un si bel homme que vous ait un aussi gros défaut. ».

Il se mit à sourire : cette jeune femme était vraiment adorable, malgré son envie de dépasser les limites…Il voyait bien qu’elle essayait de le tester, de voir jusqu’où il pourrait lui résister, et il était bien décidé à rentrer dans son petit jeu, non pas en cédant à ses caprices, mais en lui jouant exactement la même comédie. Il savait que ce ne serait pas facile, non pas qu’il ne soit pas un grand séducteur, non, toutes les filles tombaient assurément à ses pieds s’il le voulait, mais plutôt qu’il savait qu’elle ne se laisserait pas faire, et qu’il lui faudrait redoubler de ruse et d’ingéniosité pour parvenir à ses fins.

Il se releva et se dirigea vers sa salle de bains, où il finit sa toilette avant de retourner s’allonger dans son lit, mais cette fois-ci, sous ses couvertures, décidé à dormir. Il ferma les yeux, et le visage de la directrice lui hanta alors l’esprit : son teint bleuté, ses longs cheveux bleu marine, ses jolies lèvres douces et brillantes, ses yeux rieurs et emplis de sagesse…




« Réveille-toi mon doux chevalier…Il est l’heure de se lever… »

Ben émergea alors, entendant cette voix cristalline qui avait hanté ses rêves toute la nuit. Il sentit deux mains douces remonter le long de son torse, sous les draps, et un corps aux formes voluptueuses se coller au sien.

Il n’avait pas encore l’esprit très clair à cette heure-ci du matin, mais il se demanda s’il ne rêvait pas encore : en effet, Linla n’était pas venue dormir avec lui hier soir…ni personne d’autre d’ailleurs…
Il sentit la femme à côté de lui se pencher et déposer sur ses lèvres un doux baiser. Il se laissa faire, persuadé maintenant que cette femme pouvait bien être la directrice…


« Alors mon grand Chevalier, on a fait de beaux rêves ?
« Vous savoir à mes côtés est déjà un rêve magnifique Linla… »

Il avait dit ça en souriant, croyant lui faire plaisir, mais ne s’était pas du tout attendu à l’entendre crier…

« Quoi !?! Comment oses-tu m’appeler par le nom d’une autre, après ce que tu m’as fait cette nuit ? Après tout le plaisir que je t’ai fait éprouver ? »

Intrigué, Ben se redressa et essaya de voir qui était la jeune femme à ses côtés ; mais l’obscurité était trop épaisse, et il ne parvenait qu’à distinguer une silhouette noire à ses côtés. Il se pencha alors sur le côté et alluma une bougie, qui répandit dans la chambre sa lueur dorée. Il se retourna et hurla de surprise lorsqu’il vit que la femme à côté de lui était…

« Celesta ? Mais…Qu’est-ce que vous faîtes là ? »

Celesta se mit à rire et se releva. Elle s’approcha de la fenêtre et tira en grand les rideaux, laissant la puissante lumière du jour entrer dans la chambre et éblouir le jeune homme.

« C’est bon mon grand, ne t’en fais pas, je ne t’ai même pas touché. C’était juste pour rire, pas la peine de crier au viol… »

Avec un sourire, elle revint s’asseoir à côté du jeune homme, qui la regardait sans comprendre.

« Je suis venue vous réveiller parce que l’objet de vos fantasmes nous demande au plus vite dans la Grande Salle. Quelque chose d’important apparemment…
« Celesta, qu’est-ce qu’il s’est passé cette nuit ?
« Ne vous inquiétez pas, je viens juste d’arriver…Mais sinon, je peux vous montrer ce qui aurait pu se passer… »

Elle se rapprochait du corps du jeune homme, et leurs visages étaient très proches. Elle s’attendait sûrement à ce que Ben prenne peur, mais il n’en fit rien : il la colla brusquement contre lui et l’embrassa fougueusement. Lorsqu’il la lâcha, elle se releva rapidement, sous le choc, et partit de la chambre sans rien dire, laissant le chef des gardes rire tout seul.



« Bien, si je vous ai demandé de venir, c’est pour l’embauche des professeurs, expliqua Linla. »

Ils étaient assis tous trois dans la Grande Salle, à une table tout au bout. Celesta et Ben ne s’étaient pas adressé la parole depuis la scène dans la chambre de Ben, mais Linla ne semblait pas s’apercevoir de cette tension entre les deux.

« Mais pourquoi avez-vous besoin de nous ? demanda Ben.
« Et bien, si nous avons une décision à prendre, autant la prendre à trois. Je ne voudrais pas que vous me reprochiez un mauvais choix. »

Ben hocha la tête et la porte s’ouvrit : une jeune fille, qui ne devait pas avoir plus de 17 ans, avança vers eux. Elle avait une peau d’une blancheur squelettique et de longs cheveux noirs encadraient son visage ; ses yeux noirs et profonds fixaient les trois directeurs sans ciller, et elle dégageait une impression de mort douce et paisible.

« Excusez-moi jeune fille, mais les élèves ne sont autorisés dans l’école qu’à partir de la fin de la semaine, expliqua Linla avec un grand sourire. »

La jeune fille, qui jusqu’à présent avait eu un visage amical, fronça les sourcils.

« Je le sais, mais je viens ici pour un poste de professeur. Je suis Anna Keira Kioyama Kiro, fille du célèbre Nécromancien Peter Kioyama. »

Un silence gêné suivit les paroles de la jeune Anna, et Ben comprit que Linla avait fait une gaffe : en effet, malgré sa réticence quant aux manifestations de la Magie, il avait entendu parler des redoutables pouvoirs de Peter Kioyama et de sa fille…

« Euh, veuillez m’excuser mademoiselle, je suis confuse…
« Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, ce n’est pas grave.
« Je ne pense pas que vous ayez quelque épreuve à passer pour nous prouver votre efficacité, vu votre renommée, mais je voudrais vous demander si vous êtes prête à enseigner votre art ?
« Bien sur, je sais que la Nécromancie est un art compliqué, mais il se révèle très utile lors d’un combat, pour effrayer les adversaires par exemple, ou renforcer les effectifs. Il y a aussi d’autres utilités, bien entendu… »

Linla regarda alors Ben et Celesta, et les deux hochèrent la tête. Linla eut alors un sourire et regarda Anna :

« Mademoiselle Kioyama, bienvenue à l’Ecole des Classes d’Ainulindal ! »



Ils en virent ainsi défiler des dizaines, certains complètement inaptes à enseigner. A la fin de la journée, ils en avaient retenu sept, ainsi que deux marchands et une bibliothécaire.

Ben s’assit à son bureau et relit pour la cinquième fois les fiches de ses collègues. Naiad Néant, mi-harpie mi-humaine, professeur de ‘Animaux Dangereux Et Autres’ ; Lola Missely, humaine, professeur de Combat ; Marika Manlti, humaine, professeur de ‘Vivre avec la Nature’ ; un certain Blaz, humain mordu par un loup-garou, voulant enseigner la Maîtrise de Soi ; Dame Coraline, humaine, professeur de Botanique ; et Kate Swan, humaine, professeur d’Elfique.
Il reposa les fiches sur son bureau et soupira : la majorité des professeurs étaient des humains, et une petite partie des hybrides.

Une harpie comme professeur…Ben ferma les yeux et revit la jeune femme : elle était assez petite mais fine avec de très longs cheveux semblables à des flammes, elle avait une peau semblable à une fourrure de guépard, ses grands yeux verts émeraude masqués par des paupières ambre avaient marqué le jeune homme, et il avait vu en elle une grande sagesse malgré ses origines…

Mais une harpie, fut-elle à moitié humaine, était peut-être moins dangereuse qu’un loup-garou…Même s’il avait assuré qu’il se contrôlait totalement, Ben avait quelques doutes. Il faudrait qu’il pense à prendre des mesures les soirs de pleine lune…

Les yeux du directeur adjoint commencèrent à se fermer et la fatigue l’envahit doucement. Il se leva de son bureau, alla fermer la porte à clé et rentra dans sa salle de bains. Mais lorsqu’il vit son reflet dans le miroir, il eut une idée : pourquoi ne pas rendre à Celesta la monnaie de sa pièce, dès ce soir ?

Ben
   Posté le 27-12-2004 à 17:23:06   


Ananas
   Posté le 27-12-2004 à 18:35:40   

oh !!!! yeah ! c trop bien !!! lol
Eubeul
   Posté le 20-02-2005 à 19:18:59   

au fait, ça gêne quelqu'un si je ne respecte que le gros de l'histoire? parce que comme j'étais élève, j'ai pas eu accès aux chambres des profs, donc je n'ai pas eu l'immense honneur de savoir ce qu'il s'y passait...
bref, y'a-t-il une chance pour que je modifie ds mon histoire les relations entre ces adultes? parce que sinon j'suis obligée de me taper ts les messages dans leurs chambres, et je suis pas sortie... >__<
Ananas
   Posté le 20-02-2005 à 20:18:54   

loooool, ba fais comme tu veux, si tu veux un p'ti résumé, demande a Ananas, elle y avait accès ^^ lol
Eubeul
   Posté le 20-02-2005 à 20:55:40   

ouais, ce qui est pas très juste entre nous...
mais nan, c'est mieux si je fais à ma sauce...j'va essayer de garder qq petits trucs, mais sinon, j'fais comme j'le sens!!
Ananas
   Posté le 20-02-2005 à 21:03:16   

Okay, moi ça me pose pas de problèmes... et puis, c'est toi l'artiste...

Ah, j'espère voir la suite bientot
Bonne chance!
Eubeul
   Posté le 20-02-2005 à 21:09:58   

ouais, normalement bientôt...
en tout cas, j'en connais deux qui vont pas être très content...
Ananas
   Posté le 20-02-2005 à 22:41:39   

je crois connaitre les deux ^^
Lola Missely
   Posté le 21-02-2005 à 12:29:11   

Hum, -refléchis-, moi aussi je crois les connaitre!
Eubeul
   Posté le 23-02-2005 à 14:07:50   

marfi à ma Nananouille pour l'inspiration
et j'ai pensé aux espaces pour Morguichou
et Ben, Celesta, je suis désolée...pas taper...



Chapitre 5 : Liaison vengeresse.

Lorsque Celesta entra dans sa chambre après cette dure journée de recrutements, elle ne s’était pas du tout attendue à ça : son collègue Benjamin Thomas se trouvait sous ses draps, lui souriant tendrement. Choquée, elle s’arrêta à quelques mètres du lit, la bouche ouverte, ne sachant quoi dire ou quoi faire. Comme s’il avait lu dans ses pensées, le directeur adjoint caressa le lit à côté de lui, laissant le drap dévoiler son torse nu et musclé, marqué par quelques cicatrices emportées de nombreuses batailles.

« Ne reste pas là sans rien dire… Maintenant que tu as ce que tu veux, viens le prendre… »

Et comme pour désarçonner encore plus la jeune femme, il se passa sensuellement le bout de sa langue sur ses lèvres, lui lançant un regard brûlant de désir. Celesta n’en croyait pas ses yeux : elle se mit alors à rire, d’un rire nerveux. Mais qu’est-ce qui lui prenait ? Marchait-il dans son jeu ? Croyait-il vraiment qu’elle le désirait ? Ou alors prenait-il part à ce jeu pervers ? Ou bien était-ce simplement une vengeance ?

« Ne rigole pas jeune fille, sinon je vais être obligé de te donner la fessée… »

Elle eut un instant d’hésitation, puis décida de jouer le jeu, pour voir jusqu’où ils iraient.
« Oh oui, une bonne grosse fessée, je n’attends que ça, répondit-elle en se caressant la hanche. »

Mais Ben ne perdit pas son calme : il se releva, laissant le drap glisser complètement à terre, dévoilant ainsi son corps presque nu, portant simplement un caleçon. Il s’approcha de Celesta et se colla tendrement à elle ; ils étaient tous deux troublés par leurs comportements, mais aucun ne semblait vouloir arrêter.

Celesta passa ses mains sur le torse de Ben, et leva la tête vers celle du jeune homme. Il passa les mains sur ses hanches et la colla contre lui. Malgré eux, le désir s’emparait de leurs corps, les remplissait et prenait possession de leurs mouvements. Doucement, Ben (qui faisait bien une tête de plus que Celesta) pencha la tête et approcha ses lèvres près de celles de la jeune femme, qui n’opposa aucune résistance lorsqu’ils s’unirent dans un baiser langoureux et passionné. Elle était parcourue de frissons, et il cherchait à la coller de plus en plus contre lui. Ils avaient envie l’un de l’autre, une envie charnelle, une pulsion animale qui devait leur occuper toute la nuit…



Lorsque le soleil passa ses rayons au travers des rideaux de la chambre de Celesta, elle n’ouvrit pas les yeux immédiatement. Elle avait fait un rêve étrange, dans lequel elle avait réussi à amener Ben dans son lit, et où tous deux avaient fait l’amour comme deux sauvages. Elle sourit en y pensant, et consentit enfin à ouvrir les yeux. Elle s’aperçut alors que des vêtements – ses vêtements – étaient éparpillés à côté du lit. Elle se redressa, perplexe, puis ses yeux s’agrandirent lorsqu’elle se souvint de ce qui s’était passé au cours de la nuit… Son rêve n’en était pas un ! Elle avait vraiment fait cela avec Ben !

Horrifiée, elle se retourna et découvrit le directeur adjoint couché à ses côtés, sur le dos, entièrement nu et ronflant comme un bébé. Pensive, elle laissa un moment son regard s’attarder sur la silhouette musclée de son collègue, mais reprit bien vite ses esprits… Comment avait-elle pu faire ça avec lui ? Pourquoi est-ce qu’ils ne s’étaient pas arrêtés avant qu’il ne soit trop tard ?

C’est alors que Ben se mit à remuer. Doucement, il émergea de son sommeil, et se retourna vers Celesta : il se mit aussitôt à rougir comme une tomate au soleil en voyant sa collègue emmitouflée dans un drap blanc, et lui à ses côtés nu comme un ver ! Confus, il se redressa, essayant vaguement de bafouiller des excuses, avant de se jeter sur son caleçon, de l’enfiler et de sortir en courant de la chambre de Celesta.

La jeune femme resta un moment immobile, ne sachant comment réagir. Elle finit par se lever, et alla prendre une bonne douche glacée, histoire de se remettre les idées en place. Puis elle s’habilla, enfilant un pantalon large et un petit haut moulant, et descendit dans la Grande Salle pour déjeuner, espérant de tout son cœur de ne pas avoir à croiser le regard de Ben…

Dans les couloirs, elle ne croisa personne, pas plus que dans le hall. Arrivée dans la Grande Salle, elle vit avec stupeur qu’il n’y avait qu’elle et Ben… Celui-ci leva la tête vers elle, et replongea immédiatement la tête dans son bol. Il avait du penser la même chose…


« Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Ils le font exprès, c’est pas possible ! »

Mais Celesta fit comme si de rien n’était : elle s’avança jusqu’à la table, s’assit quelques places loin du directeur adjoint et se servit pour manger.

Un grand silence s’était installé, coupé par le bruit des couverts et de leurs gestes, mais aucune parole n’était échangée. Au bout d’un instant, ne tenant plus, Ben rompit le silence :


« Celesta, je ne sais pas si vous savez, mais nous avons une réunion à 10h…
- Non, je n’étais pas au courant…
- Bien bah…maintenant vous l’êtes…
- Euh oui…merci… »

Ils parlaient très rapidement, comme deux adolescents amoureux l’un de l’autre sans qu’ils le sachent. Mais là, la situation était complètement différente…

« Ben ?
- Oui ?
- A propos…A propos de ce qui s’est passé cette nuit… Je…
- Ah euh… Moi aussi… Enfin… Je…
- Et si… On est pas obligés…
- Ca c’est jamais passé…
- On n’a jamais fait ça…
- D’accord.
- Moi aussi. »

Ils se regardèrent, et se mirent à rire devant leur attitude. Ils agissaient vraiment comme deux ados, et cela était plutôt hilarant : ils avaient joué le jeu, et avaient finalement eu ce qu’ils méritaient. Cela leur avait appris qu’on ne jouait pas avec le feu sans se brûler…



Lorsqu’ils arrivèrent tous deux à la réunion en rigolant, ils s’aperçurent que tout le monde était déjà assis. Rapidement, ils rejoignirent leurs chaises respectives et attendirent que Linla débute la réunion. Ils étaient assis dans une salle de classe, et Celesta eut la désagréable impression de donner un cours à des élèves qui en savaient sûrement plus qu’elle sur certaines choses. Elle jeta un regard à Ben et vit avec amusement qu’il se tenait droit sur sa chaise, l’air sérieux et sévère…Un air qui ne lui allait pas du tout, jugea Celesta, et il fallait qu’elle pense à lui dire à la fin de la réunion.


« Bien, merci à tous d’être venus, commença Linla. Vous pouvez considérer cette première réunion comme…une présentation de chacun de vous, afin que vous puissiez voir avec qui vous travaillerez tout au long de l’année. »

Il y eut un long silence durant lequel tous se regardèrent. Tous, sauf une : Naiad Néant, harpie et professeur de ‘Animaux Dangereux et Autres’ n’avait pas quitté Ben du regard depuis qu’ils étaient entrés, ce que Celesta trouvait plutôt étrange. Non pas qu’elle soit jalouse, loin de là, mais un regard comme celui-ci n’était pas destiné à tout le monde…

« Je sais que cela vous paraît un peu fantaisiste, continua Linla , mais pour moi une bonne entente dans l’équipe pédagogique ne peut qu’être bénéfique pour les élèves. Donc j’aimerais que, chacun votre tour, vous vous leviez et vous présentiez à vos collègues.
- Et on doit faire quoi ? demanda Lola Missely.
- Et bien, vous pourriez commencer par votre nom, prénom, poste, puis peut-être vos objectifs de collaborations avec un autre professeur…, expliqua Ben. »

La jeune fille se tut et tous se regardèrent à nouveau. Ben n’avait toujours pas remarqué le regard insistant de Naiad, ou alors il jouait très bien la comédie.

« Bon, qui veut commencer ? » demanda Linla.

Personne ne répondit, puis Naiad se leva. Un grand silence s’installa dans la salle : tous l’observaient silencieusement, apeurés ou intrigués.


« Je me nomme Naiad Néant, professeur de la matière que je nommerai ‘Animaux Dangereux et Autres’. Pour le moment, je n’envisage qu’une collaboration étroite avec la bibliothécaire, afin que les élèves puissent bénéficier de la meilleure documentation possible. »

Elle avait dit ceci sans quitter Ben des yeux, un petit sourire au coin des lèvres. Mais celui-ci avait gardé la tête haute et affronté son regard sans laisser transparaître la moindre émotion. Un silence tendu suivit ces paroles, avant que la bibliothécaire ne se lève à son tour.

« Je m’appelle Falba, je suis la bibliothécaire de l’école. J’espère de tout cœur obtenir de la part des professeurs présents ici le plus de renseignements possibles, afin de me procurer les ouvrages nécessaires aux études et recherches des élèves. »

Elle eut un sourire timide vers les trois directeurs, puis se rassit sous le regard bienveillant de Linla.



Tous passèrent ainsi, exposant leurs buts à ECA, même les deux frères marchands. Puis Linla déclara la réunion close, après sa propre présentation ainsi que celle de Ben et Celesta. Ils sortirent tous de la salle, et, dans le couloir qui menait au hall, Celesta rattrapa Ben par la main.


« Alors, Môssieur le directeur adjoint, quel impression à l’issue de cette première réunion ? »

Ben regarda autour d’eux, puis sans répondre, se dirigea vers la porte du hall qui menait au parc. Ils la franchirent tous deux et sortirent dehors : il faisait beau, le vent ne soufflait que très peu et les rayons du soleil dispensaient une chaleur agréable. Ils marchèrent ensemble sans rien dire jusqu’au bord du fleuve Ainum qui coulait tranquillement. Là, Celesta s’assit à terre, et Ben resta debout, s’amusant à lancer des pierres dans l’eau claire.

« Alors ? Cette impression ?
- Et bien, je ne pense pas qu’on soit mal partis. Ils ont tous l’air de savoir ce qu’ils font, ce qui est assez rassurant. Mais j’émets quand même quelques doutes en ce qui concerne nos professeurs hybrides…Je n’aimerais pas qu’un accident survienne…
- Tu es d’un pessimisme ! Moi je leur fais plutôt confiance… Surtout au beau loup-garou… Avec ses yeux noisettes et sa jolie frimousse, y’a de quoi craquer !
- Fais quand même attention, il ne faudrait pas que ça finisse mal…
- Comme si j’étais du genre à mal me comporter ! »

Ils échangèrent un regard, puis se mirent à rire. Ben s’assit alors à côté d’elle et regarda pensivement le fleuve.

« En tout cas, t’étais bien sérieux ! Môssieur avait-il peur de décevoir ces dames ?
- Mais qu’est-ce que tu racontes ?
- Oh arrête ! On aurait dit que tu étais au garde à vous ! »

Elle se redressa alors, faisant une mine renfrognée, et fusillant du regard la grenouille qui lui faisait face. Ben se mit à rire, et Celesta abandonna vite sa mimique pour rire avec lui.

« En tout cas, ça a bien plu à la harpie.
- Comment ça ?
- Elle t’a dévoré du regard…À croire qu’elle avait très faim…
- Ne racontes pas de bêtises, elle regardait surtout Linla.
- Ouais, bah moi je dis qu’il va y avoir du grabuge dans très peu de temps !
- Je ne l’espère pas Celesta, je ne l’espère pas… »
Ananas
   Posté le 23-02-2005 à 16:59:09   

Vi .... c'est trooooooooooop bien !!!!
les pauvres celesta et ben quand même (remarque ^^) tu leur en fait voir de toutes les couleurs^^
Lola Missely
   Posté le 23-02-2005 à 17:05:54   

Ze vais lire, ze vais sauvergarder dans word puis lire, zavé plus de lecture, sa tombe (((bouuum))) à pic!^^
Allez ze vais à ma lecture!
Lola Missely
   Posté le 23-02-2005 à 17:16:26   

Beubeulnouchette, c'ezst trooooop bien! Mais, j'ai remarqué un pléonasme!
"Ils la franchirent tous deux et sortirent dehors "
Si ils sortent, c'est pas dedans!^^
Ananas
   Posté le 23-02-2005 à 18:10:21   

Oui ... moi je connais les pléonasmes. Y'a aussi : ils montèrent en haut.
Eubeul
   Posté le 24-02-2005 à 11:22:23   

nan nan, je suis dsl, mais je compte pas ça comme un pléonasme.
explication: quand tu es dans une pièce et que tu passes la porte, tu en sors pour aller ailleurs...
donc, quand ils sortent du hall, ils vont ailleurs. et à partir du moment où tu considères l'endroit où ils vont, donc ici dehors, c'est pas un pléonasme.
regardes, tu dis bien "sortir au ciné"...
bref, c'est pas un pléonasme. et toc
Ananas
   Posté le 24-02-2005 à 11:41:19   

mdr, beubeul, réponse à tout. Remarque, t'as raison !
Eubeul
   Posté le 24-02-2005 à 11:50:06   

mais j'ai toujours raison
Ananas
   Posté le 24-02-2005 à 12:17:38   

hum hum ....
Lola Missely
   Posté le 24-02-2005 à 17:16:33   

Et ba, moi jmen fiche jsuis pas d'accord!^^
Clara Black
   Posté le 16-03-2005 à 19:55:24   

Moi, j'accepte mais j'aimerais que mon perso ne s'apelle pas comme moi et n'ai ni le même prénom, ni le même nom (car j'écrirai une histoire sur Clara Black)
Eubeul
   Posté le 17-03-2005 à 21:47:12   

oh, je suis désolée clara, mais il est un peu trop tard pour ça...
en fait, le scénario est déjà bouclé, et je ne peux me permettre d'ajouter un nouveau personnage à l'histoire sans tout changer...de plus, tu viens juste d'arriver et tu n'as eu aucun rôle dans l'histoire d'ECA avant la reprise par Nanouille...
je suis vraiment désolée, mais j'espère de tout coeur que tu réussiras l'histoire de Clara Black...
Lola Missely
   Posté le 18-03-2005 à 20:48:51   

Beubeulnouchette, il est pour quand ce prochain chapitre?
Eubeul
   Posté le 18-03-2005 à 21:06:18   

euh...bonne question...
en fait, là j'ai pas trop le temps. j'ai pas mal de boulot ce week-end...mais bon, faut que je m'y mette, c'est tout!
Ananas
   Posté le 19-03-2005 à 19:46:20   

le scénario est déja bouclé ???
Y'aura combien de chapitres ?
Eubeul
   Posté le 19-03-2005 à 22:16:47   

si tu as envie que je te tapes ma Nananouille adorée, dis le moi... je supporte pas qu'on joue avec mes nerfs!
Ananas
   Posté le 19-03-2005 à 22:20:53   

mais euh...
Bon j'avoue ... je veux que tu me tappe ^^
Eubeul
   Posté le 20-03-2005 à 11:48:03   

viens par ici toi...
Ananas
   Posté le 20-03-2005 à 12:52:27   

Noooooon c'était une blaaaaague
Ananas
   Posté le 17-04-2005 à 20:58:05   

Beubeul ... la suite ?
Eubeul
   Posté le 18-04-2005 à 14:25:24   

bah, vu que j'ai eu le bac blanc de français la semaine avant les vacances, et que là mon emploi du temps est plutôt pas mal chargé, va falloir attendre encore un peu...

et puis, faut savoir se faire désirer, non?
Ananas
   Posté le 18-04-2005 à 18:16:36   

NAAAAAAAAAAN

et je te crois pas. Même si t'a le bac blanc, c impossible que tu sois trop occupée à réviser
Eubeul
   Posté le 18-04-2005 à 18:33:51   

bon, d'accord, c'est vrai que j'ai rien f**** pour le bac blanc... il n'empêche que j'ai pas trop le temps!
mais je te promets ma Nananouille que ça avance sur papier et dans ma tête...
morguie1
   Posté le 19-04-2005 à 21:38:01   

troooooooooop bieeeeeeeeeeeeeeen!!!
LOLOL franchement j'adore!
C'est pas parce que je t'aime beaucoup Eubeul mais franchement je prend un graaand plaisir à te lire!
L'histoire est super et en plus tu écris vachement bien je trouve!
ET SURTOUT il ya des espaces c'est très agréable à lire je trouve!
C'est trop bien car en réecrivant en partie l'histoire de ECA ça nous/me permet de faire revivre les débuts d'ECA (premier site que j'ai découvert après avoir eu internet^^) et c'est génial

Voilà ça faisait longtemps que j'était pas venue mais je suis ravie de renouer avec cette histoire et j'espère qu'on aura trèèès bientôt la suite!
Eubeul
   Posté le 21-04-2005 à 16:48:24   

allez, parce que ma Nananouille et Morguichou l'ont demandé gentiment, vala le petit chapitre...
(en fait c'est bien les vacances pour écrire )
[j'ai mis des espaces, mais comme y'a pas mal de descriptions, c'est quand même un peu tassé!]
{Nananouille, désolée de te faire passer pour ça, mais j'avais trop envie de le faire pour ne pas le faire }



Chapitre 6 : la rentrée des élèves.

Linla se tenait droite devant les portes d’entrée du château. Elle les avait ouvertes et fixait le bois avec l’impatience d’une jeune fille. Elle se tordait les mains d’impatience, répétant avec angoisse son discours : l’arrivée des élèves marquait concrètement la réussite de son rêve, et cette journée resterait sans doute la meilleure qu’elle ait connu jusqu’à maintenant.

Le soleil était convié aussi, éclairant de toutes ses forces l’orée de la forêt que Linla ne quittait pas des yeux. Logiquement, les élèves devraient arriver d’un moment à l’autre, la rentrée ayant été fixée le matin même. Linla avait décidé qu’elle attendrait jusqu’au midi avant de fermer les portes de l’Académie, même si elles resteraient toujours ouvertes pour quiconque y viendrait. Si toutefois quelqu’un venait…

« Allez, ne commence pas à désespérer Linla, je suis sure que tu t’inquiètes pour rien ! » se dit-elle à elle-même pour se rassurer.

Car ce qu’elle craignait le plus c’était que son idée d’école n’intéresse personne : elle serait alors obligée de renvoyer tous les professeurs, et de reprendre son emploi morne de juge à Ainulindal. Son rêve serait alors brisé, détruit, réduit en poussière…

Mais un bruit vint chasser son inquiétude : il venait de la forêt, un bruit de branches cassées sous des pas légers ; personne n’aurait pu l’entendre, mais les oreilles d’Elfe de Linla l’avaient bien entendu : quelqu’un se dirigeait vers elle, d’un pas prudent, mais assuré quand même.

Le cœur de la directrice se mit alors à battre de plus en plus fort, et elle se concentra sur ce bruit pour suivre sa progression à travers la forêt : ce ne pouvait être un animal… ça ne pouvait être qu’une personne… un élève ? Y aurait-il eu des jeunes intéressés par son projet ? Son rêve aurait-il été partagé par d’autres qu’elle ?

Sa joie fut à son comble lorsqu’elle vit sortir de la forêt une jeune fille, l’air un peu perdu, qui se dirigea avec légèreté vers Linla : elle avait de longs cheveux bruns et bouclés descendant dans son dos, une silhouette des plus agréables à regarder, une peau mâte et un regard vert perçant, et une démarche fière et gracieuse. Linla ne pouvait s’empêcher d’admirer la jeune fille, et eut l’impression de la connaître depuis toujours, même si elle était certaine de jamais ne l’avoir vue.

« Bienvenue jeune fille ! Bienvenue à l’Ecole des Classes d’Ainulindal ! Je suis Linla Laôülé, la directrice de l’Ecole. »

La jeune fille la fixa alors de ses grands yeux verts, et un sourire chaleureux vint éclairer son joli visage.

« Merci pour cette accueil Madame Laôülé. Je me nomme Morguie. »

Linla sourit au son de sa voix cristalline : la jeune Elfe qui se tenait devant elle lui rappelait étrangement quelqu’un, même si elle ne savait pas qui.

« Et bien Morguie, tu es la première arrivée. Je te propose de t’asseoir en attendant tes camarades. »

Morguie hocha la tête et alla s’asseoir sur l’herbe, laissant le soleil éclairer son visage. Linla lui adressa un dernier regard bienveillant avant de regarder à nouveau vers la forêt. Deux autres jeunes filles apparurent alors, l’une à la suite de l’autre : la première était aussi une jeune Elfe, vu ses oreilles pointues qui dépassaient de ses longs cheveux blonds, elle avait des yeux semblables à des émeraudes, brillant de malice, et elle avançait allègrement vers Linla d’un pas léger, sa robe bleu pastel volant derrière elle ; la deuxième ressemblait elle aussi à une Elfe, mais Linla sentait dans sa démarche un peu plus pataude qu’elle devait avoir du sang de Nain dans ses veines, elle avait de petites oreilles pointues dépassant légèrement de ses cheveux châtains, et ses grands yeux ronds couleur noisette fixaient le château d’un air impressionné.

« Bienvenue à vous deux mesdemoiselles ! Je suis ravie de vous accueillir à ECA, l’Ecole des Classes d’Ainulindal ! »
- Ravie de vous accueillir à ECA, l’Ecole des Classes d’Ainulindal ? En voila un drôle de nom… Moi je m’appelle Ananas Fanama. Ravie de vous connaître ! » répondit la jeune Elfe aux yeux couleur émeraude.

Linla eut un petit rire, ainsi que les deux autres jeunes filles ; les joues de la petite Ananas s’empourprèrent alors, et elle baissa la tête, confuse.

« Je m’appelle Linla Laôülé, chère Ananas. Je suis aussi ravie de faire ta connaissance ! Je suis la directrice de l’Ecole. Voici Morguie… » dit-elle en désignant la jeune Elfe de la main, un sourire amusé aux lèvres.

Puis elle se tourna vers l’autre jeune fille qui restait en retrait.

« Et toi ma grande, comment t’appelles-tu ?
- Eona. Mon nom est Eona, répondit-elle d’une petite voix timide.
- Bien Eona, ravie de te connaître. Les filles, allez vous asseoir avec Morguie, le temps que les autres arrivent. Vous pourrez faire connaissance comme ça ! »

Les deux jeunes filles hochèrent la tête et allèrent s’asseoir à côté de Morguie. Linla les entendit alors commencer les présentations, mais elle reporta vite son attention sur la lisière de la forêt. Apparemment, son idée d’école avait porté ses fruits, et elle ne serait pas obligée de fermer.

Quelques instants plus tard, deux jeunes filles sortirent à leur tour de la forêt, en même temps, suivies par trois autres demoiselles. Linla les laissa s’approcher avant de les accueillir.

« Bienvenue, jeunes demoiselles, à l’Ecole des Classes d’Ainulindal ! Je suis la directrice de l’Ecole, Linla Laôülé.
- Je m’appelle Glori, répondit une des jeunes filles. Glori Judesord. »

Linla la regarda avec un sourire : elle était grande et avait une carrure assez imposante, sans doute due à sa musculature plus développée. Linla remarqua ses oreilles d’Elfe, mais sa carrure laissait deviner une ascendance humaine. La jeune fille avait des yeux noirs et profonds, de longs cheveux noirs parsemés de mèches rouge sang, orange, violettes ou encore bleu foncé qui descendaient le long de sa taille. Elle possédait des piercings à ses oreilles pointes, ainsi qu’un à son nez. Elle dégageait une aura inquiétante, presque effrayante.
La jeune directrice tourna alors la tête et regarda la jeune fille qui était arrivée en même temps que Glori : à première vue, on aurait dit un ange. Elle avait de longs cheveux bleu clair qui encadraient un visage souriant et juvénile, et ses grands yeux bleu foncé fixaient Linla amicalement. Elle avait une petite auréole bleu azur qui restait en suspension au dessus de sa tête, et de fines ailes sortaient de son dos, à travers sa petite robe blanche. Linla aurait ainsi juré avoir un ange et un démon face à elle lorsqu’elle fixait Glori et la jeune fille.

« Je m’appelle Eubeul Elbeth, dit alors le jeune ange.
- Et moi Arwen Undomiel, continua la troisième jeune fille.
- Homaykaido Avril, pour vous servir », conclut la dernière jeune fille.

Arwen était une grande Elfe aux longs cheveux d’un noir de jais, sans doute hérités d’un parent humain, qui encadraient des yeux d’un vert profond. Sa fine silhouette se dessinait à travers sa robe de toile blanche, et une épée pendait à ses côtés dans son fourreau blanc.
Homaykaido, elle, semblait plus sauvage que toutes les autres jeunes filles : non dans le sens où elle avait plus l’air d’un animal que les autres, mais son air indien, sa peau mate, ses cheveux noirs en bataille, ses yeux noirs profonds et rieurs et ses habits oranges et jaunes la faisaient paraître plus dégourdie, plus impulsive et plus humaine que les autres. A vrai dire, Homaykaido ne semblait pas avoir d’autre ascendance qu’une ascendance humaine, et c’était sans doute cela qui lui enlevait cette grâce propre aux Elfes. Lorsqu’elle croisa le regard de la jeune fille, Linla eut alors l’impression de regarder le doux visage de Ben, le capitaine des Gardes et directeur adjoint.

Prise de court par cette vision, Linla s’empressa de se changer les idées en s’adressant aux jeunes demoiselles :

« Joignez vous donc à vos amies, Morguie, Ananas et Eona afin de faire connaissance. Nous allons attendre que les autres arrivent avant de rentrer pour le repas. »

Neuf nouveaux élèves étaient arrivés depuis : Linla avait fait leur connaissance, et avait ensuite convié tout le monde à rentrer dans le château pour le repas. Elle les avait menés à la Grande Salle, et n’avait pu s’empêcher de sourire en entendant les exclamations d’étonnement de ses élèves. Arrivés dans la Grande Salle, ils s’étaient dispersés autour de la table réservée aux élèves, et Linla s’était reculée à la table des professeurs, où elle avait retrouvé Ben et Celesta. Ils étaient déjà en train de manger, et Linla ne se fit pas prier pour se joindre à eux.

Lorsque tout le monde eut mangé, Linla se leva et fit disparaître tous les couverts en frappant dans ses mains, attirant ainsi l’attention de ses élèves.

« Bien, j’espère que vous avez tous bien mangé et que vous avez fait suffisamment connaissance pour ne pas vous trouver tout seul dans votre maison, quand vous serez répartis. »

Devant l’air étonné et perdu de ses élèves, elle leur expliqua ce qui allait se passer :

« Pour stimuler votre envie d’apprendre, nous avons décidé de vous répartir en quatre maisons selon vos caractères. Je vous expliquerai tout ça en détail dans quelques instants, mais sachez que lorsque vous serez répartis dans votre maison, vous ne pourrez plus en changer. Vous passerez alors le reste de l’année dans le même dortoir, avec les mêmes personnes. Bien sur, les emplois du temps seront communs aux quatre maisons, et vous serez toujours avec vos camarades. Vous serez mis sous la responsabilité de votre directeur de maison, que je vous présenterai tout à l’heure ; en suivant les cours et en répondant à vos devoirs, vous ferez ainsi gagner des points à votre maison, mais toute infraction lui en fera perdre. Ainsi, à la fin de l’année, nous procèderons à la comptabilité des points de chaque maison, et celle qui en aura le plus sera récompensée… »

Elle reprit son souffle et regarda ses élèves, qui semblaient tous captivés par ses paroles. Un silence empreint de réflexion et d’attention s’était emparé de la salle, ce qui déstabilisa un instant Linla.

« Nous allons donc procéder à la Répartition. Levez vous je vous prie, et venez par ici. »

Les élèves obéirent et s’avancèrent vers la directrice, face à la table des professeurs ; les élèves s’aperçurent alors de la présence de Ben et Celesta, et les fixèrent avec curiosité. Linla, amusée par ce manège et par la gêne que ressentirent ses collègues à ce moment là, frappa à nouveau dans ses mains : la grande table disparut, et à sa place, quatre tables rondes plus petites apparurent à chaque coin de la salle. Au centre de la première se tenait un arbre de cristal, au cœur duquel brûlait une flamme verte ; sur la deuxième était posée une flamme de cristal, dans laquelle était une flamme rouge sang ; sur la troisième, une petite cascade était représentée en cristal toujours, avec une flamme bleue brûlant en son cœur ; un globe de cristal transparent était posée sur la dernière table, des flammes argentées dansant à l’intérieur.

« Ces tables représentent la Maison de la Terre, la Maison de l’Eau, la Maison de l’Air et la Maison du Feu. Lorsque vous aurez été répartis, vous irez vous asseoir à vos tables respectives, et vous attendrez que votre directeur de maison vienne vous chercher. »

Les jeunes adolescents n’osaient plus bouger, ni parler. Linla frappa une troisième fois dans ses mains, et un immense miroir apparut à côté d’eux : la glace était géante, et une armature d’argent l’encadrait, un travail d’Elfe élégamment fini. Linla s’approcha du miroir et regarda ses protégés.

« Lorsque je vous appellerais, vous viendrez vous placer devant le miroir. Ensuite, vous n’aurez qu’à vous laisser faire et à parler avec votre cœur… Morguie, après toi ! »

La jeune Elfe s’approcha craintive du miroir, mais le sourire que lui adressa Linla sembla lui redonner du courage. Elle se plaça face au miroir, et une brume scintillante vint alors l’entourer, comme un cocon ; les autres élèves étaient fascinés ou terrifiés, mais Linla ne s’en souciait guère : elle était absorbée par Morguie, qui a présent était en train de fixer intensément le miroir.

Au bout de quelques secondes, la brume se dissipa, laissant Morguie face au miroir. Elle risqua un regard vers Linla qui lui fit signe d’attendre, puis reporta à nouveau son attention sur le miroir. Finalement, l’objet Elfique s’éclaira et le reflet de Morguie s’effaça au profit du reflet d’un beau chêne vigoureux. Linla sourit, puis se tourna vers Morguie.

« Bienvenue dans la Maison de la Terre Morguie ! »



Puis Ananas lui avait succédé, et avait été envoyée à la Maison de l’Eau ; Eona avait été envoyée à la Maison de la Terre, Glori à la Maison du Feu, Eubeul à la Maison de la Terre, Arwen à la Maison de l’Eau et Homaykaido à la Maison de l’Air.

Ce fut ensuite le tour de la jeune Chiiro : la jeune blonde aux yeux bleus avait rejoint la Maison de la Terre ; puis Karissa, une grande vampire brune élégamment habillée dans une longue robe rose pâle, avait été envoyée à la Maison du Feu, tenant compagnie à Glori. Ewilan, une jeune Elfe aux cheveux noirs et aux yeux verts avait été répartie à la Maison de l’Eau ; Vash, un des seuls garçons venus à ECA, était allé rejoindre Homaykaido à la table de la Maison de l’Air, et Altan, un grand brun aux yeux marrons, fut envoyé à la table de la Maison de l’Eau. Finalement, le jeune Vlad fut envoyé dans la Maison du Feu, la petite Liz à la Maison de l’Air, Babou à la Maison de la Terre, et Malena dans la Maison de l’Eau.



Tous les élèves enfin répartis, Linla montra les portes de la Grande Salle qui venaient de s’ouvrir : les professeurs ainsi que les marchands et la bibliothécaire s’avancèrent et vinrent se placer devant Linla, Ben et Celesta qui s’étaient levés. La directrice se releva et montra ses collègues :

« Voici les adultes qui vous encadreront tout au long de votre scolarité. Vous me connaissez déjà, et pour ceux qui auraient déjà oublié, je suis Linla Laôülé, directrice de l’Ecole et professeur de Justice et Morale. »

Les élèves se mirent alors à applaudir, à la grande surprise de tous les adultes. Linla rougit et ne put s’empêcher de sourire devant ces applaudissements. Elle jeta un coup d’œil à Ben qui lui sourit à son tour, et acheva de ravir la jeune Elfe.

Linla désigna ensuite Celesta et Ben qui se trouvaient à ses côtés :

« Je vous présente Celesta Parker, notre infirmière et directrice de la Maison de l’Eau, ainsi que Benjamin Thomas, professeur d’Histoire de Menlos et chef des Gardes d’Ainulindal. Ce sont aussi les directeurs adjoints. »

Il y eut une salve d’applaudissements timides, mais qui fit rougir Celesta et sourire Ben. Linla aussi sourit de cet accueil chaleureux de la part des élèves.

Elle montra enfin les personnes qui s’étaient alignés devant elle, et montrant de la main l’extrémité droite du rang, elle présenta le personnel un à un.

« Voila Anna Kioyama, votre professeur de nécromancie ; Falba, notre bibliothécaire et la directrice de la Maison de la Terre ; Naiad Néant sera votre professeur d’Animaux Dangereux et Autres, ainsi que la directrice de la Maison du Feu ; Lola Missely sera votre professeur de combat ; Marika Manlti vous enseignera comment Vivre avec la Nature, et sera aussi la directrice de la Maison de l’Air ; Dame Coraline vous apprendra l’art de la Botanique, Blaz vous apprendra la Maîtrise de Soi, et Kate Swan les rudiments de la langue Elfique. Et Thomas et Nicolas Mijerna seront les responsables du magasin que vous trouverez dans le parc, à côté du château. »

Les applaudissements fusaient au fur et à mesure que les noms des professeurs étaient énoncés, et chacun remerciait les élèves, soit par un sourire, ou par un signe de la tête ou de la main. Puis, lorsque tous les élèves eurent repris leur calme, Linla acheva la cérémonie par ces paroles :

« Maintenant, vous allez suivre vos directeurs de maison, qui vous donneront des instructions pour le reste de la journée. Ils vont vous faire visiter le château et vous montrer les différentes pièces. A vous de les retenir pour que demain, lors de votre première journée de cours, vous puissiez retrouver votre chemin et profiter pleinement des enseignements de vos professeurs ! Bonne soirée à tous ! »

Tous les élèves se levèrent à nouveau, et se dispersèrent avec leurs directeurs de maison respectifs. Les adultes qui n’avaient plus rien à faire s’en allèrent, sauf Ben et Linla, qui restaient dans la Salle : Linla avait les yeux dans le vague et Ben était assis et regardait les tables.

« Alors, êtes-vous contente ? demanda Ben à Linla.
- Oh oui, plutôt ! Jamais je n’aurai pensé que l’Ecole eut tant de succès ! Je suis aux anges !
- En plus, ils n’ont pas l’air bien méchants.
- Oui, et nous aurons peut-être autant à apprendre d’eux qu’ils auront à apprendre de nous.
- Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? »

Linla repensa un instant à ce qu’elle avait ressenti en voyant Morguie : ce n’était sûrement pas normal, et quelque chose pouvait sans doute l’expliquer. Mais quoi ?

« Une intuition Ben, une simple intuition. »

Ben haussa les épaules et se releva, puis s’approcha de Linla.

« Espérons en tout cas que rien de grave nous arrivera… »

La directrice se tourna vers lui, et fut étonnée de trouver son beau visage à quelques centimètres du sien.

« Puis-je me permettre…, commença-t-il.
- Oui ? »

Il se mordit la lèvre et baissa la tête, puis la releva et présenta son bras à Linla.

« Me ferez vous l’honneur d’accepter de boire un petit verre en ma compagnie ?
- Avec joie », répondit-elle en prenant le bras du jeune homme.
Ananas
   Posté le 21-04-2005 à 17:08:11   

YEAAAAAAAAAAAAAAAAH
vive beubeulnouche

en attendant je passe pour une conne à l'humour débile moi ^^
Eubeul
   Posté le 21-04-2005 à 17:11:34   

parce que c'est pas ce que tu es?
O_o
j'en apprends tous les jours


(part se cacher en courant)
Ananas
   Posté le 21-04-2005 à 17:16:06   

(court après beubeul)


Eubeul
   Posté le 21-04-2005 à 17:32:18   


en garde Nananouille! viens te mesurer à la grande Beubeul!

(bon, ok, je suis en plein délire...)
Ananas
   Posté le 21-04-2005 à 17:46:28   

Na, na na
j'accepte le défiiii !
Eubeul
   Posté le 21-04-2005 à 18:10:48   

c'est vrai? un défi de quoi?
Ananas
   Posté le 21-04-2005 à 18:15:11   

Eubeul a écrit :


en garde Nananouille! viens te mesurer à la grande Beubeul!

(bon, ok, je suis en plein délire...)


et après tu dis que c'est moi la patateuuuuuh ?
J'accepte de me battre en duel contre Beubeulnouche, la face de nouche !
Eubeul
   Posté le 21-04-2005 à 19:32:36   

pff
arrête avec tes rimes de banane et viens te battre!
morguie1
   Posté le 21-04-2005 à 21:15:25   

loool!
trop fort!!
hé nananouille ne distrait pas notre Eubeul...il nous faut la suiiiite
LOL! je vais êtrez dépendante maintenant! j'adoore!
Eubeul
   Posté le 21-04-2005 à 21:50:34   

mdr
merci Morguichou! Promis, je m'y remets dès que possible! La suite risque d'être marrante...vu que pour l'instant Garlor n'est pas invité...
Ananas
   Posté le 22-04-2005 à 12:36:41   

vu que Ananas passe pour une DEBILEUH !!!!!!


Eubeul
   Posté le 22-04-2005 à 12:38:18   

meuh non ma Nananouille! et pis, t'en fais pas, j'vais passer pour une andouille aussi :p!
y'a que Morguichou que je ferai pas passer pour une andouille, et les autres aussi bien sur!

on fait un chtit couple d'andouilles à nous deux!
Ananas
   Posté le 22-04-2005 à 12:45:00   

OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIS

je t'aimeuh ma beubeulnouche andouille comme moi.

Mais pk y'a que morguichou qui passe pas pour une andouille hein ? Je suis un p'ti peu beaucoup pas d'accord !!!
Eubeul
   Posté le 22-04-2005 à 12:48:27   

parce Morguichou c'est Morguichou! et que c'est pas Nananouille ni Beubeul!
sauf si bien sur, elle veut que je la fasse aussi passer pour une chtite andouille
Ananas
   Posté le 22-04-2005 à 13:10:05   

vouiiiii avec Nicooooooooooooooooooooooo !!!!!
Eubeul
   Posté le 22-04-2005 à 13:18:04   

arf, on y passera ttes les trois avec les garçons...
surtout toi ma Nananouille!

(je sais pas pourquoi mais je sens que l'épisode de ta rencontre avec thomas va être mémorable!)
Ananas
   Posté le 22-04-2005 à 13:31:28   

NA(x2198)N

enfin, si c'est que la rencontre, ça passe encore ^^



[edit de Beubeul: niark! ça t'apprendra à déformer ma jolie page! ]
Ananas
   Posté le 22-04-2005 à 13:32:12   

(désolé d'avoir déformé la page !)
morguie1
   Posté le 23-04-2005 à 22:13:37   

loooooooooooool!
merci beubeul vous me faite trop rire toute les deux je vous aime!!!
Eubeul
   Posté le 24-04-2005 à 17:01:07   

nous aussi on t'aime ma Morguichou
Ananas
   Posté le 02-05-2005 à 07:15:32   

oh, t'a compté tous mes "na" pour pouvoir édité ?

t'es un namouuuuur tout plein !
Lola Missely
   Posté le 04-05-2005 à 12:07:00   

et mwaaaaa? Mwa jvous aime!
Lola Missely
   Posté le 04-05-2005 à 12:17:45   

Troooooop bien ma Beubeul ton histoire! Jviens de la lire et jsuis contente, Linla m'a présenté!!!
Eubeul
   Posté le 04-05-2005 à 18:09:48   

mdr
oui ma Nananouille, j'ai tout compté (et y'en avait beaucoup! :lol
merci beaucoup Lola, je suis ravie que ça te plaise!
Ananas
   Posté le 05-05-2005 à 19:40:14   

moi je veux la suite !
morguie1
   Posté le 05-05-2005 à 22:54:02   

la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite


(veuillez m'escuser si je semble insistante )

Message édité le 05-05-2005 à 22:55:47 par morguie1
Eubeul
   Posté le 06-05-2005 à 13:05:58   

mais euh! je sais qu'il faut que j'écrive la suite, mais j'ai pas le temps!
(si si, j'te jure ma Nananouille!)
mais je vais essayer de trouver un petit peu de temps pour l'écrire... promis, je vais essayer de faire au plus vite!
Ananas
   Posté le 06-05-2005 à 21:14:34   

bon, ça va alors!!!!

encore une fois :
la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite ouh ouh ouh !!!
Eubeul
   Posté le 07-05-2005 à 10:35:05   

Nananouilleuh! arrêteuh tes bêtiseuh!
Ananas
   Posté le 08-05-2005 à 01:35:53   

quelles bêtiseuh ???!!!!!
Lola Missely
   Posté le 08-05-2005 à 13:13:49   

Et une dernière fois, au passage!!
la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suiiiiiiiiiiiiiit stp Beubeul!
Eubeul
   Posté le 08-05-2005 à 14:44:40   

vous savez ce qui serait le comble?
bah que plus vous me suppliez, moins je me dépêcherais... ce serait bête hein?
Clara Black
   Posté le 08-05-2005 à 14:48:17   

Elle est super ton histoire. Euh ... Je suis un peu (même beaucoup) à la traine mais tu peux m'intégré dans ton histoire s'il te plait (en tant qu'élève si c possible et si tu peux y ajouter Ari, se serai hyper sympa)
Eubeul
   Posté le 08-05-2005 à 15:03:26   

euh bah, ça va être très très très très dur ma grande! pas que je ne veux pas le faire, mais je me demande déjà comment je vais réussir à faire évoluer tous les persos....
et puis, en plus, tous ceux que j'ai choisi ont un rôle plus ou moins direct dans ce qu'il s'était passé, donc c'est plus facile pour les intégrer!
mais je te promets que si jamais je trouve de la place pour te placer toi et Ari, y'a aucun problème!
Clara Black
   Posté le 08-05-2005 à 15:06:50   

mici. Ou alors, si tu peux, tu peux nous faire apparaître en dehors de l'école, comme sa, tu n'a pas à nous faire bcp évoluer.
Ananas
   Posté le 09-05-2005 à 17:20:01   

euh
alors je vais activer la faisation de l'autre épisode

beubeul dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas, dépeche toi pas !!!

(ça doit bien marcher dans le sens inverse, nan ?)
Clara Black
   Posté le 11-05-2005 à 13:07:22   

sais pas, mais se serai bien
Lola Missely
   Posté le 11-05-2005 à 13:36:28   

oui, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps , Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps, Beubeul prend ton temps!!
Eubeul
   Posté le 11-05-2005 à 21:08:30   

ça marche pas non plus, vu que je vais suivre à la lettre ce que vous me dîtes!

nan, sans rire, je pense que je pourrai en mettre un autre samedi... si je bosse suffisamment dur...
Ananas
   Posté le 11-05-2005 à 22:19:59   

Ouki Mamzelle!!!
Clara Black
   Posté le 12-05-2005 à 08:55:40   

Ouais, vive beubeul
Lola Missely
   Posté le 13-05-2005 à 20:38:03   

Super! Mwa qu'était triste, j'ai maintenant un ptit sourire!
Ananas
   Posté le 13-05-2005 à 23:41:47   

OUAIIIIIIIIIIIIIISSS !!!
Lola Missely
   Posté le 14-05-2005 à 12:27:33   

Dépèche toi de nous le poster Beubeul, pour me remoraliser stp!^^
Ananas
   Posté le 14-05-2005 à 13:31:19   

ptdr^^
Eubeul
   Posté le 11-06-2005 à 16:30:15   

vala vala. un grand premier chapitre! les suivants aussi seront très longs, vu qu'il faut que je détaille chaque premier cours...

Chapitre 7 : premières impressions.


Les élèves de la Terre avaient suivi Falba à travers le château, admirant sans fatiguer l’architecture impressionnante ainsi que les nombreux tableaux, mais aussi les automatismes magiques, comme l’ouverture des portes (mais, contrairement à Ben, ils ne cherchèrent pas à savoir s’il y avait un quelconque mécanisme caché quelque part).

Finalement, ils arrivèrent devant une magnifique porte en bois sur laquelle était gravée un magnifique arbre en argent, comme celui qu’ils avaient vu quelques minutes auparavant devant le miroir, lorsqu’ils avaient été répartis. Falba s’avança vers la grande porte et celle-ci s’ouvrit : ils suivirent alors leur directrice dans la Salle Commune avant de s’arrêter au milieu de la pièce, pour prendre le temps de l’observer.

Une grande cheminée brûlait dans un coin de la pièce, entourée par de confortables fauteuils couleur émeraude ; une grande table en bois doré occupait un coin de la pièce, entouré par des chaises du même matériau, et des chandeliers en argent avaient été disposés sur la table, ainsi que des bouquets de fleurs. Il y avait de grandes fenêtres aussi transparentes que le cristal, encadrées par des rideaux assortis au mobilier. Tout était si somptueux que nombre d’élèves mirent du temps avant de reporter à nouveau leur attention sur la directrice de leur maison.

« Bien, reprit Falba. Vous voici arrivés dans votre maison, qui la restera jusqu’à la fin de vos études. C’est ici que vous pourrez passer du temps entre vous, faire vos leçons et bien sur dormir. Ceci sera comme une deuxième famille, qui obtiendra des points et du prestige si vous vous comportez bien, mais qui en perdra si vous ne suivez pas le règlement. Est-ce que c’est bien clair ? »

Les élèves répondirent en chœur un vague « oui mademoiselle », avant qu’un silence s’abatte à nouveau sur l’assemblée. Falba était intriguée par la disposition des élèves face à elle : seulement deux étaient tout devant, les trois autres s’étant réfugiés derrière leurs camarades, comme si elles les considéraient déjà comme leurs « meneuses » et qu’elles trouvaient la paix en se réfugiant derrière elles.

En effet, Morguie et Eubeul étaient les seules à ne pas se sentir effrayées dans cet endroit. Les jeunes filles s’y étaient tout de suite senties à l’aise, comme si elles avaient toujours habité ici. Pourtant, elles avaient toutes deux vécues dans la nature, et vivre enfermées ne leur était jamais arrivé, du moins, aussi loin qu’elles puissent s’en souvenir. Mais ce château leur inspirait une confiance et un plaisir inimaginable, contrairement aux autres qui restaient effrayés par cet endroit qu’ils ne connaissaient pas.

« Vous allez pouvoir poser vos affaires dans votre dortoir, et je vous ferais ensuite la visite des lieux, avant de finir par une petite lecture du règlement, ok ? »

Les cinq jeunes filles qu’elle avait devant elles hochèrent la tête avant de se diriger vers leur dortoir, Morguie et Eubeul menant toujours la marche.



Les dortoirs étaient assez modestes, tout en restant à l’image de la salle commune. Il y régnait toujours cette sensation de bien-être, ce qui fit doucement sourire Eubeul lorsqu’elle renta dans la pièce, à la suite de Morguie.

Il y avait une dizaine de lits en bois sculpté, tous alignés de part et d’autre de la pièce. Une petite commode était posée à droite du lit, et une bougie avait été déposée dessus, ainsi qu’un petit bouquet de fleurs. De grandes fenêtres offraient une vue magnifique sur le parc, et un petit escalier à droite de l’entrée menait aux salles de bains.

Eubeul s’avança jusqu’aux fenêtres et en ouvrit une, laissant ainsi un courant d’air lui rafraîchir le visage, tout en ramenant délicatement ses longs cheveux bleus en arrière ; elle ferma les yeux, savourant un instant ce souvenir des longues heures passées à l’extérieur, avant de contempler le parc qui s’étendait à perte de vue.

« Dis moi Eubeul, tu prends quel lit ? demanda Morguie.
- Un de ceux que personne ne veut prendre, ça ira, répondit-elle.
- Moi j’ai déjà choisi ! annonça fièrement Chiiro.
- Moi aussi, enfin, je pense, dit à son tour Babou.
- Pas la peine de vous disputer les filles, je pense qu’il y en aura assez pour tout le monde ! dit Morguie en rigolant. »

Eubeul quitta la contemplation de sa fenêtre pour se retourner vers la chambre : un des lits près de la fenêtre était libre. Elle y posa ses affaires, puis se releva : ici, près de l’air, elle serait à l’aise. Cela lui rappellerait les cavalcades avec les licornes dans la forêt…

« On devrait peut-être retourner en bas maintenant, proposa Eona d’une petite voix. Mademoiselle Falba doit sûrement nous attendre. »

Eubeul sortit de ses pensées et suivit ses camarades hors du dortoir pour aller faire la visite du château.



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Le lendemain matin, lorsque Eubeul se réveilla, elle mit un certain temps avant de réaliser où elle était, et pourquoi elle ne se réveillait pas dans une forêt aux côtés des Licornes, comme elle l’avait fait depuis tant d’années.

La jeune fille se redressa dans son lit et se gratta la tête, regardant ses amies encore endormies : Eona était toute recroquevillée, Babou s’étalait de tout son long sur le lit, Chiiro dormait comme une petite fille sur le côté, et Morguie semblait telle une princesse endormie.

Doucement, sans faire de bruit, Eubeul se leva et, après avoir pris ses affaires, emprunta le chemin qui menait à la salle de bains : c’était une immense pièce, divisée en plusieurs compartiments individuels comportant chacun une douche, des toilettes, un grand miroir et une petite fontaine qui servait de lavabo. Eubeul entra dans l’un d’eux et referma la porte derrière elle grâce à un petit loquet en argent. Elle posa ses vêtements propres dans un coin, enleva les siens et entra dans la douche.

Elle prit son temps, appréciant l’effet apaisant et décontractant de l’eau chaude qui coulait le long de son corps, puis ressortit après s’être lavée. Elle se sécha et enfila une petite robe blanche, puis s’occupa de démêler ses longs cheveux bleus, qu’elle laissa ensuite détachés. Puis elle ramassa ses affaires et sortit.

Elle se dirigea vers son dortoir, et croisa Morguie dans les escaliers, qui montait à son tour se laver.

« Bonjour Morguie !
- Bonjour Eubeul !
- Bien dormi ?
- Ma foi, plutôt bien et toi ?
- Ca fait bizarre de se réveiller à l’intérieur, dans un lit, mais sinon ça a été.
- Oui, j’ai eu exactement la même sensation : me réveiller dans une pièce toute de pierre fabriquée, dans le noir, ça change !
- Je pense que c’est juste une première impression, on doit pouvoir s’y faire !
- J’espère pour nous ! Allez, je vais me laver. A tout à l’heure !
- A tout à l’heure ! »

Elles se séparèrent, et Eubeul alla poser ses vêtements sur son lit. Elle récupéra son sac de cours dans lequel elle avait mis des feuilles de parchemin, des plumes et de l’encre, et sortit du dortoir sans réveiller ses amies, pour se diriger vers la Grande Salle pour y prendre son petit déjeuner.

Lorsqu’elle sortit de sa salle commune, Eubeul mit un peu de temps avant de se souvenir du trajet qui menait à la Grande Salle ; mais finalement, après s’être trompée deux fois de couloir, elle arriva à destination et alla s’asseoir à la table de la Maison de la Terre, au centre de laquelle se tenait toujours l’arbre de cristal, animé de la même flamme verte.

Eubeul s’assit à la table et regarda autour d’elle : Glori était assise à la table de la Maison du Feu, et Ananas à celle de la Maison de l’Eau. Il n’y avait encore personne à la table de la Maison de l’Air, mais presque tous les professeurs étaient présents. Eubeul les regarda un par un, essayant de se remémorer leur nom et la matière qu’ils enseignaient.

Lorsque son regard se posa sur son professeur de Maîtrise de Soi, un certain Blaz, elle ne put s’empêcher de sentir son cœur faire un bond dans sa poitrine, sans pour autant savoir pourquoi. Elle attarda son regard sur le jeune homme, qui semblait perdu dans ses pensées : il avait des cheveux bruns qui lui retombaient sur le front, mettant en valeur ses yeux verts. Il avait un regard perçant, et Eubeul ne l’avait pas vu sourire jusqu’à maintenant ; mais le plus étrange, c’est qu’il semblait être le plus jeune. Même Anna Kioyama, le professeur de Nécromancie, semblait plus âgée que lui.

Finalement, Blaz leva les yeux vers Eubeul et plongea son regard dans celui de la jeune fille ; elle le soutint quelques instants, avant de tourner la tête et de regarder la table. Elle trouvait étrange de ressentir une telle chose, surtout face à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Cela lui était arrivé une fois, et avait mal fini… Elle espérait de tout cœur que ça ne recommence pas…

Elle passa pensivement sa main sur son cou et saisit une fine chaîne d’argent, dont elle saisit le pendentif en forme de rose dans sa main. A ce moment, elle entendit une petite voix à côté d’elle et baissa la tête : un Gnome, habillé tout de vert, se tenait devant elle, un sourire éclairant son visage verdâtre et bossu.

« Que puis-je servir à mademoiselle pour son petit-déjeuner ? demanda-t-il d’une voix nasillarde.
- Avez-vous une corbeille de fruits ?
- Bien sur mademoiselle ! Ce sera tout ce que vous prendrez pour ce matin ?
- Oui, merci beaucoup. »

Le Gnome s’inclina et s’en alla, passant par une porte qui se situait dans une des extrémités de la salle. Eubeul reporta à nouveau son regard sur Blaz, mais celui-ci était à présent en pleine discussion avec Naiad, la harpie chargée de leurs cours d’ADEA, le premier cours que Eubeul et ses amis auraient à suivre après le déjeuner.

A peine Eubeul eut-elle le temps de tourner à nouveau la tête vers l’arbre de cristal que le Gnome était réapparu, tenant dans ses petites mains une magnifique corbeille de fruits mûrs à l’air savoureux. Eubeul le débarrassa de sa corbeille qu’elle posa sur la table, l’ayant remercié avec un sourire avant de le voir repartir vers ce qui devait être les cuisines.

La jeune fille saisit une pomme verte dans le panier et mordit dedans à pleines dents.

« Les fruits sont délicieux ici, n’est-ce pas ? »

Eubeul se retourna et vit Ananas qui s’était approchée. Eubeul lui sourit et lui fit signe de s’asseoir à ses côtés.

« Oui, ils sont délicieux. Enfin, pour le peu que j’ai pu en goûter !
- Oh ! Excuse moi, je te dérange peut être !
- Non, pas du tout Ananas ! Ca me fait plaisir que tu viennes me parler !
- Bah, tu étais seule, et moi aussi…
- Tu aurais pu aller voir Glori.
- J’y suis allée, mais elle n’est pas très bavarde, donc je l’ai laissée seule. J’espère que tu parles beaucoup le matin, parce que c’est là que je me sens le plus en forme. A vrai dire, comme je ne parle pas pendant que je dors – ou du moins, si je le fais, je ne m’en rends pas compte sinon je dirais que je parle pendant la nuit – et bien le matin je suis en pleine forme pour parler. Et puis comme on ne se connaît pas, il faut qu’on parle ensemble pour apprendre à se connaître, non ? »

Eubeul était impressionnée par le débit de parole que Ananas possédait. La jeune Elfe la fixait avec des yeux pétillants, un grand sourire aux lèvres, heureuse d’avoir enfin trouvé quelqu’un à qui parler.

« Oui, t’as tout à fait raison. De plus, s’il faut qu’on passe le reste de l’année ensemble, il faut bien qu’on discute…
- Oui, exactement. C’est ce que j’ai dit à Glori, mais elle n’a pas l’air vraiment dans son assiette. Donc je n’ai pas trop insisté, je n’aimerai pas qu’elle pense que je suis quelqu’un d’insupportable ou quelque chose dans le genre, ce ne serait pas marrant… Surtout dès le premier jour… »

Eubeul eut un sourire en la voyant lui parler ainsi de si bon cœur : elles ne se connaissaient pas, et pourtant, on aurait pu croire qu’elles étaient amies depuis leur plus tendre enfance. Ananas était vraiment adorable, et sa joie et son envie de vivre étaient contagieuses…

« Tu es de la maison de la Terre ? Avec Morguie et Eona je suppose ?
- Oui, exactement. Et toi, avec qui est tu dans ta maison ? J’avoue que je n’y ai pas trop fait attention hier…
- Euh, si je me souviens bien, je suis avec Arwen, Ewilan et Altan. Ah ! J’oubliais Malena… Mais cette fille est si étrange que ça ne m’étonne pas que je l’aie oublié. Pas qu’elle soit antipathique ou que je me base sur un préjugé quelconque, mais elle paraît sauvage, et quand je suis allée lui parler hier pour faire connaissance, elle ne m’a pas adressé un regard et ne m’a pas répondu ! »

Morguie arriva à ce moment là et vint se joindre à Eubeul et Ananas. Elle prit une pomme dans le panier de fruits et mangea à son tour, comme l’avaient fait Eubeul et Ananas avant elle.

« Bonjour Morguie ! Justement, j’étais en train de parler avec Eubeul des gens de nos maisons respectives.
- Je suppose que vous avez parlé de moi ? demanda Morguie.
- Juste évoquée, reprit Ananas. On aurait jamais osé parler de toi, surtout en disant des choses méchantes, sachant que tu n’étais pas là.
- Et puis, comme on vient juste de se rencontrer, ce serait stupide de notre part de te juger sans te connaître, continua Eubeul.

Morguie eut un sourire et croqua à pleines dents dans sa pomme. Ananas avisa alors le panier de fruits et piocha une belle poire bien verte, alléchante, dans laquelle elle croqua avec gourmandise. Eubeul prit à son tour une pêche bien juteuse, et les accompagna dans leur repas.

« Par quoi on commence aujourd’hui ? demanda-t-elle.
- Par le cours d’ADEA. Et cet après-midi, on commence la Maîtrise de Soi, répondit Morguie.
- Ah oui, c’est vrai… On fait toujours cours théorique le matin et pratique l’après-midi, c’est ça ?
- Oui, je suppose qu’ils ont trouvé ça équilibré, répondit Ananas. Heureusement qu’on a le week-end et le mercredi après-midi de libre. Au fait, ça vous dirait de faire un tour au magasin mercredi après-midi ?
- Avec plaisir Ananas, répondit Morguie en souriant.
- Je suis partante aussi ! répondit Eubeul.

Une cloche sonna au loin, et les trois jeunes filles virent leurs professeurs se lever : c’était enfin l’heure d’aller en cours.



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Elles étaient arrivées sans trop de problèmes à la salle où devait avoir lieu le cours d’ADEA. Leur professeur n’était pas encore dans la salle, mais les jeunes filles décidèrent de s’installer quand même. Morguie et Ananas se mirent à une table devant, et Eubeul occupa la place derrière elles. Petit à petit, les élèves arrivaient et se plaçaient en fonction de leurs envies : Eona se mit sur la table à côté d’Ananas, Babou vint s’asseoir à côté de Eubeul et Malena alla se mettre tout au fond, avec Glori et Karissa, bien qu’elles ne se mirent pas à côté pour autant.

La salle ressemblait fort à une tanière : les murs étaient bruns, recouverts de peintures rupestres représentant divers animaux, des chandeliers de cuivre dispersaient une lumière tamisée dans la salle, et le mobilier était fait d’un bois brun magnifique, dont le ton collait très bien avec celui de la pièce.

Lorsque tout le monde fut enfin arrivé, la porte qui était placée derrière le bureau du professeur s’ouvrit et laissa passer la jeune femme qui leur faisait cours. D’un air solennel, elle s’approcha de son bureau et regarda un par un ses élèves. Puis elle parla d’une voix calme et profonde :

« Bonjour à tous. Comme vous le savez déjà, je me nomme Naiad Néant, et je suis votre professeur de ce que nous appellerons Animaux Dangereux Et Autres. Tout au long de l’année, nous étudierons les animaux de toutes espèces, afin de découvrir leurs propriétés magiques, mais aussi leurs mœurs et coutumes. J’ose prétendre que ces cours ne seront pas les plus faciles, et qu’un travail acharné et continu sera demandé si vous voulez continuer à suivre les cours. J’exige de vous que vous fassiez toujours vos leçons, et que vous soyez des plus assidus à mes cours. »

Elle marqua une pause et scruta la salle de ses yeux vert émeraude. Eubeul l’observa attentivement : les ailes de Naiad étaient repliés, mais il semblait que, contrairement à celles de la jeune fille, elles soient vraiment immenses ; elles mettaient en valeur, ainsi repliées, la silhouette sublime de la jeune femme, recouverte d’une fourrure de guépard par endroits ou de peau par d’autres. Elle inspirait un véritable sentiment de crainte, mais aussi de respect et de confiance, et, dès ces premières paroles, tous avaient compris qu’il valait mieux lui obéir…

« Comme je l’ai dit, nous allons étudier tout au long de l’année différentes espèces d’animaux. Bien sur, le travail effectué en cours est un travail de réflexion, et le cours n’avancera que si vous participez. Il est entendu que je ne tolèrerais aucun retard, aucune absence injustifiée, aucun bavardage et aucune tricherie pour vos devoirs ou durant vos tests. Ceux qui n’auront pas compris se verront récompensés de leur idiotie assez généreusement… »

Un frisson parcourut toute la salle, et la harpie, un sourire aux lèvres, s’assit sur son bureau et croisa ses longues et fines jambes.

« Bien, aujourd’hui nous allons commencer par voir ce que sont pour vous les animaux. Tout d’abord, nous pouvons définir deux catégories d’animaux. Qui peut me dire lesquelles ? »

Tous les élèves se regardèrent, hésitants. Puis Morguie leva doucement la main, tremblante.

« Oui Mademoiselle ?
« Morguie madame. Et bien, je pense qu’on peut répartir les animaux selon leurs capacités magiques. On créerait ainsi deux catégories : les animaux non magiques, et les animaux magiques. »

Naiad eut un moment de réflexion, puis regarda Morguie en souriant. Eubeul, tout comme les autres élèves, retenait son souffle, inquiète pour ce qui pourrait arriver à son amie si jamais elle avait dit une bêtise.

« Excellent Morguie. Cinq points pour la Maison de la Terre. En effet, nous pouvons dire que les animaux sont déjà répartis selon leurs pouvoirs. Qui peut me citer des exemples d’animaux magiques ou non magiques ? »

Encouragées par le succès de Morguie, Ananas et Eubeul levèrent la main.

« Mademoiselle ? interrogea Naiad en désignant Ananas.
« Ananas. Et bien, je pense que les animaux tels les escargots, les limaces, les corbeaux, les colombes ou les lézards ne sont pas des animaux magiques.
« Très bien. Cinq points pour la Maison de l’Eau. Et vous jeune fille ?
« Eubeul madame. Je dirais que les phénix, les licornes, les loups-garous ou encore les trolls sont des animaux dotés de pouvoirs magiques.
« Bravo Eubeul, vous avez tout compris. Cinq points en plus pour la Maison de la Terre. »

Eubeul et Morguie échangèrent un sourire : c’était à peine le premier cours, et elles avaient déjà fait gagner dix points à leur maison !

« Cependant, j’émettrais une réserve quant aux loups-garous. Pouvez-vous me dire pourquoi Eubeul ? »

La jeune fille réfléchit un instant, puis, ne voyant pas vraiment où Naiad voulait en venir, elle répondit :

« Et bien, les loups-garous ne sont pas totalement des animaux, comme les vampires. Peut-être que c’est à cause de leur partie humaine qu’on ne peut pas les considérer totalement comme des animaux…
« En effet, vous avez raison. Cependant, nous étudierons quand même les loups-garous, car, contrairement aux vampires qui restent raisonnables –dans une certaine mesure, bien entendu- les loups-garous perdent totalement le contrôle d’eux même pendant leur transformation et deviennent des animaux assoiffés de sang à part entière. »

Elle scruta soudain le fond de la classe. Eubeul se retourna discrètement pour voir ce qui attirait son attention et vit Karissa lever la main.

« Oui Mademoiselle ?
« J’suis Karissa madame. Dites, est-ce que vous considérez les vampires comme des animaux aussi ? Nan, parce qu’on a rien à voir avec ces andouilles de loups-garous. Nous au moins on est civilisés… »
Eubeul regarda Naiad, puis adressa un sourire en coin à Ananas et Morguie : leur professeur semblait totalement désespérée par la réaction de Karissa.
« Non Karissa, nous ne considérons pas les vampires comme des animaux, tout comme nous le faisons pour les loups-garous. Vous faites partie des cas à part, si on peut dire ça comme ça… »

Elle adressa un grand sourire à la jeune vampire, mais Eubeul ne put voir sa réaction.

« Bon, je vois que vous avez compris la base : la classification des animaux selon leurs pouvoirs. Seulement, les animaux ne sont pas classés en deux catégories, mais en cinq. Avez-vous une idée du critère requis ? Mademoiselle ?
« Glori madame. On les classe selon leur pouvoir. Selon leur force magique et leur dangerosité.
« Tout à fait. Ainsi, les animaux les plus dangereux sont placés dans la première catégorie, et les animaux non magiques dans la sixième. Voila le classement tel que nous le connaissons de nos jours. »

Elle leva la main droite et abaissa le poignet : aussitôt, une craie blanche s’éleva derrière elle et marqua quelque chose au tableau. Naiad se leva et vint se placer à droite de l’immense ardoise noire et regarda ses élèves. Lorsque la craie eut fini son travail, Naiad expliqua :

« Alors, les catégories, comme vous le voyez, sont désignées par les lettres de l’antique alphabet grec. La catégorie alpha, la première, regroupe les créatures les plus redoutables et les tueurs par nature, comme les espèces de dragons sauvages, les chimères ou les loups-garous en période de pleine lune. Ensuite, la catégorie bêta rassemble certaines espèces de dragons domestiqués, qui n'attaquent que lorsqu'ils se sentent menacés ou lorsqu'une menace pèse sur leur Maître, les loups-garous hors pleine lune, certaines créatures légendaires douées d'intelligence. La catégorie gamma contient les créatures potentiellement dangereuses, mais pouvant être maîtrisées par un sorcier expérimenté ; la catégorie delta représente les créatures peu dangereuses, voire amicales, et la catégorie epsilon, la dernière, regroupe donc les créatures dites non magiques. Avez-vous des questions ? »

Eubeul leva la main : il y avait quelque chose qui clochait…

« Oui Eubeul ?
« Vous aviez dit que les loups-garous n’étaient pas considérés comme des créatures à part entière.
« Oui et ?
« Et bien, je peux comprendre le fait que les loups-garous transformés soient placés dans la première catégorie, mais pourquoi est-ce que les loups-garous sous forme humaine sont placés dans la seconde catégorie ? »

Il y eut un silence, puis Naiad, après avoir regardé le tableau, répondit à la jeune fille :

« Si je les ai mis là, c’est parce qu’il existe plusieurs types de loups-garous, et que tous ne réagissent pas de la même façon. Pour le moment, je vous demanderai d’admettre ce classement. Nous en verrons les ambiguïtés plus tard. A ce propos, qui peut me dire quel est le problème que peut poser ce classement ? »

Cette fois-ci, Ananas et Morguie levèrent la main en même temps.

« Ananas, et après Morguie.
« Je pense que ce classement est un peu trop arbitraire.
« Comment ça ? Développez votre idée.
« Et bien, il suffit qu’un animal ait un caractère changeant selon les régions ou pas, et bien, c’est peut être injuste de les placer dans une catégorie alors qu’ils ne sont pas tous pareils…
« Je vois ce que vous voulez dire. En effet, c’est vrai que ce classement peut sembler injuste vis-à-vis de certaines espèces. Mais ce n’est pas le seul problème. Morguie ?
« Et bien, je trouve que ce n’est pas forcément le classement le plus approprié. Pourquoi est-ce qu’on a choisi de les classer en fonction de leur dangerosité, ce qui est assez dur comme classement, alors qu’on aurait pu les classer selon leur élément par exemple ? Ou selon leur morphologie ?
« Tout à fait Morguie. Cinq points pour la Maison de la Terre, et pour la Maison de l’Eau. C’est vrai qu’il existe plusieurs sortes de classement, dont celui des éléments, mais le classement qui a été reconnu est celui qui est au tableau. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça, c’est tout. Et à propos du classement selon les éléments, j’aimerais, pour le prochain cours, que vous élaboriez un classement par élément, en mettant cinq exemples d’animaux par catégorie, et que vous associiez une symbolique particulière à chaque élément. Qui peut me citer un exemple, pour que tout le monde sache de quoi je parle ? Mademoiselle ?
« Eona. On peut associer l’eau à une idée de calme ou de guérison. Ou encore le feu à la passion et la terre à l’idée de mère universelle.
« Bien Eona. Cinq points pour la Maison de la Terre. Bon, vous avez compris, pas de questions ? »

Personne ne leva la main, et Naiad eut un sourire.

« Alors vous pouvez noter le cours et sortir. Bonne journée, et à la semaine prochaine ! »

Eubeul sortit alors une plume, son encrier et un parchemin et nota avec application tout ce que Naiad avait noté au tableau. Puis, dans un coin, elle nota ses leçons avant de ranger ses affaires et sortir.




Lorsqu’elle retrouva Morguie et Eona à la table de la Maison de la Terre, Eubeul se mit à parler de ce premier cours avec ses amies. Apparemment, elles avaient toutes deux apprécié ce qu’elles avaient fait, et étaient pressées de voir ce que leur réservaient leurs autres professeurs.

Des Gnomes vinrent leur apporter à manger, et Eubeul se contenta de manger quelques fruits. Elle avait été habituée à se nourrir peu, et surtout de végétaux. Elle tourna plusieurs fois la tête vers la table des professeurs, mais aucun n’était venu manger pour le moment.

Puis, lorsque leur repas fut fini, les trois amies se dirigèrent vers la salle qui devait leur servir pour les cours de Maîtrise de Soi. Eubeul, sans pour autant savoir pourquoi, se sentait plutôt anxieuse à l’approche de ce cours, comme si elle savait que quelque chose allait tourner mal.

« Ca va pas Eubeul ? demanda Morguie.
« Si si, seulement, je sais pas… Je le sens pas trop ce cours.
« Oh, t’en fais pas, ça va bien se passer.
« J’espère… Ce serait dommage sinon. »

Morguie adressa un grand sourire à Eubeul, qui lui répondit. Il n’y avait que les élèves de la Terre pour le moment devant la salle, mais bientôt, les élèves de autres maisons vinrent les rejoindre : ceux de la Maison de l’Eau, Ananas en tête, puis ceux de la Maison du Feu, et enfin ceux de la Maison de l’Air.

Lorsque tous furent arrivés, la cloche sonna, et la porte de la salle s’ouvrit. Les élèves entrèrent sans faire de bruit et allèrent s’asseoir à une table. Eubeul, une fois assise, observa la salle : elle était immense, et mis à part les tables qui occupaient toute la partie près de la porte, il n’y avait qu’une rangée de mannequins de chiffons disposés au fond de la salle. Leur professeur n’était pas encore là.

« A quoi ça sert ça ? demanda Glori en s’approchant d’un des mannequins.
« A se défouler ! répondit Karissa, enthousiaste.
« Non mademoiselle, pas tout à fait. En fait, ils vous serviront lors de vos exercices de Maîtrise, pour que vous puissiez vous entraîner d’une manière très efficace. »

Tous se retournèrent et virent que leur professeur était arrivé. Eubeul sourit intérieurement en le voyant s’asseoir à son bureau, et se sentit rougir lorsqu’il lui sourit.

« Bonjour à toutes et à tous. Je me présente : je m’appelle Blaz, et je suis votre professeur de Maîtrise de Soi. J’espère que je pourrai vous apprendre facilement comment maîtriser vos impulsions sauvages et dompter l’animal fougueux que vous êtes, pour privilégier la réflexion à l’action… »

Ananas soupira et Morguie et Eubeul la regardèrent en souriant.

« Est-ce que vous avez un problème mademoiselle ? demanda Blaz en regardant Ananas.
« Et bien, avec tout le respect que je vous dois, je trouve un peu prétentieux de votre part de nous traiter de bêtes sauvages… Comme si on était des loups-garous ou des dragons assoiffés de sang… »

Blaz se leva et s’approcha de Ananas en souriant.

« Je n’aurais jamais osé insinuer ça. Veuillez m’excuser si jamais je vous ai outragée, je ne le voulais aucunement. Seulement, les mots que j’ai employés, je les ai trouvés à la hauteur de ce que je voulais exprimer, et ils n’étaient nullement destinés à vous insulter… »

Il inclina la tête et Ananas leva les yeux au ciel. Puis, alors que Blaz revenait vers son bureau, Ananas soupira.

« Quel imbécile ! Prétentieux, arrogant…
« Tout pour te plaire ! » rajouta Morguie en riant.

Ananas lui tira la langue et se mit à bouder, sous les rires silencieux de Eubeul, Morguie et Eona. Mais leur professeur, décidé à ne pas se laisser piquer la vedette par son élève, rappela bien vite leur attention.

« Cette année, nous allons donc voir comment maîtriser la colère, la peur et la tristesse. Ne croyez pas que cela sera facile et sans efforts… C’est pour cela que nous ne verrons que les rudiments cette année. Qui a des questions ? »

Il regarda tous ses élèves, et Eubeul sentit son cœur battre lorsqu’elle croisa son regard noisette. Mais ses yeux s’arrêtèrent sur quelqu’un d’autre, au fond de la salle.

« Oui Karissa ?
« Pourquoi est-ce que vous ne nous dîtes pas tout de suite ce que vous êtes ? »

Eubeul se retourna vers Karissa, tout comme les autres élèves : la jeune vampire fixait Blaz sans ciller, un petit sourire satisfait en coin. Elle semblait savoir quelque chose que tout le monde ignorait, mais Eubeul ne savait absolument pas quoi.

« Karissa, tu ne devrais pas, retint Glori.
« Tout le monde a le droit de savoir ma puce, par seulement nous.
« Savoir quoi ? demanda Liz.
« Exprime toi plus clairement Karissa s’il te plait, demanda Blaz, curieux.
« Pourquoi vous n’avez pas dit à tout le monde que vous étiez un loup-garou ? »

Tous se retournèrent immédiatement vers Blaz, choqués et surpris par ce que Karissa venait de dire. Mais Blaz ne semblait pas être affecté par cette révélation, et restait imperturbable. Du moins, en apparence.

« Je ne pensais pas que cela serait d’une importance capitale. Mais j’avais oublié que vous étiez vampires, ainsi que votre amie, donc il est vrai que j’aurais du y penser avant. Veuillez m’excuser d’avoir été aussi négligeant à votre égard. »

Il inclina à nouveau la tête, ce qui valut un autre soupir de la part d’Ananas.

« Effectivement, je suis un loup-garou. Seulement, suite à plusieurs incidents, j’ai décidé de maîtriser ce côté sauvage qui dort en moi, en me plongeant dans l’art de la Maîtrise de Soi. Et maintenant, je peux vous affirmer que je suis inoffensif, même lors de mes transformations. Mais ne vous en faîtes pas, ces jours là, j’irais m’isoler dans la forêt pour ne pas que vous ayez peur… »

Eubeul n’en croyait pas ses oreilles : c’était un loup-garou, un tueur né, qui s’affirmait totalement maître de lui, et qui en plus ne trouvait pas ce détail d’une importance capitale ! Elle croyait rêver !

« Bon, pour commencer, j’aimerais que vous alliez tous vous placer devant un mannequin. Nous allons commencer par attaquer le premier cycle de maîtrise, c'est-à-dire la maîtrise de sa colère. »

Les élèves se levèrent alors un par un, doucement, et allèrent se placer devant un mannequin. Blaz arriva à leur suite et s’approcha de Eubeul.

« Bon, venez tous ici. Vous voyez ces mannequins ? Et bien ils ont été ensorcelés pour que, lorsque vous les approchez, ils prennent la forme de la chose qui vous énerve le plus, ou bien dont vous avez le plus peur, ou qui vous fend le plus le cœur. Pour le moment, comme nous nous concentrons sur la colère, il n’apparaîtra qu’une chose qui vous énerve. »

Ananas haussa les épaules et le foudroya du regard. Eubeul, elle n’osait pas bouger.

« Un autre point de ces mannequins, c’est que personne d’autre que moi ne peut voir quelle forme il prend. Donc, si Eubeul s’approche de son mannequin, seul moi-même, et elle, bien entendu, pourrai voir quelle forme il prend. Vas-y Eubeul, fais un essai. »

La jeune fille lui lança un regard noir et s’approcha du mannequin. Elle fixait l’homme de chiffons devant elle, s’attendant à tout moment de voir une personne dont elle ignorait le visage, mais qui lui avait tant fait de peine… A sa grande surprise, à un moment, le mannequin prit la forme d’un grand loup, puis se retransforma, prenant cette fois la forme de son professeur. La jeune fille, incrédule, se retourna vers lui.

« Bien Eubeul, ce n’est pas grave, je pense que tu ne seras pas la seule. Bon, chacun et chacune devant un mannequin, je vais vous expliquer ce que nous allons faire aujourd’hui. »

Tous les élèves se mirent en face d’un mannequin, et Eubeul, avec un sourire, vit Ananas tirer la langue au sien, qui restait impassible.

« Donc pour le moment, vous ne ressentez rien. Juste un agacement profond, mais pas de la colère. Les mannequins vont alors vous stimuler grâce à des ondes magiques, et ce sera à vous de résister au maximum à leur attraction. Vous êtes prêts ? »

Personne ne répondit. Blaz recula alors un peu et observa. Eubeul le quitta des yeux et fixa son mannequin, qui avait toujours la forme de Blaz. Elle se sentit alors énervée, à un point inimaginable, et en proie à une furieuse envie de le tuer. Elle essaya de résister, mais elle ne tint pas longtemps : elle se jeta alors sur son mannequin-Blaz et lui démonta violemment la tête en la visant vers la droite. Puis elle la jeta au loin, et l’image de Blaz disparut.

Elle redescendit alors du cou du mannequin et regarda ses amis, qui eux non plus n’avaient pas pu résister : Ananas était en train de le déchiqueter avec ses ongles, Morguie le frappait avec élégance en exécutant diverses prises de combat, Glori l’avait décapité grâce à une magnifique épée, et Karissa était en train de le dépecer furieusement.

« Bon, ça suffit pour le moment. »

Eubeul vit alors tout le monde se tourner vers le professeur, qui ne masquait pas son sourire amusé.

« Je vois que ce n’est pas gagné, mais ne vous ne faîtes pas, ce n’est que le début. C’est normal que vous ne puissiez pas réussir du premier coup, sinon cela perdrait tout son charme. Mais il faut que vous ne vous défouliez pas non plus. Essayez de vous retenir, de canaliser votre haine. Respirez, serrez les poings, mais ne vous laissez pas entraîner par cette envie de meurtre qui s’insinue en vous. Allez, recommencez, jusqu’à la fin du cours.
« Euh, professeur ? demanda Babou.
« Oui ? Qu’est-ce qu’il y a ?
« Et bien, après ce qu’on vient de faire subir à nos mannequins, il va falloir qu’on en prenne d’autres…
« Ne vous inquiétez pas pour les mannequins ma chère, ce ne sera pas la peine de les changer… »

Tous regardèrent alors leur mannequin, et virent avec surprise qu’il avait repris une forme normale, comme s’ils étaient neufs. Eubeul, imitant ses camarades, s’approcha donc de nouveau de son mannequin, qui reprit l’apparence de Blaz, et se prépara à résister à la tentation de le frapper…




« C’est bon, vous pouvez arrêter, je crois que ça suffit pour aujourd’hui. Revenez vous asseoir, j’ai quelques mots à dire avant de vous laisser partir. »

Les élèves revinrent donc à leur table, exténués : ils avaient passé l’après-midi à essayer de se contrôler, mais ils avaient surtout passé leur temps à détruire méthodiquement et énergiquement leurs mannequins.

« Je voulais vous dire que c’était normal si vous n’aviez pas ressenti d’amélioration durant ce cours. La matière est nouvelle, tout comme l’exercice, et il va vous falloir beaucoup de pratique avant d’arriver à un résultat. Donc ne désespérez pas, même si vous avez du mal à le sentir, vous progressez lentement à chaque séance. Vous avez des questions ?
« Professeur, est-ce qu’on pourrait faire de temps en temps des séances de défoulement ? demanda Glori. Parce que je trouve, personnellement, que ça me fait le plus grand bien de me défouler au maximum sur quelqu’un que je déteste.
« Je trouve que c’est une idée défendable jeune demoiselle. Il faut que j’en parle à la directrice. Je suppose qu’elle sera d’accord pour ouvrir une salle dans le château réservée à ce genre d’exercices pendant vos heures libres. D’autres questions ? »

Personne ne répondit. Eubeul n’avait qu’une seule idée en tête : partir le plus vite possible, pour ne pas avoir à revenir et revoir ce professeur qui l’énervait tant.

« Bon, et bien bonne semaine à tous, et à la semaine prochaine. »

Eubeul, soulagée, se leva, ainsi que tous les autres élèves. Mais alors qu’elle allait sortir, Blaz s’écria :

« Morguie et Eubeul ! J’aimerais vous voir un instant s’il vous plaît ! »

Soupirant, Eubeul fit demi-tour et resta avec Morguie face au bureau de leur professeur. Lorsque tout le monde fut sorti, Blaz se tourna vers elles, souriant.

« Morguie, si je t’ai fait rester, c’est pour te féliciter. Tu es celle qui a réussi à résister le plus longtemps face à ton mannequin, et j’avoue que j’ai été très impressionné. Je voulais te demander si tu avais déjà pratiqué ce genre d’exercice auparavant ou si c’était la première fois que tu le faisais ?
« Non, c’est la première fois.
« Et bien, c’est vraiment impressionnant ! Sans doute as-tu un caractère très doux et tempéré… Digne d’une grande guerrière… »

Morguie baissa la tête, ravie par ces compliments.

« Tu peux partir Morguie, merci. »

A contrecoeur, Eubeul vit Morguie sortir de la salle. Mais lorsque la jeune fille ouvrit la porte, Eubeul entraperçut les yeux brillants d’Ananas, qui guettait sûrement derrière la porte. Une fois que Morguie eut fermé la porte, Eubeul baissa les yeux vers le sol.

« Ecoute Eubeul, je sais que tu peux trouver ça étrange de me voir apparaître sur ton mannequin, mais cela peut être normal. Sans doute que nous nous sommes déjà croisés quelque part, mais que ni l’un ni l’autre ne nous en souvenons. Cela arrive fréquemment.
« Ou peut être que vous apparaissez parce que je vous hais déjà du plus profond de moi. »

Elle releva la tête et le fixa dans les yeux, sans ciller. Elle aurait espéré qu’il se fâche, mais non, il restait toujours imperturbable.

« Je ne pense pas. Sinon, pourquoi aurais-tu été surprise lorsque tu m’as vu apparaître à la place de ton mannequin ? »

Eubeul aurait voulu répondre, mais elle ne savait pas quoi dire.
Avec un sourire aux lèvres, Blaz la laissa alors sortir. Eubeul obéit, et, lorsqu’elle fut arrivée dans le couloir, elle fut soulagée d’y retrouver Ananas, Morguie et Eona.

« Alors, qu’est-ce qu’il te voulait ? demanda Ananas.
« Oh, il voulait me dire que c’était normal si c’était lui qui était apparut à la place du mannequin…
« Toi aussi ?
« Ouais, moi aussi. Mais bon, toi, je n’en doutais pas… »

Ananas rougit, et Eona et Morguie se mirent à rire.

« Bon, et si on allait manger ? proposa Morguie.
« Bonne idée, répondit Eona.
« Oui, éloignons nous au maximum de cet être abject qui nous sert de professeur ! rajouta Ananas.
« Après toi ma grande ! »

Elles se dirigèrent alors vers la Grande Salle, ravies par cette première journée. Mais Eubeul ne pouvait s’empêcher de repenser aux derniers mots de son professeur… Et s’il avait raison ? Si ce n’était pas de la haine qu’elle ressentait envers lui ? Et si … ? Non, ce n’était pas possible.

Chassant ces idées de son esprit, Eubeul se joignit aux rires de ses amies, décidée à tout oublier. Jusqu’au prochain cours, du moins.
glori
   Posté le 11-06-2005 à 18:21:13   

pourquoi glori pose toujour des question débiles?j'suis pas comme ça.si?et puis tu sais bien que glori est trop bavarde.

mais sinon c'est bien!!!
je veux la suite!
Ananas
   Posté le 11-06-2005 à 19:50:56   

^^ j'adoooooore mon role !!!

pendant que je lisais, un copain que je connais depuis peu me disait sur msn qu'il avait jamais vu quelqu'un comme moi, qui ne pouvait pas rester 2 minutes sans parler ... ^^ lol
glori
   Posté le 11-06-2005 à 22:25:23   

lol.moi quand je parle je rigole alors ça fait que je rigole plus que je parle.suis folle
Eubeul
   Posté le 12-06-2005 à 19:49:15   

ouais, mais au début t'étais pas très bavarde Glori! en tt cas, t'en fais pas, ton tour aussi va venir... et puis, je trouve pas que tes questions sont si idiotes que ça, si?
Ananas
   Posté le 12-06-2005 à 20:18:48   

moi je trouve pas.
glori
   Posté le 12-06-2005 à 20:57:32   

bon avant j'été pas trop rpg.et en plus j'été un peu con.mdr!!!
en tout cas j'aimerais bien voir comment elle va évaluer!
Eubeul
   Posté le 13-06-2005 à 10:12:32   

t'en fais pas, a un moment ptêt même que tu regretteras de ne plus la voir comme ça

nan, j'rigole! y'a que sur Nananouille que je me passe les nerfs
avec modération, bien entendu...
Ananas
   Posté le 13-06-2005 à 13:34:24   

avec bcp de modération, bien entendu ^^
glori
   Posté le 13-06-2005 à 20:43:40   


ptdr!!!
alala vous changerez jamais!
bon la suite maintenant!
Eubeul
   Posté le 14-06-2005 à 10:23:42   

minute papillon...
faut prendre le temps de bien faire les choses...

surtout quand on sait que la prochaine héroïne de ce chapitre est notre Ananas nationale!
Clara Black
   Posté le 16-06-2005 à 18:11:54   

Génial Beubeul. J'adore. M'imaginer la dedans sera parfait pour m'endormir

Nan, sinon, t'es super douée.

(je devrai peu être écrire moi aussi mon histoire sur le forum pask'elle est commencée mais g pas de motivation pour continuer)
Ananas
   Posté le 16-06-2005 à 22:59:13   

^^ fo continuer

ma beubeulnouche ça veut dire quoi quand tu dis : "surtout quand on sait"
HEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ???
Eubeul
   Posté le 17-06-2005 à 19:27:12   

merci Clara, merci beaucoup!

c'est vrai que tu pourrais écrire ici, on t'encouragerait à continuer!

pis, ma Nananouille, tu vois très bien ce que je veux dire...
Ananas
   Posté le 20-06-2005 à 19:28:49   

bah ... nan, j'ose pas voir cke tu veu dire
glori
   Posté le 20-06-2005 à 22:01:45   

moi aussi.
j'ai des trous de mémoire.mdr!!
en tout cas j'ai hate de voir ce que c'est.
Ananas
   Posté le 25-06-2005 à 14:01:26   

alors beubeul, ça avance ?
Eubeul
   Posté le 25-06-2005 à 16:00:07   

naaaaaaaaaaaaaaaaaan!

mais fait trop chaud pour que je bosse!
faut juste que je m'y mette, et faut que je me lève pr pouvoir le faire le matin!

donc vous attendrez...
glori
   Posté le 25-06-2005 à 16:47:06   

parésseuse!!!!!!!!!!!!!!!
(bon je parle pas de moi qui ne fait que lire toute la journée jusqu'a " heure du matin)
Clara Black
   Posté le 25-06-2005 à 17:30:23   

bouh, les flémardes, moi, je révise mon brevet
Ananas
   Posté le 25-06-2005 à 20:23:27   

moi mon oral !
Clara Black
   Posté le 26-06-2005 à 13:05:19   

t pas une flémarde alors
glori
   Posté le 26-06-2005 à 15:39:04   

stop les intélo!
reposez vous.ça va aller!
Clara Black
   Posté le 26-06-2005 à 15:54:55   

suis pas une intello
glori
   Posté le 26-06-2005 à 18:29:29   

mais oui mais oui!
Ananas
   Posté le 26-06-2005 à 20:15:44   

bah moi j'aimerais bien !
Clara Black
   Posté le 27-06-2005 à 17:53:47   

T'as toujours pas capter Glori ?
glori
   Posté le 27-06-2005 à 22:33:43   

si si j'ai capté clem.mais j'ai pas envie de l'avouer.
Clara Black
   Posté le 28-06-2005 à 15:19:09   


glori
   Posté le 28-06-2005 à 19:19:53   



bon elle bouge beubeul ou pas?
Clara Black
   Posté le 28-06-2005 à 19:30:21   

on aimerais bien la suite beubeul, s'il te plait
Eubeul
   Posté le 05-07-2005 à 13:29:13   

oui, j'ai presque fini!
(désolée, j'avais des ptits problèmes de net...)

Ananas, tu vas te régaler ma grande!
dommage que tu sois en vacances...
glori
   Posté le 05-07-2005 à 22:14:09   

bé on s'en fout d'anananas!on veux la suiteuuuuuuuuuuuuuuuu!
mdr!!
(glori un peu en déconage)
(dsl nanans!)
ptdr!!

Eubeul
   Posté le 06-07-2005 à 09:30:48   

fini hier soir, rien que pour vous!
ma Nananouille, quand tu liras ça, préviens moi avant pour que j'ai le temps de m'exiler loin de toi...



Chapitre 8 : une année qui s’annonce riche en émotions…


Lorsque Ananas se leva ce matin là, ce fut le sourire aux lèvres. Elle avait dormi comme une princesse, et était pressée de revoir ses amies. De plus, elle n’avait plus cours de Maîtrise de Soi jusqu’au lundi suivant, ce qui voulait dire qu’elle n’aurait pas à supporter cet affreux Blaz…

Elle sauta de son lit, récupéra ses affaires et partit prendre une bonne douche, avant de se diriger vers la Grande Salle. Mais elle était de nouveau la première arrivée, à croire qu’elle était vraiment très matinale. Elle s’approcha de la table de sa maison, la maison de l’Eau, et s’assit, guettant avec impatience la grande porte pour sauter sur Morguie, Eubeul ou Eona dès qu’elles la franchiraient. Ananas eut tout de même un léger pincement au cœur en pensant qu’elles étaient toutes les trois dans la même maison, alors qu’elle était toute seule dans la sienne. Enfin, pas vraiment seule, mais elle n’avait pas réussi à engager la conversation avec les autres filles de sa maison : Arwen n’avait pas été très bavarde, pas plus que Ewilan ou Altan, et Malena ne lui avait pas du tout adressé la parole.

Soupirant, Ananas prit un fruit dans la corbeille que venait d’amener un gnome. Elle croqua dedans, et soupira de nouveau, gardant les yeux fixés sur la porte. Mais personne ne venait. Ananas se leva alors et se dirigea vers un des coins de la pièce, près de la table des professeurs, là où étaient exposées quatre colonnes de cristal graduées : Celesta leur avait expliqué que ces quatre colonnes servaient à compter les points que chaque élève rapportait à sa maison ; à la fin de l’année, ils procèderaient au décompte des points et offriraient une récompense aux élèves de la maison gagnante.

Pour le moment, les sabliers annonçaient vingt points pour la Maison de la Terre contre dix points pour la Maison de l’Eau et seulement cinq pour la Maison du Feu ; le sablier de la Maison de l’Air était vide.

« On reconnaît tout de suite dans quelle maison sont les gens intelligents ! »

Ananas se retourna et vit Eubeul qui se tenait derrière elle, souriante.

« Attends un peu ma petite, c’est pas parce que vous avez vos vingt points pour la première journée que vous resterez forcément en tête du classement ! Et puis, quant aux gens intelligents, je ne crois pas que tu en fasses partie…
« Oh, il fallait bien quelqu’un pour te tenir compagnie dans ton ignorance ! »

Ananas tira la langue à Eubeul et elles se mirent toutes les deux à rire.

« T’as déjà pris ton petit déjeuner ? demanda Eubeul.
« Non, je grignotais juste.
« Si on allait s’asseoir en attendant Morguie et Eona ? Elles ne devraient pas tarder à arriver normalement. Morguie du moins… Je crois qu’Eona dort encore… »

Ananas hocha la tête et les deux jeunes filles se dirigèrent vers la table de la Maison de la Terre, où elles s’assirent en attendant Morguie et Eona. Eubeul prit un fruit dans la corbeille posée devant elle et se mit à manger.

« Alors, bien dormi ? demanda Ananas.
« Superbement bien ! Je crois que je vais finir par m’y habituer…
« T’habituer à quoi ?
« A dormir dans un lit. Comparé aux abris que tu peux trouver dans la forêt, c’est plus agréable !
« Je suis tout à fait d’accord avec toi ! Même si ça me manque un peu.
« Oui, à moi aussi. Mais on pourra toujours aller faire un tour dans les bois quand on aura du temps libre. »

Ananas acquiesça. Elle avait passé toute son enfance dans la forêt, se nourrissant de fruits et de plantes ; mais ses souvenirs ne remontaient qu’à son huitième anniversaire, et jamais elle n’avait su ce qu’elle avait bien pu faire les huit années suivant sa naissance. Le seul souvenir qu’elle en avait était un bracelet qu’elle portait au bras gauche, surmonté d’une magnifique pierre aux reflets verts : elle n’avait jamais su d’où cela venait, mais ne s’en était jamais séparé. C’était la seule chose qui pourrait l’aider à retrouver un jour son passé…

« Au fait, on a quoi comme cours aujourd’hui ? »

Ananas releva la tête vers son amie : elle semblait avoir vu que quelque chose n’allait pas, mais elle n’avait pas osé poser de questions, préférant sans doute changer de sujet pour lui changer les idées.

« Euh… Bonne question… Tout ce que je sais, c’est qu’on a pas Maîtrise de Soi !
« Oui, tu vas pouvoir passer une bonne journée !
« Normalement… Sauf si on m’annonce qu’ils nous rajoutent des heures de cours avec lui… »

Elle se mit à rire et reprit un fruit dans la corbeille. Elle leva les yeux vers la porte de la Grande Salle : les élèves avaient commencé à arriver, et les professeurs étaient déjà tous là. Morguie passa à son tour la grande porte et vint se joindre à ses amies.

« Bonjour les filles !
« Salut Morguie ! répondit Ananas. Alors, c’est à cette heure là qu’on arrive ?
« L’écoute pas Morguie, elle est de mauvaise humeur parce qu’on a plus de points qu’eux, chuchota Eubeul assez fort pour que Ananas puisse entendre.
« Mais non ! C’est même pas vrai ! »

Eubeul tira la langue à Ananas, qui lui tira à son tour. Elles se remirent toutes les deux à rire, Morguie souriant largement à leurs bêtises. Eona arriva à son tour et vint s’asseoir à leur table.

« Salut Eona ! lança Ananas. Comment ça va ce matin ?
« Plutôt bien, merci.
« J’adore la façon dont tu te sers des évènements pour te tirer d’affaire ! remarqua Eubeul. Mais ça ne change rien au fait que tu sois jalouse ! »

Ananas soupira, levant les yeux au ciel, tandis que Eubeul se mettait à rire doucement. Morguie, qui semblait un peu exaspérée par les enfantillages de ses amies, détourna le sujet de leur conversation.

« Alors les filles, prêtes pour un cours d’histoire ce matin ?
« Tant que c’est pas Blaz qui le fait, je suis prête à tout affronter, répondit Ananas.
« Je préfère le cours d’histoire que celui de combat cet après-midi, dit timidement Eona.
« Oh, ne dis pas ça ma grande, tu vas voir, si ça se trouve tu vas adorer ! réconforta Eubeul. Et puis, taper sur Ananas ça doit être marrant…
« Fais gaffe toi, renchérit Ananas. Parce que si jamais on doit se battre l’une contre l’autre, j’ai bien peur qu’il ne faille te réserver une chambre à l’infirmerie.
« Parce que tu insinues être plus douée que moi ?
« Non, mais vu ce que tu as dans la tête, ça ne sera pas dur de te battre ! »

Cette fois-ci, ce fut Eubeul qui se mit à bouder, sous les regards moqueurs et triomphants d’Ananas et les rires discrets de Morguie et Eona.

La cloche retentit à cet instant et les quatre amies se levèrent pour se diriger d’un pas tranquille vers leur premier cours d’Histoire de Menlos.


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Lorsqu’elles arrivèrent devant la salle, elles étaient de nouveau les premières. La porte était ouverte, et elles entrèrent pour s’installer, Morguie et Ananas au premier rang, et Eubeul et Eona juste derrière.

Morguie avait tenu à ce que Eubeul se mette derrière elle et non derrière Ananas pour ne pas que le cours dégénère, mais les deux jeunes filles lui avaient assuré qu’elles resteraient sérieuses pendant le cours, trop désireuses de gagner des points à leurs maisons.

Les autres élèves étaient arrivés un par un, prenant place aux derniers rangs généralement. Cela importait peu aux quatre amies : après tout, qu’elles soient devant ou derrière, tant qu’elles pouvaient écouter le cours et prendre des notes, cela leur importait peu.

Finalement, lorsque tout le monde fut entré, un homme –manifestement leur professeur- entra dans la salle et ferma la porte derrière lui. Il alla s’installer à son bureau et regarda un à un ses élèves. Ananas le dévisagea également : son visage avait des traits élégants pour un humain, et même ses yeux marrons avaient quelque chose de réconfortant, malgré le malaise qu’on pouvait éprouver la première fois qu’on croisait son regard ; ses cheveux noirs retombaient élégamment sur son visage, s’accordant parfaitement avec la petite barbiche ridicule qui ornait son menton.

Ananas le trouvait plutôt attirant, bien qu’il ait cette petite barbiche et quelques années de plus qu’elle…

« Bonjour à tous, finit-il par dire. Comme vous le savez déjà, je suis Benjamin Thomas, le directeur adjoint de l’école et le Chef des Gardes d’Ainulindal. Mais je suis aussi votre professeur d’Histoire, et je vous ferai cours tout au long de l’année le mardi matin. Jusque là, avez-vous des questions ? »

Il regarda l’assemblée des élèves qui restait silencieuse, puis reprit :

« Bon, pour ce premier cours, j’ai prévu d’attaquer directement un gros morceau de notre histoire, à savoir la guerre entre les Hommes et les Elfes du Premier Âge. Ce sera la première partie de notre programme, qui sera suivie par la description des Deuxième et Troisième Âges. Des questions ? Oui Glori ?
« Professeur, est-ce que nous nous contenterons d’étudier l’histoire de notre monde, ou bien verrons nous d’autres choses, qui relèvent plus de la civilisation ?
« Approfondissez votre idée je vous prie.
« Est-ce qu’on verra toutes la naissance de la Magie, comment est-ce qu’on a réussi à l’adopter et à la détourner pour créer ce qu’on appelle la Magie Noire ? Et est-ce qu’on verra l’influence des éléments dans l’agencement des forces de Menlos ? »

Ben réfléchit un instant, et Ananas remarqua qu’il avait l’air profondément troublé par quelque chose.

« Pour ne rien vous cacher, je ne suis pas un grand adepte de la Magie. J’y ferais bien sur allusion quand il y aura besoin, mais jamais je ne l’étudierai à proprement parler. Mais si vous travaillez bien et que le programme avance rapidement, je vous proposerai peut être une étude à la Grande Bibliothèque d’Ainulindal pour en savoir plus sur les origines de la Magie… »

Glori eut un sourire satisfait et Ben se leva. Il avança un peu et s’assit sur son bureau, face aux élèves.

« Donc aujourd’hui nous verrons la création du monde de Menlos, notre monde. Qui a une petite idée sur le sujet ? »

Personne ne leva la main. Ananas, qui avait toujours vécu seule, aussi loin que remonte sa mémoire, n’avait jamais eu de notion sur l’histoire de leur planète. Tout ce qu’elle savait, c’était que les Hommes et les Elfes avaient été opposés lors de grands massacres et que les Nains n’avaient jamais aimé personne.

« Personne ne sait ce qui s’est passé ? N’ayez pas peur du ridicule, ça ne tue pas. Et puis, vous êtes là pour apprendre, et si personne ne fait avancer le cours, je ne ferai pas d’efforts… »

Ananas sentit Morguie hésiter, puis elle leva finalement la main, timidement. Ben sourit en voyant la jeune fille se lancer.

« Morguie ?
« J’ai lu un jour qu’au commencement, Vala naquit dans le vide. Il était seul, et ce fut l’être le plus puissant qui n’ait jamais existé. Mais il est mort lors de la création des planètes et de la vie sur Menlos.
« Bien Morguie, cinq points pour la Maison de la Terre. »

Ananas sentit Eubeul lui donner un petit coup dans sa chaise et ne put s’empêcher de sourire. Mais son sourire s’élargit encore plus lorsque Ben reprit la parole.

« Mais tu n’as pas tout à fait raison. Vala n’est pas mort lors de la création des planètes. Qui sait comment est mort Vala ? »

Personne ne leva la main pendant un instant, puis, sous l’insistance du regard de leur professeur, Arwen leva la main.

« Arwen ?
« Un vieux conte dit que Vala le tout puissant, se sentant trop seul, se lança un sort et mourut. De son corps sans vie jaillit alors toutes les planètes et les étoiles, et la planète issue de son cœur fut Menlos, la seule planète où la vie prolifère. »

Il y eut un silence, puis Ben reprit doucement son cours.

« Bien, excellent. Cinq points pour la Maison de l’Eau. Maintenant, prenez de quoi noter. »

Il y eut un bruit de parchemin et d’encriers qu’on sort d’un sac, et tous les élèves se préparèrent à noter. Ananas en profita pour se tourner vers Eubeul et lui tirer discrètement la langue, ce à quoi la jeune fille répondit par un grand sourire. Puis Ananas se tourna vers son professeur et attendit.

Ben se rendit près du grand tableau noir et écrivit quelques mots au tableau, avant de s’asseoir à son bureau et se tourner vers ses élèves.

« Donc au commencement était Vala. Nul ne sait comment il est arrivé, ni a quoi il ressemblait, ni comment il a vécu. Tout ce que nous savons, c’est que Vala était l’être le plus puissant qui ait jamais existé dans l’Univers : Vala incarnait l’infini, il était le tout et le rien, le vide et le plein, la vie et la mort. Il possédait la connaissance universelle, et une sagesse incomparable. Il était l’Être Suprême. »

Ananas notait du mieux qu’elle pouvait les paroles de Ben. Elle trouvait cette histoire d’Être Suprême très intéressante, et quelque chose lui disait qu’elle aimerait aussi la suite.

« Mais Vala était seul. Il n’y avait rien autour de lui, que du vide. Et surtout, il n’y avait personne : personne pour lui tenir compagnie, personne pour discuter avec lui des lois qui régissent l’univers, personne pour se lancer dans un débat philosophique quelconque. Vala se sentait extrêmement seul. C’est alors, après plusieurs millénaires de solitude, qu’il fit une chose noble et courageuse : à l’aide d’un puissant sort, il se donna la mort, pour que naisse de ses cendres la Vie. C’est ainsi que l’Être Suprême, le plus puissant, le plus sage et le plus pur des êtres qui ait existé se donna la mort pour donner la vie. De ses cendres naquirent les planètes, mais, comme l’a dit Arwen, seule une planète, nommée Menlos, abritait la vie. Le fait que ce soit celle issue de son cœur est peut être vrai, ou une simple suggestion, mais le fait est qu’il n’y a que sur notre planète que la vie peut exister. »

Il reprit sa respiration et laissa les élèves noter ce qu’il venait de dire. Ananas, qui n’avait pas été habituée à écrire tant, avait un peu mal à la main, mais elle ne releva pas la tête avant d’avoir fini de tout noter. Lorsqu’elle eut fini, elle reposa sa plume et souffla un moment, regardant son professeur qui ne parlait pas. Au bout de quelques secondes, Ben reprit :

« Bien, voila pour ce qui est de la création de Menlos et de l’Univers. Pour finir ce cours, nous allons nous pencher un peu sur la géographie de Menlos. Qui a des notions sur le sujet ? »

Homaykaido leva la main et Ananas se tourna pour la voir lorsque Ben lui demanda de répondre : la jeune fille était une des rares élèves de la Maison de l’Air, et était sans doute une des seules humaines de l’Ecole. Mais Ananas n’éprouvait pas d’antipathie particulière à son égard… du moins, pour le moment.

« Menlos est composé de trois continents : Kilpom au Nord, petit continent désertique et froid, Grafth est au centre de la planète, servant de centre principal de commandement, et Buivn est situé au Sud, et sert surtout comme centre de commerce sur Menlos.
« Excellent. Cinq points pour la Maison de l’Air. En effet, je n’aurais pas mieux dit que toi Homaykaido. Tenez, je vais vous distribuer à tous une carte de Menlos que nous complèterons au fur et à mesure. »

Il se leva et alla récupérer au fond de la salle, sur une étagère, parmi des livres, une pile de parchemins assez grands. Il parcourut ensuite la salle, distribuant une carte à chacun de ses élèves. Il revint ensuite à son bureau, un dernier exemplaire de la carte entre ses mains.

« J’aimerais donc que vous marquiez en majuscules le nom de chacun des continents, sans vous tromper : Kilpom au Nord, Grafth au centre, et Buivn au Sud. Les noms sont écrits au tableau si vous avez du mal. »

Ananas regarda l’écriture en boucle de son professeur et recopia soigneusement les noms des continents. Puis elle regarda la carte, et aperçut un point rouge à l’Ouest, sur le continent Grafth. Intriguée, elle leva la main, sans lâcher le point rouge des yeux.

« Oui Ananas ?
« Professeur, qu’est-ce que ce point rouge à l’Ouest de Grafth ?
« Très bonne question. Qui peut lui donner la réponse ? Eubeul ?
« C’est là que se trouve Ainulindal.
« Très bien, cinq points pour la Maison de la Terre. En effet, vous pouvez le rajouter à côté, ce point représente notre cité, la ville d’Ainulindal. »

Ananas, après avoir senti un léger coup dans sa chaise, nota le nom de la ville à côté du point rouge.

« Bon, avez-vous des questions ? »

Ben regarda l’assemblée de ses élèves, mais tous semblaient avoir compris le cours.

« Bien, alors vous pouvez ranger vos affaires. Je ne vous donne pas de devoirs pour le moment, mais veillez à bien apprendre vos leçons. Il se peut que je fasse de temps à autre des interrogations surprises, histoire de voir si vous ne venez pas en cours uniquement pour passer le temps. A la semaine prochaine ! »

Ananas rangea alors soigneusement ses affaires dans son sac et sortit de la salle, après avoir salué son professeur. Elle attendit Eubeul, Morguie et Eona, et elles se dirigèrent vers la Grande Salle pour prendre leur déjeuner.


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« Alors, vous en pensez quoi de ce cours ? »

Morguie avait finalement rompu le silence du repas, obligeant ainsi ses amies à lever la tête de leur repas. Ananas n’avait pas pu manger avec elles, et était repartie à la table de la Maison de l’Eau.

« J’ai bien aimé, répondit Eubeul. Je trouve ça assez intéressant pour un premier cours.
« Oui, et le programme s’annonce plutôt chargé, continua Eona. Et toi Morguie ?
« J’ai vraiment adoré.
« Le cours ou le prof ?
« Le cours Eubeul, le cours. Je m’appelle pas Ananas moi, je ne passe pas une matinée à baver en regardant mon prof…
« On parle de moi ? »

Ananas venait juste de les rejoindre, déclenchant un éclat de rire chez ses trois amies. Perplexe, elle s’assit à leurs côtés et les regarda rire jusqu’à ce qu’elles s’arrêtent, attendant sûrement des explications.

« Qu’est-ce que je venais faire dans votre conversation ? » demanda-t-elle à nouveau.

Morguie, Eona et Eubeul se regardèrent, hésitantes, puis Eona prit la parole.

« Et bien, Morguie a dit qu’elle avait adoré le cours, et Eubeul a demandé si c’était le cours qu’elle avait adoré ou bien le prof…
« Et Morguie a répondu au mot près qu’elle ne s’appelait pas Ananas elle, et qu’elle ne passait pas une matinée à baver en regardant son prof, finit Eubeul.
« Morguie ? T’as vraiment dit ça ?
« Pourquoi ? Tu vas pas me dire que ce n’est pas vrai. Tu ne l’as pas lâché des yeux pendant le cours ! »

Ananas rougit et balbutia quelques excuses, mais cela n’eut pour effet que de faire rire Eubeul et Eona, et sourire Morguie. Finalement, la cloche sonna le fin du repas, et Ananas se pressa de partir. Morguie haussa les épaules en soupirant, et, suivie par Eona et Eubeul, elle se pressa de rattraper Ananas.


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Ananas était arrivée la première et s’était assise dans la salle vide. Une salle qui ressemblait étrangement à la salle de Maîtrise de Soi, et la jeune Elfe eut le désagréable pressentiment que Blaz viendrait les voir… Mais ce ne fut pas le professeur qui entra lorsqu’elle tourna la tête vers la porte, mais ses amies, qui vinrent s’asseoir autour d’elle, comme elles en avaient l’habitude.

Ananas tourna la tête pour ne pas avoir à affronter les regards moqueurs de ses amies. Elle sentit Morguie s’asseoir à sa droite, et Eona derrière elle. Elle sentit aussi quelqu’un s’approcher d’elle par la gauche, et aperçut le bas de la jupe blanche d’Eubeul, et la sentit se pencher.

« Eh, tu vas pas faire la tête parce que tu trouvais le prof mignon ? » murmura la jeune fille.

Ananas ne voulut pas répondre ; Eubeul posa la main sur le bras de son amie.

« Si ça peut te rassurer, moi aussi je l’ai trouvé plutôt mignon. Et même si Morguie se moque de toi, je suis sûre qu’elle a plus bavé que toi… Quant à Eona, s’il y avait eu une couleur plus foncée que l’écarlate, elle l’aurait pris à chaque fois qu’il posait les yeux sur elle. »

Ananas leva les yeux vers son amie et croisa ses grands yeux bleus rieurs.

« Tu te moques de moi là, c’est ça ?
« Tu crois que j’oserais ? Enfin, si c’est pour te redonner le sourire, j’suis prête à tout, ma petite Ananas. »

Ananas sourit à Eubeul, qui se releva et partit se rasseoir à côté d’Eona, derrière Morguie.

« Alors tu fais plus la tête ? »

Ananas regarda Morguie et lui sourit.

« Tu sais ce qu’on fera au prochain cours d’histoire ?
« Non, mais tu vas me le dire.
« On posera une bassine sur nos genoux pour voir laquelle de nous deux bave le plus, ok ? »

Morguie rougit à son tour, et Ananas eut un petit rire. A ce moment, leur professeur passa la porte et la referma, attirant de ce fait l’attention des élèves.

« Bonjour tout le monde ! Je suis Lola Missely, votre professeur de Combat. Comme vous l’avez sûrement vu en rentrant dans la salle, nous étudierons surtout la pratique sur les mannequins là bas. Je crois que vous en avez déjà utilisés en Maîtrise de Soi… »

Ananas lâcha un grognement, faisant sourire Morguie.

« Bref, la théorie ne sera pas une priorité, bien qu’il faille quand même qu’on l’étudie. Pour les devoirs, généralement. Comme nous avons deux séances par semaine, voila comment je voudrais répartir le travail : lors de la première séance, nous verrons la pratique. Nous étudierons un mouvement d’attaque, de défense, ou de parade, que nous répèterons toute la séance pour que vous l’appreniez. La première moitié de la deuxième séance sera consacré à l’entraînement de nouveau, pour que vous répétiez les mouvements que je vous demanderai afin de ne pas perdre la main, et la deuxième moitié sera consacrée à un peu de théorie. Des questions ? »

Elle regarda autour d’elle et montra du doigt quelqu’un dans le fond de la classe.

« Mademoiselle Arwen ?
« Est-ce que nous allons apprendre à nous battre avec des sorts ou seulement avec des armes ?
« Pour votre première année, vous apprendrez uniquement à manier les armes. L’an prochain, lorsque vous aurez choisi votre spécialisation, vous apprendrez des sorts de défense et d’attaque. »

Ananas regarda son professeur : elle ne devait pas être beaucoup plus âgée que ses élèves ; elle était humaine, cela se voyait aux traits un peu grossiers de son visage et à son manque de grâce ; elle avait des cheveux blonds qui lui arrivaient au milieu du dos, une peau blanche et un sourire assez agaçant (du moins, selon Ananas).

Elle portait un pantalon large et rouge, attaché à ses chevilles et à sa taille par des bouts de tissu jaune, qui s’accordaient parfaitement avec son haut, jaune lui aussi, qui lui collait au corps, contrairement à son pantalon. Ananas eut le pressentiment qu’elle l’aimerait autant qu’elle aimait déjà ses goûts vestimentaires…

« Bon, pour commencer, nous étudierons le maniement du bâton. C’est une arme un peu rudimentaire, mais qu’on peut trouver partout et qui peut s’avérer utile. Mademoiselle Ananas ?
« Vous venez de dire qu’on peut trouver des bâtons partout ?
« Oui, effectivement. Sous la forme de branches d’arbres généralement, ou tout simplement chez des marchands. Pourquoi ?
« Et bien, parce que je doute qu’en plein désert ou au beau milieu d’une plaine verdoyante on trouve beaucoup d’arbres… ou de marchands… »

Ananas sourit à son professeur, d’une manière triomphante, et se réjouit encore plus lorsqu’elle entendit les gloussements des autres élèves. Lola Missely rougit un peu, puis, sans rien dire, se dirigea vers le fond de la classe.

« Venez ici, et placez vous devant un mannequin. Je vais chercher les bâtons. »

Elle sortit par une petite porte et la referma derrière elle. Les élèves se levèrent alors, parlant entre eux, et se dirigèrent vers les mannequins dans l’arrière salle.

« Dis moi Ananas, c’est une idée ou bien tu ne supportes aucun prof qui nous fait faire des exercices pratiques ? »

Ananas se tourna vers Morguie et lui sourit allègrement : non, en effet, les professeurs de matière « physique » ne l’avaient guère séduits, pour le moment. Ananas alla se placer devant un mannequin, entre Morguie et Eubeul, Eona s’étant placée à la gauche de cette dernière.

La porte s’ouvrit à nouveau, et Lola Missely entra, portant dans ses bras plusieurs bâtons de combat identiques. Elle les distribua tous à ses élèves, en gardant un pour elle, et alla se placer devant eux, face à un mannequin.

« Bien, alors le premier enchaînement que je vais vous apprendre est très facile. Il se décompose en trois phases. Regardez. »

Elle se plaça face à son mannequin et prit son bâton à deux mains, le plaçant parallèlement au sol.

« La jambe gauche en avant pour les gauchers, la jambe droite pour les droitiers. Fléchissez là légèrement. Pour les droitiers, vous placez votre main droite au tiers du bâton, devant vous, et la main gauche au tiers aussi, mais derrière vous. Pour les gauchers, vous inversez les mains. Allez, je vous regarde. »

Ananas essaya de l’imiter du mieux qu’elle put, plaçant sa jambe droite devant elle, fléchie, et prenant son bâton comme Lola Missely venait de leur montrer. Elle attendit ensuite que le professeur vienne pour constater, et pria intérieurement pour qu’elle se dépêche car cette posture n’avait rien de confortable.

« Garde le dos droit Ananas, redresse toi. »

Ananas, qui ne l’avait pas entendue arriver, se redressa du mieux qu’elle put.

« Voila. Et ne t’avance pas tant. Il faut aussi fléchir la jambe arrière. »

Ananas, soupirant, obtempéra. Puis elle sentit son professeur se diriger vers Eubeul et lui faire les mêmes remarques. Elle se tourna vers Morguie, et constata que la jeune Elfe ne semblait pas être incommodée par la position que leur imposait Lola ; au contraire, elle semblait parfaitement sereine, et Ananas crut pendant un instant voir à ses côtés une grande guerrière Elfe, comme le décrivaient si souvent les contes.

« Bon, maintenant, voici la deuxième phase. Vous allez pivoter doucement sur votre jambe d’appui, en décrivant un arc de cercle avec votre bâton en frappant le mannequin à la tête avec les deux bouts du bâton, puis reposer votre jambe en la plaçant devant votre jambe d’appui. Vous devez garder les jambes et les bras légèrement fléchis pour pouvoir riposter et avoir une plus grande souplesse dans vos mouvements. »

Lola le refit doucement, puis se redressa.

« A vous ! »

Ananas essaya alors, faisant comme son professeur. Elle réalisa que ce n’était pas aussi facile que cela en avait l’air, mais Lola Missely ne lui fit aucune remarque lorsqu’elle passa à ses côtés.

« Bon, maintenant, on attaque la troisième phase. »

Tous les élèves s’immobilisèrent et la regardèrent. Elle se plaça comme tout le monde, face à son mannequin et dans la même posture. Ananas avait un peu mal aux jambes, mais elle ne dit rien.

« Alors, vous allez maintenant pousser votre bâton vers l’extérieur, comme ceci, et pivoter sur votre jambe d’appui. Vous frappez ensuite le mannequin au niveau du ventre avec le bout du bâton et ramenez le bâton comme ceci, prêt à riposter. Faites attention à bien changer de position la main la plus haute, sinon vous aurez du mal à riposter. Allez, je vous regarde. »

Ananas, si elle n’avait pas vu Lola faire en même temps, n’aurait rien compris du tout aux explications. Tant bien que mal, elle essaya de faire le mouvement demandé, mais avait du mal à changer son poignet de position.

« Il faut que tu sois plus souple dans tes mouvements Ananas. On dirait un pantin de bois ! »

*Un pantin de bois ? Mais pour qui elle se prend celle là ? J’vais lui en donner moi, des pantins de bois !*

Animée par une pulsion meurtrière, Ananas se remit en position initiale, puis refit l’enchaînement, en faisant bien attention de frapper au plus fort le mannequin (elle prenait soin d’imaginer la tête de son professeur, cela la stimulait davantage) et d’être la plus souple possible. Lorsqu’elle eut fini d’enchaîner les trois mouvements, elle regarda son mannequin sans bouger.

« Magnifique Ananas ! Tu as superbement bien réussi ! »

Surprise, la jeune fille releva la tête et regarda autour d’elle : tous les élèves avaient désormais le regard fixé dans sa direction, et Lola Missely lui adressait un sourire immense. Ananas se redressa, laissant son bâton battre son flanc.

« Voudrais tu recommencer devant tout le monde s’il te plaît ? »

Ananas hésita, puis, sous les murmures encourageants de Morguie et Eubeul, elle se replaça et refit son enchaînement, exactement comme elle l’avait exécuté quelques minutes plus tôt. Lorsqu’elle eut fini, jamais elle ne se serait attendue à ce que tous les élèves l’applaudissent à la suite de ses amies, et ne put s’empêcher de rougir devant ce compliment sonore.

« Bon, vous avez vu à quoi vous devez arriver ? Allez ! Au travail ! »


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Lorsqu’elles sortirent toutes les quatre de la salle, Ananas crut que jamais ses jambes ne pourraient la porter jusqu’à son lit. Pourtant, sans échanger une seule parole avec quiconque, elle arriva à se traîner jusqu’à la table de la Maison de l’Eau. Epuisée, elle s’affala sur une des chaises et se servir un grand verre d’eau fraîche.

« Si tous les cours se passent comme ça, je suis pas prête de m’en sortir ! Surtout avec deux séances par semaine !
« Ne dis pas ça, tu t’y feras rapidement. Et puis, tu te débrouilles très bien… »

Ananas tourna la tête : Altan venait d’arriver à la table de la Maison de l’Eau et avait pris place à côté d’elle. Il se servit à son tour un verre d’eau, et regarda Ananas.

« Merci Altan, c’est gentil. Mais tu te débrouilles bien aussi !
« Quand on a du passer toute son enfance à se débrouiller seul, on prend vite certaines habitudes… C’est normal que j’aie quelques prédispositions pour les matières physiques. Mais toi, tu sembles avoir des qualités tant pour les matières physiques qu’intellectuelles… Un fait rare… »

Ananas ne put s’empêcher de rougir pour la deuxième fois de la journée : non qu’elle fut sous le charme d’Altan, mais plutôt parce qu’elle n’était pas insensible aux compliments.

Un Gnome apporta une corbeille de fruits, dans laquelle Ananas piocha une grande poire. Elle la dévora à pleines dents avant de s’attaquer à une pomme bien goûteuse, sous le regard curieux d’Altan.

« Tu as un appétit phénoménal !
« Non, c’est juste que j’avais faim. Mais je ne peux pas manger beaucoup, sinon jamais je ne dormirais tranquille ! Mais tu ne manges pas ?
« J’attends qu’ils servent la viande. C’est plus consistant. »

Ananas eut une moue de dégoût : elle n’avait jamais goûté à la viande, se nourrissant uniquement de fruits et de plantes, mais jamais elle n’avait éprouvé un manque de chair fraîche à dévorer.

Ne voulant pas trop assister au repas d’Altan, elle se tourna vers la table de la Maison de la Terre, mais Morguie, Eubeul et Eona n’y étaient pas. Dépitée, Ananas décida alors qu’elle passerait le reste de la soirée avec les gens de sa maison, pour faire plus ample connaissance avec les membres de sa « seconde famille », comme le leur avait parfaitement expliqué Celesta.
glori
   Posté le 06-07-2005 à 11:22:38   

Po mal po mal du tout!
(mais gloglo ne participe presque pas a vos histoire.)
j'été si peux bavarde avant?
alors là!

Eubeul
   Posté le 07-07-2005 à 09:35:17   

oui oui, j't'assure, t'étais pas bavarde du tout! mais t'en fais pas, je prépare une belle entrée en matière pour la petite Glori!
comme je te l'ai dit, elle fait partie des personnages principaux! j'peux pas me permettre de la laisser derrière!
glori
   Posté le 07-07-2005 à 12:23:01   

ouai t'imagine!
Glori l'intélo!
ptdr!! jamais entendu pire!
mdr!!
mais c'é zarb moi qui tien jamais ma langue plus de deux seconde j'ai put tenir tellement de temps?!oulalal!
Eubeul
   Posté le 08-07-2005 à 10:45:56   

oh, c'est que le deuxième jour! normal que tu sois pas tout de suite comme Nananouille...
mais t'en fais pas, tout le week-end est à toi... enfin, un des deux jours... (faut que je regarde comment j'ai planifié ça moi...)
glori
   Posté le 08-07-2005 à 11:57:42   

ptdr!!
j'éspére que tu écrira la suite avant que je parte.
Eubeul
   Posté le 08-07-2005 à 17:38:57   

tu pars le 20, c'est ça?

bah, sachant qu'il me reste quand même (au moins) 3 chapitres à écrire avant que ce soit Glori qui prenne la parole... c'est faisable, mais ça veut dire qu'il faut que je m'y mettre maintenant! >__<'
glori
   Posté le 08-07-2005 à 19:13:23   

bé vais y!
mdr!!
si tu veux je t'aide
par exemple venir dans tes réves et te dire "juju réveille toi et met toi a écrir"ptdr!!
Eubeul
   Posté le 09-07-2005 à 13:03:13   

exdr
allumer mon ordi en plein milieu de la nuit pour écrire! j'vois bien ma mère faire une tête pas possible!
j'vais me faire interner
glori
   Posté le 09-07-2005 à 20:12:12   

ptdr!!
bé le matin trés tot
moi ça m'arrive un jour de ne pas dormir et faire genre ke je me léve tot et ke je tape mon histoire a l'ordi
Eubeul
   Posté le 10-07-2005 à 11:35:03   

ouais, c'est ce que je vais faire. mais faut déjà que je trouve l'inspiration, ce qui est une autre paire de manches, je l'avoue !
glori
   Posté le 10-07-2005 à 15:05:09   

tu veux ke glori te fout un coup de poing dans la gueule?normalement ça donne l'inspiration a tt le monde.sais pas pk
Eubeul
   Posté le 10-07-2005 à 19:18:18   

nan, c'est bon,je crois que je vais m'en passer ^^
merci quand même
glori
   Posté le 10-07-2005 à 19:39:42   

t'é sure?
tu me dit si t'en a besoin.
ou un coup de pied dans le ***
Ananas
   Posté le 17-07-2005 à 20:42:16   

bon ba beubeul, jvé lire !!!!
(demain matin ou ce soir^^)
Ananas
   Posté le 18-07-2005 à 00:41:11   

alors comme ça je trouve ben attirant hein ?
et pk mon sourire s'élargit quand y parle ? (beubeul, tu va pas nous faire un truc interdit aux moins de 18 ans ? paskeu g pas encore 17 ans hein ^^

"Je m’appelle pas Ananas moi, je ne passe pas une matinée à baver en regardant mon prof… " et en plus c a morguichou que tu fé dire ça!
ingrate va!!

en plus je suis insolente avec lola!
trop cool chuis douée en combat et on m'applaudit!!!

et je ne suis pas insensible aux compliments
je le savais déja ça!!

et l'idée de la bassine, je suis pour!!!!





trop bien beubeul! t'a bien bossé!
Eubeul
   Posté le 18-07-2005 à 13:00:55   

merci beaucoup ma Nananouille! je savais que ça te plairait

et t'en fais pas, y'aura pas de trucs entre toi et Ben, vu que, dans le chapitre que je suis en train d'écrire (si si Glori, je te jure que je l'écris!), tu vas faire une zolie rencontre... et là, même Morguichou pourra pas se moquer de toi...
(si personne ne voit de quoi je veux parler, c'est pas drôle...)
Ananas
   Posté le 18-07-2005 à 13:31:33   

moi je voiiiiiiiis!!!!!
Eubeul
   Posté le 20-07-2005 à 10:23:22   

dites, est-ce que quelqu'un aurait gardé une trace des premiers cours?
parce que c'est pas que c'est long à décrire (heureusement que je ne fais ça que pour la première semaine), mais bon, si quelqu'un les avait, ce serait adorable s'il pouvait me les faire passer par mp!
merci
Ananas
   Posté le 22-07-2005 à 11:05:28   

bah ... je crois pas beubeul :s
Eubeul
   Posté le 29-07-2005 à 13:37:05   

bon, vous l'avez attendu, le voici...
[intro de m****, mais ça m'éclate ]

Chapitre 9 : Découverte du parc et heureuses rencontres…

Morguie essuya d’un geste de la main la buée sur le miroir de la salle de bains qu’elle avait prise et se regarda attentivement : ses longs cheveux noirs encore mouillés descendaient en boucles gracieuses le long de ses épaules, encadrant son visage fin à la peau mate, et faisant ressortir ses beaux yeux verts. Elle eut un sourire et fit glisser doucement sa main sur son reflet, jusqu’à arriver au pendentif qu’elle portait fièrement autour du cou.

Son sourire se figea alors, et sa main quitta le miroir pour se poser sur l’objet en argent : c’était un médaillon ouvragé à la main, d’un artisan Elfique et qu’elle portait depuis sa naissance. Mais jamais elle n’avait réussi à l’ouvrir, et elle ne savait pas non plus d’où il venait. Jamais elle n’avait réussi à se souvenir de son enfance avant qu’elle ne soit recueillie à Fondcombe par les Elfes, et personne n’avait pu l’aider sur ce point… Tout ce qu’elle savait, c’était que son père adoptif l’avait retrouvée au pied de sa porte, un beau matin, avec une lettre lui demandant de prendre soin d’elle.

Morguie ferma les yeux et essaya de se rappeler de la caresse du vent sur son visage, du chant des oiseaux dans les arbres, du bruissement des feuilles au printemps, du goût de la rosée au lever du soleil… Tant de souvenirs agréables qui l’aidaient à chaque fois à retrouver le sourire et à oublier les mauvais points de sa vie… Elle ouvrit à nouveau ses yeux, et entreprit alors de se coiffer, avant d’enfiler ses vêtements et de redescendre au dortoir.

Tout le monde dormait encore, à part Eubeul qui était déjà descendue. Morguie se demandait à chaque fois comment elle faisait pour dormir si peu, mais les ascendances Elfes de son amie expliquaient peut-être sa forme habituelle.

Morguie posa ses affaires sur son lit et descendit sans faire de bruit dans la Grande Salle. Lorsqu’elle entra, son regard se posa d’abord sur la table de la Maison de la Terre, où l’attendaient Ananas et Eubeul. Puis elle regarda la table des professeurs, et son regard croisa à nouveau celui de Linla, la directrice de l’école. Morguie ne savait pourquoi elle se sentait rassurée en croisant ce regard, ni pourquoi elle avait cette habitude chaque matin depuis qu’elle était arrivée. Tout ce qu’elle pouvait dire, c’était qu’elle se sentait vraiment en sécurité lorsqu’elle savait que Linla était là, et qu’elle pourrait passer une bonne journée après l’avoir vue.

La directrice rompit la première le contact visuel, dérangée par Benjamin Thomas, leur professeur d’histoire, qui engagea la conversation. Morguie eut un sourire, et se dirigea vers la table de sa Maison, sans rien dire.

« Bonjour Morguie ! s’écrièrent gaiement Ananas et Eubeul.
« Bonjour les filles, répondit Morguie. Alors, déjà debout ?
« Faut croire, dit Ananas. J’aime pas trop dormir, alors je ne dors qu’un minimum !
« C’est normal, tu n’aimes pas rester silencieuse, railla Eubeul. Donc tu ne dors presque pas.
« Je te signale que tu ne dors pas non plus des masses ma grande, rétorqua Ananas.
« Je n’ai jamais beaucoup dormi. Et c’est pas maintenant que je vais m’y mettre ! Surtout quand tu entends les ronflements de certains…
« Qui ça ? demanda Morguie.
« Et bien, Babou je crois. Enfin, le bruit vient de son lit, alors à moins qu’elle ne dorme avec quelqu’un d’autre… »

Morguie sourit et se servit un grand verre de jus de raisin qu’elle but rapidement avant de piocher dans la corbeille de fruits.

« J’ai une question, commença Ananas. Comment est-ce qu’on peut apprendre l’elfique si on est humain ?
« Y’a ptêt des humains intelligents ? proposa Eubeul. Et puis, je ne pense pas que ce soit si dur que ça pour eux de l’apprendre, sinon on ne nous l’aurait pas imposé… »

Morguie resta silencieuse : pour elle, même si elle respectait toutes les races, un humain aurait de grosses difficultés à maîtriser la douce langue des Elfes, et à la pratiquer en faisant ressortir toute sa splendeur. Mais Eubeul avait peut être raison : certains humains pourraient sans doute y arriver…



La cloche sonna finalement, et Morguie et ses amies rejoignirent doucement leur salle de cours. Eona les avait rejoint ainsi que tous les autres élèves, et ils entrèrent en groupe dans la salle d’Elfique : c’était une salle de cours normale, à cela près que les meubles étaient en bois dorés, finement ouvragés, et que de magnifiques tableaux et plantes ornaient toute la salle, lui donnant un air majestueux et en même temps calme et paisible.

Morguie se sentait vraiment à l’aise dans cette salle, et ne put s’empêcher de s’émerveiller devant tout ce spectacle, comme tous ses camarades.

Morguie se demanda qui était la jeune Elfe qui avait su allier tant de charme et de majesté dans cette salle, et eut pendant un instant l’espoir fou que Linla y soit pour quelque chose, mais quel ne fut pas son étonnement lorsqu’elle vit que son professeur était en fait une jeune humaine, à peine plus âgée qu’elle !

La jeune femme qui s’était assise au bureau du professeur était de la même taille que Morguie, mais on voyait tout de suite à ses traits légèrement grossiers et à sa démarche pataude qu’elle était humaine. Cependant, il y avait certains traits chez elle, comme sa façon de regarder les élèves ou de s’asseoir, qui étaient purement elfiques, Morguie en aurait mis sa main à couper !

Leur professeur avait de longs cheveux blonds, des yeux bleu gris qui regardaient tour à tour les élèves d’un air mi-intrigué, mi-effrayé, et on sentait dans sa façon de se tenir une espèce d’arrogance, de volonté de supériorité comme il était si fréquent d’en voir chez les humains, notamment ceux qui avaient de l’importance, comme les Rois ou Régents de Royaumes.

« Bienvenue à tous dans mon cours d’Elfique. Je me présente : je suis Kate Swan, professeur. J’ai été chargée de vous apprendre l’usage de la langue Elfique, et tout au long de l’année nous verrons donc ses différentes formes, sa grammaire, sa conjugaison et surtout sa prononciation. Avez-vous des questions ? »

Personne ne leva la main. Morguie ne pouvait dire si le cours allait lui plaire, car elle émettait certains doutes sur les compétences de cette jeune humaine en la matière.

« Pour ce premier cours, nous allons étudier la calligraphie pour commencer en douceur. Je vous explique le déroulement du cours, et après nous nous y mettons. Nous allons étudier l’alphabet Quenya, puis les différences avec l’alphabet Sindarin, la ponctuation et pour finir, si nous avons le temps, je vous apprendrai une phrase en Elfique et nous nous amuserons à l’écrire. »

Morguie leva la main, n’en pouvant plus.

« Professeur, excusez-moi, mais comme certaines personnes ici pratiquent couramment l’Elfique du fait de notre ascendance et même de notre race, je me demandais ce que vous pourriez nous apprendre de plus.
« Demoiselle Morguie, sachez que comme mon cours est une option, vous n’êtes en aucun cas obligé de le suivre… »

Il y eut plusieurs exclamations dans la salle, et Kate eut l’air surprise.

« Personne ne vous a donc prévenus ? »

Tous se mirent à parler en même temps, mais Kate fit revenir le calme et interrogea Morguie pour qu’elle lui explique la cause de ce brouhaha.

« Et bien, personne ne nous a dit que c’était une option et que le cours était facultatif. On nous a juste dit que nous avions cours d’Elfique le mercredi matin et qu’on devait y aller. C’est tout. »

Kate sourit et joignit ses mains d’un geste gracieux au niveau de ses hanches.

« D’accord. Donc je le répète, ce cours est une option. Si certains sont déjà venus ici en traînant les pieds, rien ne les empêche de ne pas venir. Pour ceux qui seraient incertains, vous pouvez rester pour voir à quoi ressemble le cours, votre présence ici n’engage en rien. Ceux qui veulent rester restent. »

Quelques élèves hésitèrent, puis, lorsque Karissa eut quitté la salle en première, les élèves se décidèrent un à un à quitter la salle : Vlad la suivit, puis Chiiro, Vash, Liz et Malena. Morguie se retrouvait donc en compagnie de Glori, Ananas, Eubeul, Eona, Avril, Arwen, Ewilan, Babou et Altan, qui se rapprochèrent des premiers rangs.
Kate alla fermer la porte de la salle, restée ouverte, puis revint se placer face à ses élèves.

« Bien, nous allons commencer par voir l’alphabet Quenya. Sortez une feuille et un parchemin, vous allez le recopier au fur et à mesure. »


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Lorsque le cours fut fini, Morguie avait radicalement changé d’avis envers son professeur : au début, elle avait cru que jamais Kate Swan ne pourrait leur enseigner correctement l’Elfique, mais elle s’était trompée : la jeune femme connaissait la langue sur le bout des doigts et la prononçait tellement bien et d’une voix si douce qu’on aurait juré que c’était elle qui l’avait inventé.

De plus, Kate était très proche de ses élèves pendant les cours, leur donnant plus l’impression de faire des activités ludiques plus que de suivre un cours. Elle savait donner vie à sa passion, et Morguie appréciait vraiment de pouvoir discuter en Elfique avec quelqu’un, même si elle devait avouer qu’elle faisait beaucoup de fautes, même si Kate lui avait assuré que c’était normal pour une débutante !

Morguie, Eubeul, Eona et Babou étaient montées poser leurs affaires de cours dans leur dortoir avant de descendre dans la Grande Salle pour prendre leur déjeuner. Ananas avait fait de même et les retrouva à la table de la Maison de la Terre, où les filles avaient pris l’habitude de toujours lui garder une place, même si Ananas mangeait des fois à la table de sa Maison.

Quand elles arrivèrent dans la Grande Salle, Ananas était déjà assise à sa place habituelle et regardait ses amies avec un grand sourire. Morguie et Eona vinrent s’asseoir à sa droite, Eubeul et Babou à sa gauche.

« Vous en avez mis du temps ! dit-elle pour plaisanter. Ca fait une heure que je vous attends !
« Eubeul s’est perdue en chemin, et il a fallu aller la chercher », plaisanta Eona.

Comme la jeune fille avait du le prévoir, Ananas éclata de rire, et Eubeul essaya vainement de contredire son amie, mais le rire d’Ananas était contagieux, et bientôt, tous, même elle, se mirent à rire de la blague d’Eona. Morguie avait pris l’habitude de ne l’entendre parler que rarement, car Eona était très timide, mais dès qu’elle parlait, ses paroles étaient soit très sages, soit très réfléchies, et toujours très bien pesées pour obtenir l’effet voulu. Mais plaisanter à propos d’Eubeul et Ananas était plutôt facile, et on pouvait s’attendre à ce que l’une d’elles se moque de l’autre à la première occasion.

« Allez, pleure pas Eubeul, ça arrive à tout le monde ! réussit à dire Ananas entre deux rires.
« Oui, tu parles en connaissance de cause !
« Quoi ? J’me suis jamais perdue moi !
« C’est sûr ! Avec une carte du château gentiment offert par la directrice de ta Maison, tu risquais pas de te perdre !
« N’importe quoi !
« C’est vrai ! T’as pas entendu la description des élèves de l’Eau ? Ils ont une mémoire de poisson…
« Et alors ?
« Et bien, d’après ce que j’ai entendu dire, elle s’estime à quelques secondes tout au plus… »

Ananas tira la langue à Eubeul, qui fit de même, puis elles se mirent toutes deux à rire. Morguie soupira et sourit : elle ne pouvait pas dire que les chamailleries quotidiennes de ses deux amies l’énervent, mais elle pouvait décrire l’issue de chacune d’elle avec précision… Après tout, ce n’était pas trop compliqué, elles se ressemblaient toutes : elles s’adressaient des compliments l’une à l’autre, puis la première qui ne savait plus quoi répondre tirait la langue, immédiatement imitée par la seconde, et elles se mettaient à rire.

Morguie se promit intérieurement de leur demander d’innover si, dans un mois tout au plus, rien n’avait changé dans le déroulement de leurs petites disputes amicales.

« Dites les filles, si vous arrêtiez de vous disputer pour qu’on puisse manger tranquillement ? Hein ? J’aimerais bien faire un tour au magasin cet après-midi, mais pour ça il faut qu’on ait quand même mangé un peu, non ? » proposa-t-elle finalement.

A ce moment là, un Gnome de Maison arriva, suivi de plusieurs de ses congénères, portant les plateaux sur lesquels ils avaient l’habitude de servir les repas. Aujourd’hui, ils avaient préparé du poisson avec des légumes, et un fumet alléchant se répandait partout dans la Grande Salle.

Morguie appréciait vraiment la cuisine de l’école, bien qu’elle se soit toujours nourrie de fruits. Mais les plats préparés en cuisine avaient jusqu’à maintenant réussi à lui mettre l’eau à la bouche à chaque fois, et jamais elle n’avait trouvé un plat mauvais.

« Bon, qui fait le service cette fois-ci ? » demanda Eubeul.

Elle regarda ses amies et attendit que quelqu’un se dévoue pour servir les autres, mais comme personne ne semblait vouloir se proposer, elle soupira et se leva pour faire le service.


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Une fois qu’elles eurent mangé et que les Gnomes de Maison eurent débarrassé leur table, Morguie, Ananas, Eubeul et Eona se levèrent de table et sortirent de la Grande Salle, comme le reste des élèves qui comptait bien profiter de leur après midi de libre. Arrivées dans le hall d’entrée, les quatre amies s’arrêtèrent et regardèrent autour d’elles.

« Bon, on fait quoi pour s’occuper maintenant ? demanda Ananas.
« Tu ne voulais pas aller faire un tour au magasin Morguie ? s’enquit Eubeul.
« Oui, ça pourra nous faire sortir un peu, répondit Morguie. Puis, on pourra en profiter pour faire quelques emplettes ! »

Ses amies acquiescèrent, et elles sortirent toutes les quatre du hall par la grande porte d’entrée, Morguie en tête.

Lorsqu’elles furent sorties, Morguie s’arrêta un instant pour respirer à nouveau cet air pur qui l’avait guidé toute son enfance. Elle aimait voir toute la verdure du parc s’étendre devant elle, les grands arbres de la forêt se tenir face à elle comme une armée de soldats, et entendre le bruit du fleuve Ainum qui coulait non loin de là. Dans le parc, on voyait se découper la silhouette d’une petite maison, que Falba leur avait dit être la maison du Garde-chasse, et une autre bâtisse plus grande, sur la vitrine de laquelle on voyait se refléter les rayons du soleil. C’était là le magasin dans lequel elles voulaient aller, et elles s’y dirigèrent d’un pas guilleret.

« A votre avis, ce qu’ils vendent est cher ou pas ? demanda Eona.
« Je n’en sais rien, répondit Morguie. Mais je pense que, comme nous ne sommes que des étudiants, ça ne doit pas monter dans des sommes faramineuses. »




Lorsqu’elles arrivèrent devant la vitrine du magasin, elles ne purent s’empêcher de rester quelques instants à la regarder attentivement : les robes qu’ils présentaient étaient toutes somptueuses, et même les plus simples étaient magnifiques.

« Bien le bonjour, jeunes demoiselles ! »

Morguie et ses amies se retournèrent, et la jeune Elfe sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine quand elle vit un jeune homme s’approcher d’elle et de ses amies. C’était un humain, assez grand, avec des cheveux noirs et un regard aussi sombre, bien qu’amical et joyeux, et il avait une peau mâte et un sourire charmeur. Morguie ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait le quitter des yeux ou pourquoi elle sentait son cœur s’emballer lorsqu’elle croisait son regard, mais elle ne pensait pas que ce soit de l’amour, pas aussi rapidement.

« Je m’appelle Nicolas Mijerna, vendeur de vêtements et potions. »

Morguie remarqua qu’un autre humain qui lui ressemblait venait d’arriver derrière lui et se tenait légèrement en retrait.

« Je vous présente mon frère, Thomas, vendeur lui aussi.
« Mesdemoiselles…, dit Thomas en s’inclinant légèrement.
« Pouvons-nous vous aider en quelque chose ? »

Morguie hésita un instant à répondre, mais comme aucune de ses amies ne répondait, elle prit la parole.

« Merci, mais nous regardions juste.
« Voulez vous que nous vous fassions découvrir le magasin ? » proposa Thomas.

Morguie interrogea ses amies du regard : Ananas semblait hypnotisée par Thomas, Eona regardait toujours pensivement les robes, et Eubeul, qui croisa son regard, haussa les épaules pour lui faire comprendre que cela lui était égal. Morguie se tourna alors vers Nicolas et Thomas, et acquiesça d’un signe de tête en souriant.

« Alors après vous… »

Thomas s’inclina légèrement, et Morguie passa devant en compagnie de Nicolas. Suivaient Eubeul et Eona, et enfin Ananas, suivie par Thomas, qui semblait aussi quelque peu intrigué par la jeune Elfe.
Nicolas poussa la porte du magasin, et Morguie le suivit ; elle fut alors étonnée par la taille immense du magasin : d’un côté s’élevaient des étagères remplies de flacons aux contenus multicolores, à un autre bout de la pièce, on pouvait sentir des effluves de parfum ou l’odeur envoûtante des plantes nécessaires à la fabrication de potions…

Nicolas les guida au travers d’étalages de plantes et de bocaux remplis d’ingrédients aux formes étranges et intrigantes, en leur donnant quelques renseignements sur ce à quoi l’ensemble servait ; puis ils passèrent près des bocaux, des objets magiques aux pouvoirs multiples, avant de finir la visite près du rayon des vêtements.

Morguie devait avouer que tout cela la laissait sans voix, mais l’effet de surprise fut encore plus immense lorsque Nicolas leur annonça que tout était gratuit…

« Quoi ? Mais, vous plaisantez !
« Non ma chère Morguie, pas du tout. Comme Mademoiselle Laôülé nous offre le gîte et le couvert, ainsi que les fonds nécessaires pour acheter nos marchandises, ce serait injuste de vous faire payer. Donc tout cela est gratuit… »

Morguie était abasourdie, autant que ses amies apparemment.

« Aviez vous vu quelque chose qui vous plaisait dans la vitrine ? demanda Thomas. Ce sont nos dernières commandes.
« Oui, il y avait bien quelques robes de magnifiques…, avoua Ananas.
« Voulez-vous les essayer ? »

Morguie regarda Ananas, et acceptèrent la proposition des deux garçons. Mais Eubeul refusa de rester, prétextant qu’elle avait des devoirs à faire, et Eona la suivit également. Avant de partir, alors que les deux vendeurs étaient partis chercher la clé pour accéder à la vitrine, Morguie avait demandé à Eubeul pourquoi elle ne voulait pas rester.

« Je ne voudrais pas troubler ce tête à tête entre amoureux, avait-elle répondu.
« Quel tête à tête ? avait demandé Ananas.
« Ne fais pas l’innocente Ananas, tu sais très bien de quoi je parle. Allez, amusez vous bien, et ne faites pas de bêtises… »

Et elle était partie, Eona avec elle. Quand Thomas et Nicolas étaient revenus, cela n’avait pas eu l’air de les surprendre, et ils avaient conduits Ananas et Morguie à la vitrine.

« Alors, quelles étaient les robes qui vous plaisaient ? demanda Nicolas.
« La première est sublime, répondit Morguie. Pourrais-je l’essayer ?
« Mais bien sûr ! Suivez moi, je vais vous mener aux cabines. »

Morguie adressa un sourire à Ananas, puis suivit Nicolas, qui avait récupéré la robe. Il mena Morguie dans une petite pièce située au fond du magasin, dans laquelle étaient montées des cabines d’essayage fermées par des rideaux de velours rouge foncé. Nicolas poussa le rideau d’une des cabines, et invita Morguie à y entrer. La jeune Elfe accepta et passa tout près de Nicolas, s’arrêtant à quelques centimètres de lui pour prendre la robe qu’il lui tendait.

Leurs visages étaient tout près, et Morguie sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Morguie ne pouvait quitter le regard de Nicolas, et il semblait qu’il en était de même pour le jeune homme. Morguie mourrait d’envie qu’il la prenne dans ses bras, ou que leurs regards ne se quittent jamais, mais elle ne voulait pas donner raison à Eubeul et transformer cette après-midi en tête à tête amoureux. Et surtout, elle ne voulait pas croire qu’elle était tombée amoureuse…

« Merci », chuchota-t-elle en récupérant la robe dans les mains de Nicolas.

Elle effleura alors la main du vendeur, et se sentit parcourue d’un léger frisson à son contact. Mais elle se ressaisit rapidement et s’éloigna de Nicolas, fermant devant lui le rideau de la cabine. Une fois enfermée, seule, elle ne put s’empêcher de s’effondrer contre le mur, soufflant un peu et serrant la robe contre elle. Il ne fallait pas qu’elle se laisse aller aussi rapidement dans le jeu des sentiments, ça la perdrait…

Après un court répit, elle secoua légèrement la tête et se redressa, décidant de ne pas se laisser abattre. Elle ôta gracieusement sa robe, et passa celle qu’elle avait vue dans la vitrine : une robe vert émeraude aux liserais dorés, avec des manches amples et transparentes. Morguie fut stupéfaite de voir que la robe lui allait parfaitement bien, comme si elle avait été créée spécialement à son attention.

« Alors Morguie, comment vous va-t-elle ? » demanda Nicolas de l’autre côté du rideau.

Morguie se regarda dans la glace accrochée au mur face au rideau, et ne trouva rien à redire à la robe. La jeune Elfe ouvrit le rideau de sa cabine et en sortit pour montrer la robe à Nicolas, et ne put s’empêcher de sourire en voyant la tête de Nicolas quand il la vit : Morguie devait être sublime, car il avait la bouche entrouverte et le regard charmé. Il bafouilla quelques mots pour lui dire à quel point elle était jolie, mais il n’arriva qu’à dire un vague « Vous êtes superbe » en rougissant jusqu’aux oreilles. Morguie le remercia, et revint dans sa cabine.

Elle enleva la robe en repensant à la réaction de Nicolas, et sourit en remettant sa propre robe. Puis elle sortit et adressa un grand sourire au jeune homme.

« Je vais la prendre.
« D’accord. Suivez moi, je vais vous la mettre dans un sac. »
Morguie hocha la tête et le suivit jusqu’à un placard, dans lequel il chercha un sac en toile pour mettre la robe de Morguie.
« Voila Morguie, votre sac et votre robe ! »

Il les lui tendit, un sourire aux lèvres et les joues rouges. Morguie le prit sans rien dire puis, après qu’elle se soit aperçue qu’il la dévisageait pensivement, elle reprit la conversation.

« Vous savez Nicolas, vous pouvez me tutoyer. Ce serait plus convivial, non ?
« A la seule condition que vous fassiez de même, belle demoiselle.
« Je pense que c’est un marché plus que raisonnable… »

Ils échangèrent un sourire, puis Morguie, ne voyant aucune trace d’Ananas dans le magasin, décida qu’il était temps de rentrer au château. Le temps avait défilé à toute allure, et la nuit tomberait d’ici deux heures.

« Bien, je vais rentrer au château Nicolas. Merci pour tout.
« Mais de rien Morguie. J’espère que je te reverrai bientôt. »

Morguie hocha la tête et allait partir, mais elle s’arrêta bien vite et revint vers Nicolas pour, à sa plus grande surprise, lui déposer un baiser sur la joue. Puis elle fit demi-tour et partit vers le château sans se retourner.


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Arrivée dans le dortoir de la Maison de la Terre, Morguie avait toujours le sourire aux lèvres. Son cœur était joyeux, et elle était certaine que rien ne pourrait jamais lui enlever ce sourire. Elle rangea sa robe avec ses affaires, et allait redescendre dans la salle commune, lorsqu’elle s’aperçut de la présence d’Eubeul dans la pièce : la jeune fille était assise sur son lit, et regardait Morguie en souriant.

« Excuse moi, je ne t’avais pas vue.
« Ce n’est pas grave. Alors, comment ça c’est passé ?
« Comment ça c’est passé quoi ? »

Eubeul soupira, comme si la réponse était évidente, et se leva pour se rapprocher de son amie.

« Ton après-midi au magasin. Ananas n’est pas revenue poser ses affaires, et Eona est partie se promener le long du fleuve. Je voulais venir vous rejoindre, mais je n’avais pas envie de troubler votre rencontre…
« N’importe quoi Eubeul, tu dérailles complètement. C’est… Enfin, comme si… Ce n’était qu’une après-midi normale après tout ! On est juste allées au magasin, acheter une robe ! C’est tout ! Il n’y a rien eu entre nous ! Rien !
« Ne t’énerve pas Morguie, je n’ai rien dit. Juste pour te taquiner, ce n’était pas sérieux. »

Elle sourit à son amie et passa à côté d’elle. Elle s’arrêta un instant et murmura :

« Seulement, tu ne mens pas encore assez bien pour me faire croire que tu n’as rien éprouvé quand tu l’as vu… »

Elle sortit du dortoir, laissant Morguie seule un instant. Le comportement de Eubeul était un peu étrange, et Morguie se demanda ce que la jeune fille avait pu faire de son après-midi pour être comme ça, mais elle doutait que Eubeul veuille en parler. En revanche, elle sentait que Eubeul ne se priverait pas d’embêter Ananas, et que ce qui venait de se passer cette après-midi alimenterait leurs disputes pendant quelque temps…



et, comme dirait l'autre, "à suivre"....
morguie1
   Posté le 18-08-2005 à 15:33:50   

J'AAAADOOOOORE!!!

lolol... inutile de vous dire que je suis morte de rire la plupart du temps!
Je trouve ton humour extra Eubeul! Franchement^^
Alalala... ça fait tout drôle de revoir s'est épisode avec Thomas et Nicolas! J'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer entre Nananouille et Thomas hihi!
Je crois que je viens passer deux heures sur mon ordi pour prendre le temps de touit relire et je me suis régalée!!! Va falloir que j'imprime tout ça... On s'ennui pas franchement!
Le coup de la bassine : EXCELLEEEENT !
Et dire que c'est que le début... Je te souhaite plein de courage Eubeul afin que tu écrives au plus vite la suite lol!!! !!
J'adore j'adore!!

Bon j'arrête là lol! Mais à quand la suite?
Lola Missely
   Posté le 25-08-2005 à 14:35:54   

Ouais, c'est super, Morguietchoupinette à raison!
Mais y faut la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite!
Eubeul
   Posté le 28-08-2005 à 11:27:38   

merci les filles, ça me fait très plaisir

bah là je rentre de vacances, donc je vais attendre un chtit peu avant de reprendre la suite, histoire de me rhabituer à mon clavier et de retrouver mon inspiration
Ananas
   Posté le 28-08-2005 à 12:04:16   

Beubeul forrrrrrrrrrever !!!!!!
morguie1
   Posté le 02-09-2005 à 22:06:23   

Bon retours parmis nous mamzelle! Mais il nous faut la suite ouin!!!
Vous imaginez quej'ai tout imprimé...j'ai même pas eu le courage de regardez combien de page j'ai ^^
mais c trop bien:)
Ananas
   Posté le 17-09-2005 à 23:45:59   

looooooooooooooooooooool
la suite la suite la suite !!!
Eubeul
   Posté le 18-09-2005 à 14:37:02   

désolée de t'annoncer ça ma nananouille, mais tu vas encore devoir attendre.
mon ordinateur a quelques faiblesses, notamment sous word (il pouvait pas les avoir ailleurs? non, il a fallu que ça tombe sur celui là...), donc ça sent le formatage à plein nez!
pour être claire, pas de chapitres avant très très longtemps!
Ananas
   Posté le 21-09-2005 à 15:02:12   


NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNN!!!!!
je veux pas euuuh !!! c trop cristeuuuuh
Eubeul
   Posté le 24-09-2005 à 21:34:29   

bon, rien que pour te faire plaisir (et pour que tu arrêtes de pleurer ), je vais faire un effort et essayer d'écrire un chapitre ce soir.
mais j'ai bien dit "essayer"...
Lola Missely
   Posté le 25-09-2005 à 18:53:07   

Beuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuubeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuul! La suiteuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh! !
Ananas
   Posté le 25-09-2005 à 22:18:42   

t un namour ma beubeul !!!
morguie1
   Posté le 06-06-2006 à 19:06:37   

snif snif... moi j'attend toujours la suite!!!

lol...